La Convention de site est en danger !

La Convention de site est en danger !

ArianeGroup attaque la flexibilité !

Depuis plusieurs mois, les directions CNES, Arianespace, ArianeGroup de Kourou affirment qu’aucune remise en question de la Convention de Site n’est envisagée.

Malheureusement, une note interne ArianeGroup (définissant les modalités d’indemnisation des activités d’intégration A6 au sein de l’établissement de Kourou) vient contredire cette posture.  

1/ QUE DIT CETTE NOTE ?
  • Elle définit les conditions d’indemnisation des missionnaires et des résidents (détachés et sédentaires) travaillant sur les activités d’intégration A6 à Kourou.
  • Elle invente de nouvelles modalités de la FLEXIBILITE applicable aux résidents de Kourou en la tirant vers le bas ! et crée à la place une PRIME D’ADAPTABILITE HORAIRE qui n’est autre qu’une prime de flexibilité au rabais.
  • Elle passe une nouvelle fois en force, sans discussion avec les représentants du personnel, considérant le dialogue social comme inutile et les salariés comme une variable d’ajustement financière !

INACCEPTABLE !

2/ QUE VEUT LA DIRECTION ?
  • Réduire les coûts de manière drastique pour qu’ArianeGroup reste compétitif. Mais au regard de quoi ? de qui ? SPACEX X ? L’Europe ? è Encore une fois, nous, CFE-CGC, pouvons l’entendre mais pas au détriment d’un socle social déjà mis à mal ces derniers temps. Sinon, comment conserver nos compétences et en faire venir de nouvelles ?
  • Réussir A6 au plus tôt. è CFE-CGC acquiesce car le temps presse !
  • Réussir l’intégration de tous les salariés au sein d’ArianeGroup, harmoniser les statuts de chacun, créer une culture d’entreprise avec des salariés motivés et agiles. è CFE-CGC acquiesce !
3/ MAIS AU FINAL, QUE FAIT-ELLE ?
  • Elle attaque au travers de cette note les fondements de notre socle social en redéfinissant la FLEXIBILITE à sa façon et sans discussion.
  • Elle met en danger la date du premier lancement A6 en démotivant les équipes déjà durement éprouvées par les multiples difficultés que nous traversons. Qui à Kourou voudra aller travailler sur A6 demain ?
  • Elle perd l’occasion de montrer sa volonté d’harmoniser nos statuts en continuant d’opposer les salariés qui touchent la flexibilité version Convention de Site aujourd’hui (mais pour combien de temps au regard de cette note ?…) de ceux qui se verront appliquer autre chose demain.
  • Elle se compromet auprès du personnel et des syndicats de la base Spatiale en réécrivant unilatéralement un chapitre de la Convention de Site.
 

Mais il y a plus grave : Faire croire aux salariés que le statut du personnel serait la cause du coût de nos activités, et donc de nos difficultés à commercialiser Ariane 6, relève de la pure manipulation quand on sait que nous ne nous battons pas à armes égales avec notre concurrent SpaceX (nombreux lancement institutionnels payés à prix fort par le gouvernement US, lui permettant de « doper à la baisse » les lancements commerciaux).

La CFE-CGC a toujours considéré que seul le dialogue social peut permettre de trouver des compromis socialement acceptables è notre porte est ouverte, nous sommes prêts à rencontrer la Direction sur ce dossier.

La FLEXIBILITE à Kourou doit être mise en place telle que définie par la Convention de Site pour tous les salariés dont le poste ou la fonction la requiert, indépendamment d’une notion de lanceur ou de campagne !