Et si on remettait le bon sens au coeur des décisions ?

Et si on remettait le bon sens au coeur des décisions ?

Les résultats 2021 de l’enquête sur le stress au travail sont mauvais !

La CFE-CGC vous livre son analyse et propose 3 actions :

  • PLACER LES RAPPORTS HUMAINS AU CŒUR DES RELATIONS DE TRAVAIL
  • STABILISER L’ORGANISATION DU TRAVAIL
  • FIABILISER LES OUTILS INFORMATIQUES (ET LES UTILISER !)

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30% !!! UN SALARIÉ SUR TROIS !!!

On ne parle pas là de simple mal être au travail, on parle d’hyperstress impactant sévèrement la santé des salariés. Ce n’est pas habituel de commencer ainsi une newsletter, mais nous voulons témoigner notre total soutien et adresser des mots de réconfort à tous nos collègues en souffrance. Nous ne sommes pas sur « LES SENTIERS DE LA GLOIRE » du spatial, et rien ne peut justifier le sacrifice d’une partie de nos collègues. Nous ne pouvons l’accepter et, fait unique depuis des années, la CFE-CGC a déjà déposé plusieurs DGI (Danger Grave et Imminent), recours ultime à la disposition des syndicats, pour alerter la Direction et la mettre face à ses responsabilités.

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Cacher cette réalité sous une pléthore d’indicateurs est un déni dangereux. L’individu est la principale richesse de la société, sa dimension humaine ne doit pas être effacée voire niée par des chiffres. Et ce n’est pas la veille ou le traitement correctif du stress qui règleront la source du problème. Ne pas le traiter à la source, vu son ampleur et sa gravité pourrait mettre en danger la cohésion du corps social d’ArianeGroup pour de longues années … Si ce n’est pas déjà fait.

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Les informations qui sortent de cette nouvelle enquête ne nous étonnent malheureusement pas, notamment quant aux principaux facteurs de risques RPS (« sources d’inconfort ») :
  • Peu de clarté de QUI DÉCIDE QUOI et QUI FAIT QUOI
  • Manque d’efficacité des OUTILS INFORMATIQUES
  • Pression des DÉLAIS À RESPECTER, bien souvent non respectables
  • Perception négative de l’AVENIR DES SALARIÉS
Ce sont pourtant des facteurs de Risques PsychoSociaux que la CFE-CGC, ainsi que les autres organisations syndicales, mettent régulièrement en avant depuis des années. La Direction semble prendre conscience des causes qui conduisent à ces mauvais résultats : décalage du vol 1 A6, tergiversations de la politique spatiale européenne, APLD, réorganisations incessantes, diminution des effectifs, … Ces causes propres à ArianeGroup se cumulent à une crise sanitaire qui influe elle-même sur le ressenti global des salariés. Le Comité Exécutif a décidé de mettre en œuvre un plan d’actions visant à réduire les facteurs de risques et à renforcer les facteurs de protection ; dont acte. Cependant, si la CFE-CGC apprécie que la Direction se saisisse de ce dossier si impactant sur la santé des salariés, nous ne partageons pas la méthode qu’elle compte déployer. En effet, si certains facteurs de stress peuvent sembler évidents, nous citerons à titre d’exemple la multitude d’outils informatiques différents, bien souvent mal utilisés car non optimisés, de nombreuses autres problématiques terrain ne sont pas remontées au travers des indicateurs macroscopiques de l’enquête. La Direction demande aux managers des plans d’actions pour détecter/diminuer les RPS de leurs secteurs … On sait comment cela va se traduire : des présentations théoriques et des indicateurs, encore plus d’indicateurs ! Notons que, par exemple, les multiples réorganisations (Agile, Shift) qui ont déstabilisé les salariés ont été décidées par l’EXCO, au mieux une centaine de managers. Ceci signifie que la grande majorité des managers (dont plus de 120 ont vu leur poste supprimé !) subit des décisions génératrices de RPS qui sont prises en haut lieu. Oui les managers sont au cœur de ce dossier, ils en sont d’ailleurs les principaux acteurs. Mais tandis qu’ils subissent chaque jour une pression plus forte avec bien souvent des injonctions contradictoires, n’en rajoutons pas.

TROIS ACTIONS DE BONS SENS

Pour sortir de cette situation où les mauvais résultats des enquêtes stress se succèdent, la CFE-CGC propose trois actions de bon sens. Les voici, sans ordre d’importance : 1/ PLACER LES RAPPORTS HUMAINS AU CŒUR DES RELATIONS DE TRAVAIL Les sources de protection des salariés sont intimement liées à l’humain et aux relations interpersonnelles.
  • Les solutions sont aussi multiples qu’il existe de collectifs de travail ; des actions locales doivent être menées
  • L’empathie et l’écoute doivent être au cœur des relations quotidiennes au sein des services et … pas besoin d’indicateur, les remarques des salariés et de leurs représentants doivent être entendues, remontées et prises en compte
⇒ Dit autrement, l’altruisme doit revenir au centre des rapports humains dans notre entreprise 2/ STABILISER L’ORGANISATION DU TRAVAIL Il est grand temps de stabiliser notre organisation, deux réorganisations majeures ont eu lieu depuis 2018 et ont déstabilisé les salariés.
  • Chaque salarié doit savoir, enfin et pour longtemps, qui fait quoi et qui décide quoi dans son domaine d’activités (=b. a.-ba d’une entreprise au fonctionnement fluide)
  • Cela évitera une surcharge de travail autant artificielle que sans valeur ajoutée
  • Cela améliora les relations entre secteurs
⇒ Dit autrement, cette stabilité dans l’organisation de notre entreprise est nécessaire pour la sérénité des salariés 3/ FIABILISER LES OUTILS INFORMATIQUES (ET LES UTILISER !)
  • Mettons une fois pour toutes les moyens nécessaires pour que les outils informatiques soient FIABLESADAPTÉS et UTILISÉS !
  • De trop nombreux salariés sont contraints de mettre en place des stratégies de contournement (navettes Excel, utilisation d’anciens logiciels en dépit de la mise en place des nouveaux, …), cela génère des surcoûts sans valeur ajoutée
  • Les salariés attendent d’une entreprise comme la nôtre qu’elle soit à la pointe du progrès concernant les outils informatiques (nomadisme, infrastructures réseau, cyber défense…)
⇒ Dit autrement, il faut que la Direction arrête de parler de « FACTORY 4.0 » et autres anglicismes à la mode et qu’elle investisse pour réellement améliorer le quotidien des salariés. Nous porterons nos analyses et nos propositions auprès des instances qui traitent ces sujets, CSSCT Centrale, CSSCT locales, CSE Central et commission QVT. La prise en compte des situations de RPS doit être faite mais plus que tout c’est la PRÉVENTION des situations de RPS qui doit être réellement menée.

REMETTONS LE BON SENS AU COEUR DES DÉCISIONS !