Les vacances scolaires des différentes zones sont terminées
L’activité sociale reprend et il est temps de faire un point sur les négociations ArianeGroup passées, en cours et à venir
POLITIQUE SALARIALE : LA CFE-CGC A SIGNÉ L'ACCORD
Consultés, les adhérents CFE-CGC ont validé l’acceptabilité de cet accord et la CFE-CGC a donc signé l’accord négocié ce qui permet d’engranger le fruit de la négociation.DES SALARIÉS IMPLIQUÉS ET CONCERNÉS, UNE RESPONSABILITÉ ASSUMÉE
A la CFE-CGC, le fonctionnement est clair et démocratique et ce sont les adhérents qui décident au final :- La CFE-CGC a signé cet accord car ses adhérents l’ont validé
- L’accord a été signé par 3 Organisations Syndicales Représentatives (OSR) représentant 78% du poids à la signature de la société : CFE-CGC + CFDT + FO
- La négociation s’est tenue dans un climat de très forte attente mais durant lequel 90% des salariés ont laissé la place à la négociation
UNE NÉGOCIATION À RISQUE
Le contexte industriel et économique que traverse ArianeGroup a conféré à cette négociation une importance capitale : que ce soit sur les programmes Défense ou Civil les clients comptent sur nos livraisons, dont les tant attendus premiers vols d’A62 et A64 dont les succès seront primordiaux pour notre avenir ! Oui, la CFE-CGC l’a dit, en termes d’image, un mouvement social au moment où nous allions signer un contrat avec Amazon aurait forcément terni l'image d'ArianeGroup et pu laisser planer des interrogations voire un doute sur sa capacité, dans un tel contexte, à monter en cadence Ariane 64 et ce d'autant plus dans des conditions économiques très ambitieuses. Oui, la CFE-CGC a martelé que la Direction se devait de reconnaitre le niveau élevé d’engagement des salariés au regard des objectifs à tenir à courte échéance. Oui, la CFE-CGC a négocié et déroulé progressivement ses revendications, poussant ainsi la Direction à négocier une proposition finale répondant au mieux aux attentes des salariés.DANS LE GIFAS, UN BON NIVEAU
% RECURRENT | COMPLÉMENT | REMARQUE | |
Dassault Aviation | 4,5% à 5,5% | / | Conflit social ≈ 2 mois |
MBDA | 4,2% | / | / |
Stormshield | 4,15% | / | / |
Airbus Cyber, Airbus D&S | 4,1% | / | / |
Airbus Atlantic, Airbus Operations, Airbus SAS, Apsys, Navblue | 3,9% | / | / |
ArianeGroup | 3,8% | + Prime 1000€ | / |
Thalès | 3,8% | / | Conflit social ≈ 2 mois |
Pyroalliance | 3,8% | / | / |
Airbus Helicopters, Airbus Geo Information | 3,6% | / | / |
Roxel, Liebherr | 3,5% | / | / |
Ratier Figeac | 3,2% | / | / |
Safran Aircraft Engines | 3,1% | Participation +0,5% | / |
Safran Ceramics, Safran Landing Systems, Safran Transmission Systems | 3% | Participation +0,5% | / |
Sogeclair Aerospace, UTC, Goodrich, Mecaero | 3% | / | / |
Satys Marseille | 2,9% | / | / |
Safran Electronic & Defence Actuation | 2,8% | Participation +0,5% | / |
Sabena Technics Mérignac | 2,5% | / | / |
ATR | 2,3% | / | / |
Meas | 2,1% | / | / |
Stelia Composites | 2% | / | / |
Goodrich Aerospace Europe | 1,6% | / | / |
UNE AUGMENTATION GÉNÉRALE POUR TOUS
Dès le 11 janvier la CFE-CGC a revendiqué une mesure pour maintenir le pouvoir d’achat dans un contexte d’inflation que nous connaissons tous. Ceci a trouvé écho dans plusieurs mesures de l’accord : ⇒ Tous les salariés bénéficieront d’une Augmentation Générale et des minimum [AG+AI] garantis : 60€ non-cadres et 100€ cadres. Cette mesure permet notamment de garantir des niveaux d’augmentation minimums supérieurs à 2% pour les rémunérations inférieures à 3000€ pour les non cadres et 5000€ pour les cadres. Notons que, sauf rares exceptions, les primes ne s’appliquent pas aux cadres ; ceci explique notamment pourquoi les minimums garantis [AG+AI] sont différents. Ainsi cette mesure d’augmentation garantie doit également être appréciée, avec la revalorisation des primes : + 4% en 2022.ASSURER LA GESTION DES CARRIÈRES
Après deux années 2020 et 2021 très contraintes, la CFE-CGC a demandé à la Direction de permettre aux hiérarchies de récompenser réellement leurs collaborateurs et reprendre les gestions de carrières (AI, promotions) nominalement. En 2022, chaque salarié ayant, au titre des Augmentations Générales, la garantie d'obtenir une augmentation de sa rémunération, cela donne aux managers la liberté et la possibilité de destiner la totalité du budget d’Augmentation Individuelle de 1,6% à la seule gestion des carrières de leurs collaborateurs : plus de reconnaissance, plus ciblée et finalement plus cohérente au regard de l'objectif des Augmentations Individuelles. Important : les rattrapages des mini seront faits via un budget spécifique sans impacter les 1,6% d’AI. Pour la CFE-CGC, cette disposition était incontournable.RÉCOMPENSER LES EFFORTS FAITS PAR LES SALARIÉS TOUT EN TENANT COMPTE DE LA SITUATION DE LA SOCIÉTÉ
Si le niveau global de 3,8% permet une augmentation récurrente pour tous et une reprise en main de la gestion des carrières, il est complété par une mesure récompensant les efforts fournis par les salariés durant ces 2 dernières années. La CFE-CGC n’est par principe pas favorable aux primes, nous préférons le récurrent. ⇒ Ceci étant, au regard des niveaux atteints dans notre secteur d’activité et de la situation économique de la société, le versement d’une prime au montant significatif de 1000€ permet, en attendant un retour à meilleure fortune, de renforcer le pouvoir d’achat des salariés sur 2022.L’IDÉAL ET LE POSSIBLE
Des sociétés de notre secteur d’activité ont atteint des niveaux globaux de 4% (AG + AI + compléments), voire légèrement plus. Mais elles sont dans un contexte tout autre :- Des % d’EBIT supérieurs à 10-15% du Chiffre d’Affaires quand nous sommes à … 1% avant provision RCC
- Des carnets de commandes (missiles MBDA, Rafale Dassault) aux marges confortables quand nous signons avec Amazon un contrat dont le prix de vente par lanceur est aujourd’hui inférieur à ce que nous savons faire
Là comme ailleurs un choix a été fait entre l’idéal et le possible, et c'est via cette perception que les adhérents CFE-CGC ont tranché
Nous avons mis la Direction devant ses responsabilités : livrer nos produits à l’heure et réussir Ariane 6. Depuis des mois, nous lui rapportons l’exaspération dont nos collègues nous font part, avec le risque qu'elle ne se transforme en une colère sociale dont on sait rarement comment elle se termine. Nous l’avons dissuadée d’en rester à une logique gestionnaire, elle a pris ses responsabilités en sortant du cadre de ses prévisions et nous avons pris les nôtres en signant cet accord. Tout autre résultat aurait été perdant pour la société (impact vol 1, …) et pour les salariés (perte de pouvoir d’achat,…).