CSE-E : Déclaration CFE-CGC sur le vote du budget prévisionnel

CSE-E : Déclaration CFE-CGC sur le vote du budget prévisionnel
Ce jour se tenait une plénière CSE-E Extraordinaire avec pour ordre du jour, le vote du budget prévisionnel. La CFE-CGC s'est abstenue sur ce vote et a émis la déclaration suivante : La présentation d’un  budget prévisionnel constitue un acte fort d’orientation et de structuration de la mise en œuvre de la politique de gestion défendue par les nouveaux co-gestionnaires du CSE-E. A ce titre, il convient donc de saluer la présentation rapide de ce budget.  En contrepartie de ce calendrier volontaire, le fait que le bilan 2019 ne soit pas encore acquis, pourrait présenter un risque de fragilisation de certaines hypothèses de ce budget. Si tel était le cas, nous ne doutons pas qu’un réajustement du budget soit proposé à cette assemblée en temps et en heure. Enfin, le fait que la trésorerie soit assurée par la même équipe syndicale depuis 2016  constitue un élément fort de crédibilisation et de stabilité, dans le sens où la continuité de traitement et de portage des dossiers est pleinement assurée avec un historique complet. Au-delà de ces considérations générales, les élus et représentants CFE-CGC au CSE-E apportent les remarques suivantes suite à la lecture de ce projet de budget :
    • L’estimation de la subvention ASC est conforme aux pratiques déjà en cours dans la précédente mandature et s’inscrit donc dans une continuité attendue 
    • Les discussions en cours avec la direction concernant les charges désormais facturées par la direction, suite à la nouvelle répartition ASC/AEP, illustrent parfaitement la politique de la direction qui tend à considérer le dialogue social au sein d’ArianeGroup comme un centre de coût et non un investissement dans l’avenir de notre société. C’est fortement dommageable et nous apportons tout notre soutien à nos collègues co-gestionnaires dans cette négociation
    • Les lignes principales de ce budget 2020, du fait de restructurations des périmètres des sections ne sont pas directement comparables avec celles du budget 2019 ; néanmoins les montants affichés, corrigés des principales évolutions, montrent malgré tout une continuité dans la répartition budgétaire
    • Le montant à disposition du Comité Développement Durable est conséquent et très supérieur au budget de l’ancienne Commission Développement Durable. Cela montre certes une volonté louable, mais la façon de saupoudrer cet effort sur toutes les sections interroge. La synergie à ce stade n’est que budgétaire et il est à craindre que les actions proposées dans les sections ne soient pas issues d’un plan d’action global, mais bien de propositions ponctuelles. Il est dommage qu’un tel sujet soit appréhendé comme une mise à disposition de moyens plus que comme un état d’esprit permanent à tous les niveaux de gestion. Le Développement Durable peut être mené sans coûts particuliers et ce n’est pas le message envoyé par ce budget.
    • Le budget de la Section Social Prévoyance diminue sensiblement. Ce réajustement sanctionne le peu d’intérêt des salariés vis-à-vis des choix de subventionnement des sur-complémentaires faits par l’ancienne Commission Social-Prévoyance et reconduits ici.
    • Le choix d’associer pour le fonctionnement de la Section Avantages au Personnel, un salarié CSE-E sur une période de 6 mois interpelle. Nous espérons ne pas y voir un moyen déguisé d’assurer aux frais du CSE-E la reconversion de personnels mis à disposition de l’entreprise par les résultats des dernières élections professionnelles.
    • La mise en place d’un budget dédié aux « animations Avantages au Personnel » interroge également. N’existe-t-il pas un risque de subventionner une publicité déguisée d’un fournisseur ou partenaire sur des fonds dédiés aux œuvres sociales des salariés ? 
    • Le budget Enfance a été maintenu à un niveau permettant des diversités et qualités de prestations offertes aux salariés à hauteur de nos attentes. Ce respect de ces fondamentaux CFE-CGC par l’équipe co-gestionnaire est à souligner.
    • Les budgets dédiés aux sections des détachements de Crozon et de Biscarrosse sont revalorisés et semblent satisfaire aux besoins particuliers de leur éloignement tout en pérennisant l’action du CSE-E vers les salariés concernés
    • Le budget du restaurant est en faible hausse. Ce choix interpelle dans la mesure où les exercices passés ont montré que la qualité a forcément un prix. Le bureau du CSE-E semble donc faire le choix inverse de celui de la mandature précédente en  contraignant les coûts, ce qui laisse craindre une baisse de qualité et de service, déjà en partie visible. Est-ce là le un choix partagé par les salariés ?

 

En cohérence avec ces remarques, les élus et représentants CFE-CGC au CSE-E donneront un avis d’abstention à l’approbation de ce budget 2020. Pour finir, dans le cadre de l’audit comptable mené à la demande de l’équipe co-gestionnaire,  les élus et représentants CFE-CGC au CSE-E demandent au bureau que les représentants des Organisations Syndicales non gestionnaires puissent assister à la présentation du bilan de cet audit et des recommandations associés faite par l’organisme consulté, ceci afin de permettre l’exercice de la transparence affiché par l’équipe co-gestionnaire.