2022, année aux enjeux sociaux majeurs pour ArianeGroup

2022, année aux enjeux sociaux majeurs pour ArianeGroup
Le succès du lancement du télescope James Webb (dont le coût total est 100 fois celui d’une Ariane 5 !) est venu rappeler au reste du monde le professionnalisme des salariés d’ArianeGroup et d’Arianespace : ils ont, là comme ailleurs (V-MAX, M, …), mené à bien cette mission sans que leur attention ne soit détournée par les vicissitudes qui ont émaillé 2021 Pour la CFE-CGC, il est temps de rappeler les grands enjeux sociaux de 2022. Ils conditionnent l’engagement et la motivation des salariés tant réclamés par la Direction pour relever les défis qui font face à ArianeGroup :
  • Enjeu de POUVOIR D’ACHAT 
  • Enjeu de CHARGE DE TRAVAIL et RPS
  • Enjeu de STATUT SOCIAL COMMUN
… dans le contexte où :
  1. La suppression de près de 600 postes de travail doit être humainement acceptable pour les salariés qui restent (Charge de travail, RPS…
  2. Les programmes Défense devront continuer d’assurer toutes leurs livraisons dans le respect Qualité – Délais – Coûts, ainsi que mener des essais d’une importance majeur
  3. Ariane 6 vol 1 et la Ministérielle de fin 2022 sont des éléments clés pour notre futur
PRÉSERVER LE POUVOIR D’ACHAT En signant à 1,9% en juillet dernier, avec effet rétroactif (prime) en janvier, la CFE-CGC a signé l’une des meilleures politiques salariales 2021 de notre secteur d’activité :
  • Safran 1% ; Thalès 1,3% ; Airbus 1,4
  • Quelques sociétés comme MBDA et Dassault dépassent les 2% car leur situation commerciale le permet (contrats export Missiles et Rafale)
Malheureusement l’inflation s’est envolée depuis l’été dernier : 2,8% en 2021, les perspectives 2022 s’annoncent dans la même veine. Dans ces conditions, les syndicats sont souvent coincés entre des salariés qui veulent une ouverture rapide des négociations pour se rassurer, des directions qui veulent conclure vite pour pouvoir rester en dessous des prévisions les plus pessimistes, et … l’expérience, qui commande de négocier en ayant la meilleure vision possible du futur. Compte-tenu que personne ne peut sérieusement prévoir quelle sera l’inflation de 2022 :
  • La CFE-CGC revendique que tous les salariés bénéficient d’un rattrapage consécutif au dérapage de l’inflation que nous subissons depuis la négociation de la politique salariale 2021 en juillet dernie
  • La CFE-CGC revendique que l’accord de politique salariale 2022, que nous comptons négocier en début d’année, comprenne le principe d’un rendez-vous correctif en fin d’année pour faire le point des données d’inflation et le cas échéant en tirer les conséquences
A ceci s’ajoutent, pour l’Intéressement et la Participation, qui doivent être incitatifs :
  • INTERESSEMENT : négocier un accord incitatif au regard des prévisions de performances économique et opérationnelle d’ArianeGroup (pas d’accord applicable actuellement
  • PARTICIPATION : l’accord actuel déclenche un versement de participation à partir d’un Résultat supérieur à 100M€. La CFE-CGC revendique la diminution de ce seuil de déclenchement pour tenir compte de la situation économique d’ArianeGroup, au moins pour 2022 à 2025 ; cela passe par la négociation d’un avenant pour cette période
Et, last but not least car cela touche tant au pouvoir d’achat, à la QVT au quotidien, qu’à la construction d’un statut social commun, la CFE-CGC demande d’étendre le dispositif Chèque Emploi Service Universel (CESU) dont bénéficient les salariés exSafran à tout ArianeGroup (cf. NOTA 1 en fin de newsletter). MAITRISER LA CHARGE DE TRAVAIL ET LES RPS Alors que de multiples secteurs (civil, défense, support, …) doivent faire face à une forte charge de travail et que les risques Psychosociaux (RPS) avérés s’y multiplient, il y a de quoi s’inquiéter lorsque la Direction indique qu’elle compte sur une accélération de la digitalisation de la société pour absorber 600 suppressions de postes en 2022 ! Toutes les organisations syndicales ont soulevé ce risque lors de la consultation du CSE Central. Pour la CFE-CGC, ce plan de réduction des effectifs est un facteur de risque majeur pour les RPS alors que nous devons retrouver confiance en l’avenir. Nous serons très vigilants ; nos élus en CSSCT porteront ce suivi car on ne peut pas laisser dériver une situation qui touche directement à la santé physique et mentale des salariés. D’autant plus avec l’indigence des services médicaux de plusieurs établissements de la société : valse des Médecins du travail, Dangers Graves et Imminents (DGI) en cours, mise en demeure de plusieurs établissements par l’inspection du travail, … Situation hélas consécutive à une Direction Générale qui jusqu'à présent n’entend pas ce que ses interlocuteurs (CSSCTs, Médecins du Travail, Infirmières, Inspection du Travail, …) lui disent depuis des années. CONSTRUIRE UN STATUT SOCIAL COMMUN La CFE-CGC veut ce statut commun depuis la création d’ArianeGroup en 2016 ; bientôt 6 ans ! Mais pas n’importe comment : nous demandons de tout mettre sur la table (cf. NOTA 2 en fin de newsletter). Nous demandons aussi que les négociateurs de la Direction disposent d’un budget. La Direction a voulu jusqu’à présent négocier sujet par sujet (1ère erreur) sans y mettre 1€ (2ndeerreur). Pourtant le gain de masse salariale consécutif à la diminution des effectifs depuis la création de la société, accentué avec la RCC, pourrait être en partie affecté à cette négociation. D’autre part nombreux sont les salariés à penser que leurs collègues issus des autres sociétés sont mieux traités : près de six ans après la création de la société les rancœurs, les amertumes et les différences culturelles sont tenaces. Nous le déplorons mais il suffit d’en discuter avec nos collègues pour le constater Toutefois ces ressentis sont courants lorsque des sociétés fusionnent. Cela signifie que cette négociation doit y apporter des réponses objectives. ⇒ La CFE-CGC le dit à nouveau:
  • Nous demandons de la transparence ! La présentation des nuages de points par catégorie socioprofessionnelle et selon les sociétés d’origine est la méthode à utiliser pour que chacun arrête de penser « l’herbe est plus verte dans le pré du voisin 
  • La Direction doit également mettre en place un budget pour traiter les écarts ; il pourrait être pluriannuel
NOTA 1 : CESU : les salariés au statut exHerakles bénéficient de 1000€ maxi/an de CESU financés à 60% par ArianeGroup ; dispositif porté à 1800€ maxi/an financé à 100% par ArianeGroup pour ceux en situation de handicap ou ayant une personne en situation de handicap dans leur foyer fiscal NOTA 2 : TOUT METTRE SUR LA TABLE : la négociation ne pourra se limiter à la rémunération de base et les différentes primes, allocations ou MPO. Il faudra par exemple définir le devenir de dispositifs qui ont un impact direct sur le pouvoir d’achat : CESU, primes médailles d’ancienneté, primes équipe, véhicules de fonction, retraite supplémentaire, valorisation du temps de déplacement en mission, indemnités de déplacements selon les horaires avion/train et les nuitées, …

2022 débute dans une actualité industrielle & sociale dense et difficile

Raison de plus pour vous souhaiter la meilleure année possible à vous et à tous ceux que vous aimez

Nos vœux de santé prennent encore cette année une signification particulière au regard de cette pandémie qui bouleverse notre quotidien depuis maintenant deux ans

BONNE ANNÉE !