Structure de rémunération : la Direction n’a pas les moyens de ses objectifs !

Structure de rémunération : la Direction n’a pas les moyens de ses objectifs !

Les nombreuses incertitudes de la période actuelle et le déploiement de l’APLD constituent un terrain défavorable à ce type de négociation car chacun pense qu’il a plus à y perdre qu’à y gagner.

La Direction multiplie les réunions avec :
  • UN OBJECTIF LÉGITIME : une seule structure de rémunération pour chaque catégorie socioprofessionnelle ➔ la CFE-CGC y est favorable
  • UNE CONTRAINTE MAJEURE : 0€ pour « arrondir les angles »
UNE PROPOSITION ABRACADABRANTESQUE CONCERNANT LES CADRES La Direction voulait généraliser les parts variables dès la position I. La CFE-CGC l’a partiellement convaincue de revoir son projet : dans sa dernière proposition cette part variable s’appliquerait à partir de la position IIIB. Mais la Direction n’a pas 1€ à y mettre. Elle a donc imaginé un mécanisme incroyablement complexe, plus porteur de nouvelles discriminations que d’harmonisation :
  • D’un côté, les cadres exSafran avec une part variable garantie et financée par la somme de leurs futures augmentations individuelles. Dispositif d’une rare complexité avec des groupes fermés dont certains mettraient 10 à 15 ans à se résorber selon les établissements d’origine et les augmentations de chacun !
  • De l’autre, les cadres exAirbus avec une part variable véritablement impactée par l’atteinte ou non de leurs objectifs
Le système proposé « fonctionne » sur tableur Excel. Mais il est tellement complexe qu’il est illisible et son acceptation sociale est impossible ! C’est ce que la CFE-CGC répète à la Direction depuis plusieurs semaines maintenant ! Vu d’un cadre exSafran : comment pourrait-il accepter que son salaire mensuel soit gelé durant plusieurs années « le temps de constituer sa future part variable » ? Comment expliquer à sa banque que, pour obtenir un crédit, la part variable est une part fixe qui ne dit pas son nom ? ? ? ! ! ! Vu d’un cadre ex Airbus : comment pourrait-il accepter que sa part variable soit variable tandis que celle de son collègue ex-Safran serait fixe durant de nombreuses années ? ➔ La CFE-CGC propose une structure de rémunération simple, lean (pour reprendre un mot que la Direction promeut), et lisible ; elle met tous les cadres sur un pied d’égalité dès la signature de l’accord et garantit le maintien de la rémunération de chacun aujourd’hui comme demain :
  • I à IIIB : rémunération 100% fixe (en y intégrant la moyenne des 3 derniers MPO des salariés exAirbus)
  • Seniors Managers IIIB* et IIIC : part variable 10% (en intégrant dans la rémunération fixe la moyenne des 3 dernières parts variables des salariés exAirbus, pour la partie excédant 10%)

* : Seniors Managers IIIB = tous les IIIBS et IIIBeX actuels

➔ Le jour où la santé financière d’ArianeGroup le permettra la Direction, qui semble tant tenir à ces parts variables, pourra en reparler ; il faudra quand même s’assurer qu’il ne s’agit pas d’une mascarade*.

* : mascarade = terme utilisé par CFE-CGC Airbus Helicopters pour qualifier les parts variables

EXEMPLES CONCERNANT LES MENSUELS Pour la CFE-CGC, le passage à une rémunération sur 13 mois ne doit pas conduire à une diminution de la rémunération mensuelle. Le remplacement de l’allocation annuelle de Vernon comme de la prime annuelle exHerakles par ce 13ème mois interviendrait à un moment où les prévisions donnent une diminution de leurs montants pour 2021 (déjà observé en 2020 à Vernon) car indexées sur le salaire moyen (lui-même affecté par l’augmentation des départs et la faiblesse des politiques salariales). L’intégration de certaines primes (Allocation Transport,  …) dans la rémunération de base simplifie le bulletin de salaire. Dans cette hypothèse, il est  impératif que les mini catégoriels soient revalorisés pour en tenir compte ; ne rien faire reviendrait à diminuer les salaires à l’embauche et ainsi durant toute la carrière. Autre exemple pour avoir une structure de rémunération plus simple : calculer la prime d’ancienneté non pas sur le mini catégoriel mais sur le salaire de chacun.

PERSONNE NE PEUT PRÉDIRE L’ISSUE DE CETTE NÉGOCIATION

SI NÉCESSAIRE UN PLAN B EXISTE : REPORTER CETTE NÉGOCIATION À UN MOMENT PLUS OPPORTUN CAR ERRARE HUMANUM EST, PERSEVERARE DIABOLICUM