NAO2024 : Où en sommes-nous ?

NAO2024 : Où en sommes-nous ?

La prochaine réunion de négociations est programmée le 12 juin.

LA NÉGOCIATION

Comme dans toute négociation, chacun agit en fonction de ses valeurs, ses convictions et de ce qui lui semble le plus adapté à la situation.

Pour la CFE-CGC, les négociations de politique salariale répondent invariablement à un même schéma côté Direction : démarrer bas, écouter les organisations syndicales, proposer un certain niveau après plusieurs réunions pour enfin atteindre le véritable point de négociation.

Alors, face à cette situation récurrente, quelle stratégie de négociation adopter ?

La Stratégie du « beaucoup » ? Kezako ?

Revendiquer une liste de beaucoup de choses, souvent très en décalage de ce qui est véritablement « atteignable ». Cette stratégie conduit souvent ceux qui l’utilisent à ne jamais signer les accords de politique salariale proposés. En revanche ils comptent en bénéficier ! Comment ? En laissant d’autres syndicats signer.

  • Et coup de maitre, dans leur liste de revendications « il y aura bien quelque chose qui sera dans l’accord », dont ils pourront expliquer que c’est grâce à eux, car ils l’avaient demandé !

La stratégie, de la « brocante », du « vide grenier » ? Le vendeur affiche un prix à 40€, l’acheteur propose 20€, alors le vendeur baisse à 35€ et l’acheteur propose 25€ puis finalement les deux « topent » pour un prix à 30€.

  • Chacun a négocié selon des codes connus : afficher un montant initial et accepter de baisser pour obtenir ce qui est vraiment visé. L’important est de « toper » à la fin. Dans le cas contraire, il n’y a pas de vente, pas d’accord signé !

À la CFE-CGC nous négocions autrement, sur la base du mandat que nous ont fixé nos adhérents, avec des objectifs à atteindre. Nous avons affiché nos principes budgétaires et de ventilation (AG pour tous par exemple), nul besoin d’en afficher plus pour négocier.

Tant que les négociations sont ouvertes, nous négocions et nous le ferons tant que le mandat de nos adhérents ne sera pas atteint. Enfin, si c’est le cas, nous leur soumettrons la proposition d’accord et c’est eux qui décideront s’il est socialement acceptable ou non.

Chacun sa stratégie…

LES MODES D'ACTIONS

L’ADN de la CFE-CGC ?

construire souvent, s’opposer parfois, et proposer toujours !

Par conséquent, tant qu’une négociation est ouverte nous préférons négocier et convaincre, toujours en privilégiant le dialogue.

Nous considérons qu’il faut laisser sa chance au dialogue social car pour la CFE-CGC la grève est l’ultime recours, lorsque tous les autres modes de négociation ont échoué.

Aujourd’hui, la direction a fait des propositions :

  • Elles ne sont toujours pas socialement acceptables vis-à-vis de la cible que nous ont fixée nos adhérents.
  • La Direction dit absolument vouloir un accord. Par conséquent il lui faut trouver des signataires.

À ce jour la CFE-CGC n’est pas signataire d’un accord et notre poids à la signature, l’appui de nos adhérents nous permettent de peser dans la négociation, la Direction doit revoir sa copie pour nous convaincre.

Ceci étant, une nouvelle réunion de négociation est prévue ce mercredi. Sera-t-elle suffisante pour conclure un accord socialement acceptable ? Nous l’espérons !

Vous connaissez notre mode d’action et nous jugerons le 12 juin, après la réunion, si d’autres leviers sont à activer (et il n’y a pas que la grève).

Chacun a son mode d’action privilégié…

Certains font le bilan des Organisations Syndicales qui appellent à la grève selon les sites, est-ce une forme de pression ? Aucun souci, la CFE-CGC assume parfaitement sa position et son mode d’action, qui correspond à ce que demandent ses adhérents et aussi de nombreux salariés !

Néanmoins, la CFE-CGC vous propose un autre type de bilan, celui des organisations syndicales qui ont validé, par leur signature, l’application des politiques salariales depuis la création de la société.

Pour qu’un accord soit applicable et donc, que tout le processus de négociation porte ses fruits, il faut qu’il soit signé par une majorité des organisations syndicales. (Poids à la signature >50%). Depuis les dernières élections de 2023 vous savez qui partage la responsabilité de l’applicabilité d’un accord.

Avec ce bilan, vous disposez d’une autre mise en perspective de l’action des Organisations Syndicales. Celles sur qui vous pouvez compter pour négocier et valider des accords de politique salariale, seules à avoir permis d’améliorer votre pouvoir d’achat.

La CFE-CGC continuera donc d’utiliser son mode d’action privilégié, celui du dialogue, pèsera de son poids à la signature (34%), du soutien de ses adhérents et des salariés qu’elle représente pour pousser la Direction à faire évoluer ses propositions.

NOS ATTENTES

Aujourd’hui soyons clairs, la CFE-CGC a noté l’avancée concernant une Augmentation Générale pour TOUS en 2024,mais l’ensemble proposé n’est pas du tout satisfaisant.

Il est impératif, malgré la situation économique de la société qui nous a été présentée, que la Direction reconnaisse l’engagement des salariés et reste au contact de nos actionnaires et de nos « concurrents » sur le marché de l’emploi.

Conserver les compétences au sein de l’entreprise est primordial !

La Direction devrait donc largement s’inspirer de nos actionnaires si elle veut, comme elle le souhaite, arriver à un accord. Voici pour rappel les niveaux obtenus :

Nous continuerons de négocier afin d’obtenir un accord de politique salariale de bon niveau et socialement acceptable.

A la fin du processus de négociation nous déciderons de notre positionnement.

La CFE-CGC est constante dans son approche des négociations :

Responsabilité et défense des intérêts des salariés !