Kourou : Zéro départ contraint !

Kourou : Zéro départ contraint !
Les Donneurs d’Ordres du CSG (CNES et Arianespace/ArianeGroup) se sont entretenus avec les représentants des Organisations Syndicales du CSG à plusieurs reprises entre fin septembre et mi-novembre à propos de l’évolution industrielle de la base entrainant à court et moyen terme la suppression de près de 300 emplois. Voici en résumé où nous en sommes aujourd’hui quant au traitement social qui doit être mis en place afin d’éviter un conflit social majeur : 

EVOLUTION INDUSTRIELLE DU CSG / CONTEXTE

L’arrêt brutal des lancements SOYUZ depuis le CSG, la fin programmée de l’exploitation Ariane5 et le renouvellement des appels d’offre du CNES au CSG entraineront 250 à 300 suppressions de postes au CSG en 2023/2024.

Les Représentant Syndicaux CFE - CGC de la base spatiale ne cessent depuis plus de 2 ans d’appeler les Donneurs d’Ordre à mettre en place des mesures visant à traiter socialement les suppressions de poste induites par l’évolution industrielle du CSG

LA CFE-CGC DANS SON ROLE DE LANCEUR D’ALERTE, PRONE LE DIALOGUE SOCIAL ET RESTE FORCE DE PROPOSITIONS

Fin septembre, bilatérale entre la CFE - CGC, Direction Arianespace et ArianeGroup : l'objectif principal est de faire prendre conscience que l’heure n’est plus à l’évaluation de la situation et qu’il est grand temps de mettre sur la table des mesures concrètes, rapides à mettre en place pour accompagner les départs qui ont déjà commencé dans certaines entreprises. Certes, certaines d’entre elles parmi les 40 implantées sur la base, ont plus de moyens que d’autres pour traiter les suppressions de postes par elles même (entreprises appartenant à un grand groupe industriel, entreprises pouvant activer la soupape d’ajustement des effectifs avec des personnels en situation de détachement), mais d’autres n’auront pas cette même capacité, d’où la nécessité de mettre en place des mesures collectives pour toutes les entreprises du CSG.

Les directions Arianespace et ArianeGroup reconnaissent que l’accompagnement est nécessaire et consulte ses sous-traitants de la base pour affiner, objectiver la situation.

Depuis fin septembre, la CFE-CGC multiplie ses actions de lobbying :

  1. Envoi d’un courrier résumant la situation sociale du CSG au syndicat CFE - CGC Aéronautique Espace et Défense et à la Fédération de la métallurgie qui sont en contact étroit avec les Ministères,
  2. Sensibilisation des délégués CFE - CGC Nationaux présents en Guyane début octobre qui ont débriefé le Président de la CFE - CGC, François HOMMERIL, quotidiennement en contact avec des membres du gouvernement,
  3. Rencontre des conseillers des 3 Ministres de l’Economie et des Finances, des Armées et de l’Enseignement supérieur et de la recherche en visite au siège du CNES à Paris.

=> Un seul mot d’ordre : il faut mettre en place des mesures d’accompagnement social, avant que la situation ne dégénère.

L’absence de tuilage entre la fin d’A5 et FM1 + Ramp Up A6 fait apparaître une nouvelle problématique : que faire des ressources nécessaires à la montée en cadence d’A6 alors qu’une forte baisse d’activité est aujourd’hui évidente dès lors que la dernière A5 aura été lancée ?...  

La CFC - CGC le dit depuis le début, une mesure d’âge serait la plus efficace et la plus simple et rapide à mettre en œuvre, elle pourrait à elle seule, par le jeu de substitutions, régler la problématique de ces suppressions de postes.

Reste aujourd’hui à en définir les contours, les modalités et obtenir son financement !

NOTRE OBJECTIF = AUCUN DEPART CONTRAINT

Il faudra en parallèle réfléchir à la mise en place d’autres mesures pour traiter la baisse d’activité entre la fin du programme A5 et la montée en cadence d’A6…