L'Europe a décidé à Séville d'une augmentation sans précédent du budget de sa politique spatiale des 5 prochaines années avec 14,4 milliards d'euros.
Si cette augmentation est conséquente, la CFE-CGC est beaucoup plus nuancée sur ses conséquences et pose la question des constellations
Vers une segmentation de l’industrie spatiale ?
- l'Allemagne affiche son ambition d’investir sur un nouveau lanceur
- l'Italie investit sur Vega-E (que certains considèrent très bien adapté au marché)
- la France investit sur A62 et A64
Les constellations, marché de l’avenir ?
La course à l’orbite basse est le défi du moment. SpaceX, Blue Origin et OneWeb s’y sont déjà lancés et défient l’Europe.D’un point de vue technologique :
Les constellations de satellites sont un enjeu stratégique sans précèdent. Elles présentent des avantages technologiques que les satellites géostationnaires n’auront jamais. Elles vont révolutionner le marché des satellites. Avec une bande passante accrue, les constellations permettront aux objets connectés d’être en lien direct avec les satellites SANS équipement spécifique. Elles seront la base de nouveaux services comme l’E-santé, les fournisseurs d’application ou le militaire avec des dizaines de milliers de drones à coordonner. Tout comme Galiléo, l’Europe doit avoir sa constellation si elle veut maintenir son rang et son autonomie. Mais attention : à l’inverse de Galiléo, les places sont rares en orbite basse et seuls les premiers arrivés seront servis !D’un point de vue financier :
SpaceX veut casser le marché du satellite géostationnaire avec sa constellation STARLINK (déploiement de la « fibre » en orbite) : un satellite dédié aux constellations coûtera 10 à 100 fois moins que les actuels satellites géostationnaires. Le lancement de cette constellation permet à SpaceX d’investir sur ces nouvelles technologies.Le réutilisable européen est-il viable ?
La CFE-CGC ne s'est jamais positionnée sur ce sujet notamment lors de son audition auprès du Sénat car ce sujet technique n'est pas de notre ressort. Néanmoins, pour la CFE-CGC, la réutilisation n’a de pertinence qu’à partir du moment où la cadence est élevée (> 20 lancements/an ?). A titre d’exemple pour la constellation STARLINK, Falcon9 placera une soixantaine de satellites à chaque lancement puis accélèrera la cadence avec StarShip (monté sur le lanceur lourd Falcon Heavy) avec près de 400 satellites par lancement … et potentiellement 8 à 16 lancements/an ! De même, Jeff Bezos (Blue Origin) prépare sa constellation Kuiper avec le lancement de près de 4000 satellites sur 2 ans et demi, et Apple songe à sa propre constellation. Alors :- Arianespace/ArianeGroup ne doivent-elles pas proposer leurs services à Blue Origin, Amazon ou Apple par exemple afin de participer au lancements de constellations ?
- Ariane 64 sera-t-elle à la hauteur de l’attendu ? Ne faut-il pas augmenter sa capacité d’emport puis sa cadence de tir ?
- Ariane62 est la « pâle » copie de Falcon9 tandis qu’Ariane64 est celle d’Ariane5 en plus économique
- ArianeGroup doit préparer un lanceur « lourd » capable de lancer des constellations
- ‘Ariane66’ ne doit-t-elle pas être le prochain lanceur lourd ?
EN 2011 L’EUROPE N’A PAS CRU AU RÉUTILISABLE
AUJOURD’HUI IL NE FAUT PAS RATER L’ORBITE BASSE ET LES CONSTELLATIONS
LA CFE-CGC PORTERA CES QUESTIONS EN CSE CENTRAL