Les négociations 2023 relatives à la Politique Salariale ont débuté mercredi 19 avril après une première réunion sur le « bilan de la politique salariale 2022 » qui s’est tenue le 14 avril.
Rappelons quelques éléments de ce bilan, permis par l’application de l’accord que la CFE-CGC a signé en 2022 :
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- 100% des salariés ont eu une augmentation de salaire en 2022 (60€ minimum pour les mensuels et 100€ pour les cadres)
- 78,7% des mensuels ont eu un Augmentation Individuelle pour un montant moyen de 63€
- 78,2% des cadres ont eu un Augmentation Individuelle pour un montant moyen de 110€
- Chaque salarié a touché une prime de 1000€ en 2022
- Chaque salarié a perçu une Prime de Partage de la Valeur de 1500€ en mars 2023 (obtenue grâce à la clause de revoyure)
Toutes ces mesures, aussi critiquables soient elles, ont permis aux salariés de maintenir leur pouvoir d’achat et de faire face à une inflation galopante et sans pareil depuis des dizaines d’années.
Cette inflation, annoncée conjoncturelle semble s’installer et ne devrait pas baisser en 2023.
> LA PREMIÈRE PROPOSITION DIRECTION : 4,5%
Pour la première réunion de négociation la Direction a affiché une proposition à 4,5% de la masse salariale, avec :
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- AG+AI pour les mensuels,
- tout en AI pour les cadres.
Pour la CFE-CGC ce niveau est clairement insuffisant. Cette proposition nivèlerait par le bas les salaires d’ArianeGroup !
En effet, la revalorisation des minis Ingénieurs et Cadres de la Métallurgie 2023 a été portée à 4,7%*.
Pour la CFE-CGC, il n'est pas entendable que des salariés puissent avoir 0€ d'augmentation cette année.
Avant même d’attaquer cette deuxième réunion de négociation, la Direction sait d’ores et déjà qu’elle n’est pas à la cible et que sa proposition n’est pas acceptable.
*Cette revalorisation des 4,7% sera appliquée suite à l’accord signé entre l’UIMM et les organisations syndicales CFE-CGC, CFDT et FO.
> SITUATION DE L'ENTREPRISE versus SITUATION DES SALARIÉS
Pour la CFE-CGC, il est important de rappeler plusieurs choses.
Tout d’abord, le salaire, la rémunération, ce peut être un élément de motivation, d’attractivité, mais c’est surtout, et aujourd’hui plus qu’hier, en cette période d’inflation, le socle de la « Pyramide de Maslow ».
Les salariés de l’entreprise doivent se sentir en sécurité financière et pouvoir répondre à leurs besoins essentiels (Se nourrir, se loger, financer les études des enfants…) pour que la Direction puisse espérer les fidéliser.
Par ailleurs, les politiques salariales ne peuvent pas être liées à la situation économique de l’entreprise. Pourquoi selon la CFE-CGC ?
- Le salaire ne dépend pas des résultats de l’entreprise. Les Directions nous l’ont trop souvent répété pour limiter les budgets de politique salariale lors des années à faible inflation ; arguant que lorsque l’entreprise « va bien » c’est l’épargne salariale (Participation, Intéressement, abondements divers…) qui en sont le reflet et que les salaires doivent suivre l’inflation.
- Ensuite parce que la plupart, voire la grande majorité de nos contrats prévoient des clauses d’indexation de nos prix de vente sur l’évolution, entre autres, du prix des matières premières mais également des salaires en France. Cette hausse des prix payée par les clients est donc prévue, même partiellement, pour couvrir l’augmentation de nos salaires.
Par conséquent, les salaires peu augmentés en période de faible inflation, doivent suivre à l’inverse l’évolution de l’inflation lorsqu’elle augmente.
> SIMPLE ET LISIBLE
Pour la CFE-CGC il est important de s’étalonner. Comme chaque année, nous suivons attentivement ce qu’il se passe dans notre périmètre d’activité (Aéronautique, Espace, Défense) et nous savons ce qui s’est signé, par qui et dans quel contexte.
Quelques exemples pour les plus grosses entreprises du périmètre :
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- 5,5% chez Safran et Airbus,
- 6,2% chez Dassault,
- 6% chez Thalès…
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La CFE-CGC a donc des certitudes quant à l’orientation de la politique salariale 2023 chez ArianeGroup :
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- Le budget proposé par la Direction est trop faible et doit être revu à la hausse,
- Application des mesures au 1er janvier 2023. À ce titre, il n'est pas admissible qu'un outil informatique "empêche" la rétroactivité telle qu'elle était possible par le passé. C'est un frein dans les relations sociales, les négociations et le bien être des salariés. Une solution doit être trouvée !
- Chaque salarié doit voir son salaire augmenter, comme en 2022, et pour ce faire, il faudra un découpage AG + AI pour les mensuels et les cadres,
- Il faudra garantir un minimum d’AG pour tous les salariés,
- Le budget d’AI doit être suffisant pour que les managers puissent reconnaitre l’engagement des salariés,
- Enfin ce budget doit être le plus simple et lisible possible, il faut donc limiter toute forme de mesure annexe qui pourrait grever le budget global pour concentrer celui-ci sur les augmentations de salaire
LES RÉSULTATS ÉCONOMIQUES DE L’ENTREPRISE SONT CONNUS.
SANS DES SALARIÉS SEREINS FACE A LEUR AVENIR FINANCIER, IL SERA IMPOSSIBLE DE LES AMÉLIORER.
27 AVRIL 2023