Hier se tenait la deuxième réunion de négociation de la politique salariale 2022 durant laquelle la Direction a fait sa nouvelle proposition : 3,1%, (mensuels ET cadres : AG 2,0% + AI 1,1%) contre 2,8% deux semaines auparavant …
Une nouvelle séance de négociation est prévue le mercredi 30 mars
La CFE-CGC rappelle sa position : LE COMPTE N’Y EST PAS !
Nous sommes loin d’une proposition socialement acceptable
La CFE-CGC attend que la Direction fasse par la voie du dialogue social une proposition acceptable tant en terme de niveau global (%) que de répartition AG/AI pour tous les salariés cadres et mensuels. Nous souhaitons donner sa chance à la Direction, elle doit être capable d’entendre les représentants du corps social et d’arriver à une proposition acceptable par la négociation. Il est important pour la CFE-CGC d’éviter des conflits, qui donnent une mauvaise image de l’entreprise, tant en interne concernant la qualité du dialogue social qu’à l’externe vers nos clients et partenaires. C’est notre méthode de travail, pas de grève préventive. Pour autant, le moment venu, la CFE-CGC donnera son appréciation de la « dernière » proposition Direction et n’hésitera pas à solliciter le soutien des salariés.La CFE-CGC confirme le rôle du dialogue social pour négocier les accords.
Mais la Direction ne doit pas douter de notre détermination à obtenir les conditions préalables ci-dessous, et un niveau de politique salariale permettant de reconnaitre l’investissement des salariés et de garantir le pouvoir d’achat
Il ne faudrait pas que la Direction passe à côté des attentes des salariés, d’autant plus qu’ils n’ont pas à payer les errements dont nos dirigeants ont fait preuve ces dernières années.
Rappel succinct des revendications préalables CFE-CGC
1 : RATTRAPAGE GÉNÉRALISÉ pour tous les salariés
⇒ Tous les salariés doivent bénéficier d’une revalorisation de leur salaire en 2022 pour tenir compte de l’envolée de l’inflation2 : CLAUSE DE SAUVEGARDE AUTOMATIQUE ET ENGAGEANTE à l’automne 2022
La Banque de France prévoit une d’inflation 2022 de 3,7% à 4,4% « sous réserve des incertitudes consécutives à la guerre en Ukraine ». Qui peut dire ce qu’elle sera dans 6 mois ? ⇒ La CFE-CGC revendique cette clause de sauvegarde pour garantir aux salariés que l’inflation ne leur fera pas perdre du pouvoir d’achat3 : GARANTIE PLURIANNUELLE D’AUGMENTATION des salariés (GPA)
2019 : 15% des cadres et 24% des mensuels n’ont pas eu d’Augmentation Individuelle 2021 : 26% des cadres et 36% des mensuels n’ont pas eu d’Augmentation Individuelle ⇒ La CFE-CGC demande la réactivation de cette GPA.4 : REVALORISER LES MINI CADRES au-delà du mini Métallurgie
⇒ Il s’agit de récréer le décollement perdu ces dernières années, car lorsque les salariés sont recrutés avec un salaire trop faible, alors ils en paient le prix durant des années, et les « budgets jeunes » sont toujours au détriment des autres salariés.5 : ATTENUÉR L’ENVOLÉE DES PRIX DE L’ÉNERGIE
Est-il nécessaire de rappeler que les prix de l’énergie (carburants, gaz, électricité) s’envolent, et ce durablement ? ⇒ Plusieurs dispositifs sont possibles, cumulables ou non : revalorisation significative de la prime Energie dans les établissements où elle existe et mise en place de cette prime dans les autres établissements ; nouvelle Prime Energie applicable à tous les salariés de tous les établissements ; revalorisation significative des indemnités kilométriques ; …. Tous les dispositifs seront bons à prendre dès l’instant où ils atténueront significativement, pour tous les salariés, l’envolée des prix de l’énergie qu’ils subissent.La Direction s’est félicitée en début d’année du « retour d’un dialogue social constructif au sein de la société » ; Dont acte.
Mais il ne faut pas qu’elle se méprenne : un dialogue social constructif est possible lorsque le résultat d’une négociation est acceptable pour les deux parties qui négocient.
Si la Direction souhaite poursuivre un dialogue constructif, elle doit démontrer par les actes qu’elle s’en donne les moyens !