APLD : un dossier véritablement urgent ?

La Direction considère qu’il est nécessaire d’adapter rapidement ArianeGroup afin d’éviter des conséquences qui pourraient être dramatiques pour l’emploi et le futur de la société.

 

MI-NOVEMBRE

La Direction décide d’une part d’utiliser le dispositif d’APLD (Activité Partielle de Longue Durée) mis en place par le Gouvernement et les partenaires sociaux, et d’autre part de donner une impulsion aux départs.

La baisse d’activité, dont les origines sont diverses, est réelle.

Comme les autres organisations syndicales, la CFE-CGC met de côté les autres sujets pour négocier cette APLD et cet ACCOMPAGNEMENT AUX DÉPARTS dans l’objectif de conclure fin 2020, comme demandé par notre CEO.

16 DECEMBRE

Malgré 4 réunions cette négociation n’a toujours pas pu aboutir ; sa clôture est repoussée à début janvier.

La Direction impose un rythme de réunions (1/semaine, 10h/16h) en décalage avec l’urgence donnée par le CEO. La CFE-CGC regrette cette situation.

La CFE-CGC espère que la Direction mettra à profit ce délai supplémentaire pour concrétiser les quatre points que les organisations syndicales CFE-CGC, CFDT, CGT et FO ont unanimement soutenus dans un courrier commun :

  1. Présentation du nombre de salariés touchés par l’APLD, par unité de travail, par établissement et le pourcentage d’APLD appliqué à chaque salarié, comme le stipulent l’accord de branche et son décret d’application. Chaque salarié doit être informé du pourcentage d’APLD maximal le concernant, en début d’application de la mesure
  2. Abondement, par ArianeGroup, de l’indemnité APLD versée aux salariés, au-delà des 70% du salaire brut prévu par le législateur
  3. Suspension de toute remontée financière à nos 2 actionnaires en termes de prime d’émission ou de dividendes, pour les années couvertes par de l’APLD
  4. Circonscrire l’APLD aux seuls secteurs affectés par une diminution de l’activité, soit /a/ après y avoir effectué des transferts de charge en provenance de secteurs actuellement en sous-effectifs, ou bien /b/ après avoir temporairement muté des personnels vers des secteurs en sous-effectifs

Malgré cette année compliquée et un début d’année prochaine qui s’annonce dans la même veine, le moment est venu de nous ressourcer.

La CFE-CGC vous souhaite de très bonnes Fêtes de fin d’année ainsi qu’à celles et ceux que vous aimez. Prenez soin de vous.

Négociation APLD : en suspens jusqu’à la rentrée !

Quatrième séance de négociation ce jour (mercredi 16 décembre) relative à la mise en place de l’APLD chez ArianeGroup.

QUI ?

    • la Direction maintient sa position de mettre plus de 600 salariés en APLD bien que non concernés par la baisse de charge, soit env. 22% des salariés en APLD, presque 1 sur 4 !

QUELLE INDEMNITE ?

    • la Direction maintient sa position d’une APLD indemnisée selon le minimum légal à 70% du brut,
    • elle propose de neutraliser l’impact de l’APLD sur (selon les établissements) prime annuelle, allocation annuelle, 13ème mois ou part fixe MPO.

(un compte-rendu détaillé vient d’être adressé à nos adhérents)

La CFE-CGC vous souhaite de très bonnes Fêtes de fin d’année ainsi qu’à celles et ceux que vous aimez. Prenez soin de vous  !

Réorganisation : où seront les femmes ?

La CFE-CGC s’est exprimée à ce sujet dans sa lettre d’info du 16 novembre « Un organigramme ne fait pas tout ! ». En effet, tant que nous ne changerons pas notre « logiciel » notre fonctionnement restera toujours aussi lourd.

En parallèle, la Direction a accédé à notre demande en organisant des rencontres entre chaque organisation syndicale et plusieurs membres de secteurs opérationnels (JOB, JOS et JTQ en ce qui nous concerne) ; la CFE-CGC s’y prépare.

Puisque les cartes sont en train d’être rebattues, les organigrammes refaits, les responsabilités redéfinies et redistribuées, la CFE-CGC demande que la Direction mette à profit cette réorganisation pour rééquilibrer les choses.

A partir de certains niveaux hiérarchiques les femmes sont de plus en plus sous-représentées au regard de la sociologie de l’entreprise. Il est nécessaire de leur accorder une plus large place, à tous les niveaux hiérarchiques.

ArianeGroup dispose de femmes et d’hommes de talents avec des grandes compétences.

Le reconnaitre en positionnant des femmes à des niveaux de responsabilités au même titre que des hommes permettra sans doute de modifier l’approche du management de la société qui est, malgré tout, largement et depuis longtemps réalisé par des hommes.

Cette réorganisation est une opportunité pour progresser dans le sens d’une meilleure place faite aux femmes, notamment en leur permettant d’accéder à des postes à responsabilité jusqu’ici quasi exclusivement confiés à des hommes.

APLD et Accompagnement des départs : petit point d’étape !

REPORT D’ARIANE6 : Activité Partielle pour qui ?

La Direction compte mettre en place de l’Activité Partielle Longue Durée (APLD) sur 2021, voire (probablement) 2022.

La CFE-CGC comprend que le report d’Ariane 6 ait des impacts opérationnels négatifs dans certains secteurs. Sauf que … nous avons la désagréable sensation que la Direction compte mettre en APLD des salariés dont l’activité n’est pas impactée par le report d’Ariane 6 :

  • De nombreuses fonctions support (en quoi le report d’Ariane 6 diminue le plan de charge)
  • Certaines fonctions opérationnelles. Prenons un exemple parmi d’autres : il faudra qu’on nous explique pourquoi les équipes JL basées au CRB et à ESM (une vingtaine de salariés) devraient faire 2% d’APLD. D’une part ces équipes travaillent fortement pour des clients extérieurs (études sécurité « SME Environnement »), d’autre part elles sont impliquées dans des études Ariane 6 pour le CSG, là où justement il faut mettre les bouchées doubles !!!

Pour la CFE-CGC, la question est de savoir :

« qui sera ou ne sera pas en APLD »

Et la réponse conditionne la suite de la négociation. Il faudra aussi que l’APLD soit, dans les faits, de l’activité en moins d’effectuée.

Comment pourrions-nous cautionner le fait que des salariés dont le plan de charge n’est pas affecté par le report d’Ariane 6 soient mis en APLD, même à « petite dose » ?

Question d’éthique quand on sait qui finance l’APLD …

ACCOMPAGNEMENT DES DEPARTS : Quel accompagnement ?

Le second projet d’accord concerne les aides aux départs anticipés. Mais là …on ne va pas user le soleil :

Cet accord est peu intéressant pour les salariés ex-Herakles, inintéressant pour ceux d’ex-Snecma et totalement irritant pour ceux d’ex-Airbus.

Pour en bénéficier il faut abandonner tous les avantages liés aux statuts d’origine (nombre de mois d’indemnités, abondement RTT, préavis payés …).

Alors … no comment.

Prochaine réunion de négociation : mercredi 9 décembre

Danger Grave et Imminent ? Oui ! pour la Médecine du Travail

Les représentants du personnel du Haillan et de Saint Médard viennent, à l’unanimité, d’y déposer un Danger Grave et Imminent (DGI) relatif à la Médecine du Travail

POURQUOI UN DGI ?

Pour une raison évidente :

  • L’impossibilité chronique d’ArianeGroup à organiser un service Santé efficace impacte la santé des salariés au travail
  • Cette désorganisation est d’autant plus grave que APLD, Covid-19, enjeux Ariane 6, réorganisation, … sont autant de facteurs de risques qui favorisent un accroissement des accidents et une dégradation de la santé des salariés

Et en raison des symptômes suivants :

  • 3 Médecins du Travail (sur 5) ont démissionné depuis la création de la société : du jamais vu ! La CFE-CGC les a interviewées à leur départ, leur motif est toujours le même : « désaccord avec la façon dont ArianeGroup veut gérer la médecine du travail »
  • 1 Médecin du Travail est en cours de licenciement
  • Les Infirmières de plusieurs établissements ont émis des signaux d’alerte ces derniers mois :remontées des difficultés par la voie hiérarchique,appels aux organisations syndicales, arrêts maladie massifs, …
  • Les Médecins, coincées entre des exigences souvent contradictoires et aux moyens insuffisants (notamment en ce qui concerne les outils communs), n’ont qu’une seule alternative : se soumettre ou se démettre

UNE QUESTION SYSTEMIQUE

La CSSCT Centrale, dans ses avis rendus le 23 novembre indiquait notamment, à l’unanimité :

« la Commission souhaite mettre en avant la situation difficile que traversent les services médicaux de la société, avec un turn-over important des médecins du travail (démissions), ainsi que de nombreux arrêts maladie tant des médecins du travail que des infirmières. Nous en appelons au retour à une situation stabilisée
 Les nouvelles conditions de travail imposées par la pandémie de la COVID-19 et la situation économique que traverse ArianeGroup nécessitent des équipes HSE et Médecine du Travail en nombre suffisant et aux compétences ad-hoc, ainsi qu’une organisation de Médecine du Travail stabilisée »

⇒ Pour la CFE-CGC ces DGI sont l’expression de l’exaspération des représentants des salariés face à cette situation qui s’enkyste ; exaspération d’autant plus forte qu’aucune de leurs interventions, à quelque niveau que ce soit, ne fut prise en considération.

⇒ Pour la CFE-CGC, il n’y a pas de problème de Médecine du Travail çà ou là comme on voudrait nous le faire croire, mais au niveau d’ArianeGroup dans son ensemble.

⇒ La CFE-CGC ne tombe pas dans un passéisme révolu. Pour autant, nous affirmons que les services médicaux fonctionnaient bien mieux avant la création d’ArianeGroup, et ce dans chacun des établissements de la société, sans exception.

AGIR MAINTENANT

La CFE-CGC appelle à un traitement systémique ⇒ ce dossier doit être traité au niveau société, des « rustines locales » ne suffiront pas.

La CFE-CGC demande une organisation stabilisée, en ordre de fonctionnement et donnant aux Médecins et Infirmières les moyens de mener leurs missions.

LES MEDECINS DU TRAVAIL NE SONT PAS DES SALTIMBANQUES

Arrêtons de vouloir les faire galoper sur des sites éloignés : la dernière « idée » de faire périodiquement intervenir la Médecin des Mureaux sur des sites bordelais ferait sourire si c’était une plaisanterie. Mais certains y ont pensé … sous le seul angle du coût de la fonction ?

De même que la santé ne se négocie pas, la CFE-CGC rappelle que, par exemple sur le seul établissement de Saint Médard ESM, 427 salariés (≈ 70% de l’effectif du site !) doivent avoir une visite médicale en Suivi Individuel Renforcé (SIR) car évoluant dans des milieux présentant des risques plus importants pour leur santé.