Négociations Participation et Intéressement : un échec !

La négociation relative à l’épargne salariale s’est achevée lundi 23 juin dans l’après-midi.

Pour la CFE-CGC, cela a abouti à un échec.

PREMIER PROBLEME : LE CALENDRIER DES NÉGOCIATIONS !

Un délai très resserré : négociations en 4 réunions entre le vendredi 6 juin et le 23 juin ; avec la pression d’une date légale limite de signature des accords au 30 juin. Quasiment la garantie d’un échec, tout le monde connaissait le contexte et la limite de fin juin, mais encore une fois la Direction a préféré attendre le dernier moment pour négocier.

C’est une stratégie Direction qui vise à mettre la pression aux organisations syndicales : peu de temps pour négocier, peu de temps pour analyser, peu de temps pour communiquer et à la fin l’épée de Damoclès du 30 juin :

«Si vous ne signez pas c’est la garantie d’avoir « 0 », alors signez pour ne rien faire perdre aux salariés…. »

Malgré les efforts actifs de la CFE-CGC pour obtenir les propositions d’accords soumis à la signature et pouvoir consulter nos adhérents, la Direction ne nous a transmis les documents que le mardi 24 juin après 18h.

Ainsi, il a fallu réaliser l’analyse des documents, évaluer les effets potentiels des accords puis la consultation de nos adhérents dans un laps de temps très contraint, clairement imposé par la stratégie de la Direction.

Cette manière de procéder n’est pas en adéquation avec les attentes de la CFE-CGC et l’idée que nous nous faisons d’un dialogue social de qualité.

Nous tenons tout de même à remercier chaleureusement nos adhérents pour leur réactivité et la confiance qu’ils nous ont témoignée.

PARTCIPATION : UNE PERSPECTIVE QUASI INEXISTANTE

Compte tenu des résultats prévisionnels de l’entreprise, l’accord proposé ne permettrait pas de déclencher de la participation aux bénéfices, ni en 2025, ni en 2026. Un déclenchement potentiel en 2027 serait envisageable mais quid de la confiance à accorder à des projections à 3 ans ?

Le passé nous a montré que le Résultat Net réel n’a jamais été proche du prévisionnel ces dernières années (et de loin…).

Avec deux autres organisations syndicales, la CFE-CGC a demandé l’abaissement du seuil de déclenchement de 100 à 90 M€ de Résultat Net pour donner une perspective positive dès 2026 et que l’accord soit motivant pour les salariés.

La Direction est restée sourde à cette revendication et propose un accord de 3 ans, offrant peu de perspectives, donc assez peu motivant.

À 97% nos adhérents se sont prononcés contre la signature de l’accord de participation

La CFE-CGC ne signera pas cet accord.

Rappel : La négociation sur la participation est obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés. En cas d’échec des négociations et en l’absence d’accord, un régime obligatoire est imposé à l’entreprise. Ce régime, dit d’autorité, est mis en place à l’initiative de l’inspection du travail ; le résultat serait identique : pas de participation envisageable.

INTÉRESSEMENT : UN ACCORD MINIMALISTE AVEC UN FAIBLE POTENTIEL

L’accord proposé permettrait de déclencher potentiellement un peu d’intéressement en 2025, 2026 et 2027 (mais bien en-deçà de l’accord précèdent) selon une répartition de :

  • Enveloppe (A), 50 % : des critères basés sur des objectifs opérationnels définis unilatéralement
  • Enveloppe (B) , 50 %: des critères basés sur des objectifs financiers.

La négociation : peut-on employer ce terme ? La Direction est restée sourde à la majorité des propositions CFE-CGC, imposant sa feuille de route et ses indicateurs, sans réelle concertation.

  • Ajuster les critères chaque année, car nous savons par expérience qu’à 3 ans ils sont faux et les prévisions sont revues = refus
  • Mettre en place des critères plus proches du terrain, moins Macro, pour un pilotage homogène dans toutes les directions = refus
  • Avoir une ventilation des enveloppes donnant plus de poids aux critères opérationnels (C’était 70/30 sur l’ancien accord)  = refus
  • Au pire, signer un accord d’un an afin de tester la nouvelle formule, en mode « payer pour voir » = refus

Une de nos revendications était forte, reconnaitre l’engagement des salariés par un poids plus important donné aux critères opérationnels. Pourquoi ?

Car la situation économique de l’entreprise est connue, les prévisions sont dégradées par rapport à la période 2022-2024 et cela impacte directement le potentiel d’intéressement. Explications :

  • En 2025 le potentiel était de 13M€. La seule enveloppe (A) des critères opérationnels a permis de dégager 8M€ d’intéressement, l’enveloppe (B) des critères financiers dégageant 0€.
  • Or, le potentiel global d’intéressement de 2026 est estimé à 7,4M€ au maximum (Enveloppe A + Enveloppe B), et la Direction décide de diminuer la performance de l’enveloppe (A), en donnant autant de poids aux critères opérationnels qu’au critère financier.

En clair, les critères opérationnels auraient pu donner une enveloppe de 5,2M€ mais la Direction l’a réduite à 3,7M€

En étant très optimiste sur le critère financier, considérant que le Résultat Opérationnel (RO) réel 2025 serait à 70% du RO cible, ce qui n’est jamais arrivé ces 3 dernières années, on pourrait espérer le déclenchement d’une partie de l’enveloppe (B).

Mais la crédibilité à donner aux prévisions économiques et à la capacité d’atteindre le seuil de déclenchement du critère financier est faible.

Alors évidemment les négociateurs CFE-CGC ne sont pas satisfaits. Pour la CFE-CGC, que la Direction veuille remettre le financier au premier plan, pourquoi pas. Sauf que :

o   La participation est déjà un accord qui s’appuie uniquement sur le critère financier et elle  donne 0€

o   Depuis 3 ans, si de l’intéressement a été versé de façon croissante*, c’est du fait des critères opérationnels uniquement

o   En 3 ans le critère financier a toujours donné 0€ d’intéressement,

o   Le Résultat Opérationnel réel n’a jamais atteint le Résultat Opérationnel cible (47% en 2022, 36% en 2023 et 15% en 2024 !)

Aussi, les critères opérationnels auraient dû rester prépondérants : ils sont ceux sur lesquels les salariés ont un impact direct et concret.

Tout ceci étant dit, les adhérents CFE-CGC ont été consultés, le choix était assez simple :

  • Soit signer l’accord pour essayer de capter un peu d’intéressement,
  • Soit ne pas signer l’accord car il nous engage pour 3 ans avec de faibles perspectives et les négociations ne se sont pas déroulées correctement.

Les adhérents CFE-CGC ont tranchés : à 88% ils ont voté contre la signature de l’accord d’intéressement

Pour la première fois et à une très large majorité nos adhérents ont rejeté un accord d’intéressement. La CFE-CGC ne signera pas cet accord.

La Direction ne semble toujours pas aborder l’épargne salariale, et notamment l’intéressement, avec l’importance qu’elle a. Ce sujet n’est pas seulement une question d’ €, c’est aussi un axe de motivation, de management et de reconnaissance des salariés.

Avec de bons critères et des perspectives positives cela peut être un véritable outil de management de l’entreprise dont tout le monde bénéficie, entreprise comme salariés.

*cf. tableau de la NL du 05/06

CONCLUSION CFE-CGC

Par la non-signature de ces deux accords, la CFE-CGC adresse, avec le soutien de ses adhérents, un signal fort à la Direction.

La CFE-CGC est la première organisation syndicale d’ArianeGroup, présente sur l’ensemble des sites. Les salariés que nous représentons utilisent rarement les modes d’actions de blocage, privilégiant le dialogue et la confiance dans l’intérêt commun entreprise-salariés.

Or, ces salariés, habituellement silencieux et dont nous portons la voix, commencent à montrer des signes de lassitude et un besoin de considération qu’ils n’ont pas forcément ressenti ces dernières années. Ils envoient un message que la Direction doit écouter.

Pour la CFE-CGC, ce refus de signer 2 accords n’est pas seulement une position technique sur le contenu des accords de participation et d’intéressement. Il s’agit aussi d’un acte destiné à exprimer un ras-le-bol profond face à un dialogue social de façade, qui s’est progressivement délité.

Depuis plusieurs années, nous assistons à une dégradation continue de la qualité des échanges sociaux dans l’entreprise :

  • Des négociations menées au pas de charge, avec des marges de manœuvre réduites voire inexistantes,
  • Des propositions unilatérales, à peine modifiables,
  • Une écoute très sélective, voire absente, des revendications syndicales,
  • Et une utilisation systématique des délais légaux comme levier de pression, au détriment d’un vrai travail collectif.

Refuser de signer, c’est aussi refuser cette manière de faire. C’est affirmer qu’un vrai dialogue social suppose du respect, du temps, et la volonté sincère de construire ensemble.

C’est sur la défense de ces principes fondamentaux que la CFE-CGC continuera d’œuvrer pour la défense des droits des salariés.

 

Puisque la négociation sur l’épargne salariale 2025 s’est soldée par un échec, la CFE-CGC demandera l’ouverture d’une nouvelle négociation dès le début de l’année 2026… avec l’espoir que la Direction aura bien entendu le message.

Intéressement : la réussite se partage

BILAN DU DERNIER ACCORD : PÉRIODE 2022 – 2024

Un seul constat :  l’accord négocié et signé en 2022 par la CFE-CGC, la CFDT et FO a porté ses fruits !

Les chiffres 2024 viennent d’être présentés ; cette année encore les salariés percevront de l’intéressement.

Le montant de l’intéressement AGS s’élève à 1,89 % du salaire annuel brut de l’année 2024 (corrigé du plancher et du plafond).

Le montant théorique de l’intéressement de l’entreprise est déterminé par l’addition de 2 enveloppes, chacune dépendant de critères à atteindre :

     Une enveloppe se déclenche suivant la réalisation d’un objectif économique (RO/CA*) ; celle-ci pèse 30%.

o/ Comme vous le savez, ces 3 dernières années, les résultats économiques n’ont pas été bons et le rapport RO/CA n’a jamais atteint le seuil de déclenchement de cette enveloppe.

     Une enveloppe se déclenche suivant la réalisation d’objectifs opérationnels ; elle est calculée à partir d’objectifs cibles. Cette enveloppe pèse 70%.

o/ S’agissant de cette enveloppe, la CFE-CGC a réussi à neutraliser le seuil de déclenchement. Seuls les critères opérationnels sont pris en compte. Le Résultat Opérationnel pris en compte pour le calcul n’est pas le RO réel mais le RO cible de l’année.

C’est ce principe qui a permis de récompenser l’investissement des salariés et leurs réussites techniques.

Ci-dessous les intéressements perçus pour les exercices 2022, 2023 et 2024.

*Résultat Opérationnel / Chiffre d’Affaire

LA SUITE : PÉRIODE 2025 – 2027 ?

Pour continuer à espérer d’avoir de l’intéressement dans les années futures nous devons réussir à négocier et valider un nouvel accord d’intéressement avant le 30 juin 2025.

Une fois encore, la Direction ne nous facilite pas la tâche, en convoquant la première réunion de négociation le 6 juin…

La CFE-CGC aborde donc cette négociation de façon simple : reproduisions un accord qui a porté ses fruits !

Nous connaissons les enjeux des différentes montées en cadence, de la tenue des OTD, de la qualité des produits livrés à nos clients, de la nécessité d’innover et de s’améliorer, autant de critères qui, s’ils sont remplis, permettront de respecter l’OP et que l’entreprise revienne à une situation économique positive.

Malgré un retour à des bénéfices qui n’est pas annoncé avant 2027, si tous nos objectifs sont atteints… La Direction a toutes les cartes en main pour motiver et encourager les salariés de l’entreprise en proposant un accord d’intéressement qui permette de se projeter positivement vers le futur.

À bon entendeur !

Grâce à l’accord signé par la CFE-CGC vous avez touché de l’intéressement, nous ferons tout pour que cela continue.

 

Tour d’horizon social

POLITIQUE SALARIALE 2025

L’accord de politique salariale 2025 a été signé par 3 organisations syndicales, dont la CFE-CGC, nos adhérents ayant validé la signature à plus de 95% ; il entrera en vigueur et tous les salariés en constateront les effets sur la paye de juillet 2025.

Pour rappel, voici les niveaux de budget obtenus depuis la création l’entreprise au regard de l’inflation (constatée jusqu’à 2024 et prévisionnelle pour 2025).

 

 

 

 

 

 

 

Si l’accord ne prévoit pas de clause de revoyure, des mesures d’AG ou de progression garanties permettent une augmentation pour tous qui couvre le niveau d’inflation pour les plus bas salaires, aussi nous resterons très attentifs à l’atterrissage du niveau d’inflation 2025.

Dans le cas où un décadrage entre la prévision d’inflation et celle constatée venait à impacter déraisonnablement le décollement obtenu, la CFE-CGC demanderait à la Direction des mesures compensatrices.

ÉLECTIONS IPECA : MERCI !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les élections IPECA se sont terminées en avril. Avec 41 élus à l’assemblé générale, la CFE-CGC reste de loin la 1èreorganisation syndicale d’IPECA.

Sur ses 41 élus 4 sont issus d’ArianeGroup. Ils porteront haut nos couleurs et votre voix au sein de notre institution de Prévoyance.

La première Assemblée Générale est prévue aujourd’hui. Vos représentants ArianeGroup :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

BRANDOLINI, VOUS CONNAISSEZ ?

La loi dite de Brandolini ou principe d’asymétrie du baratin est un aphorisme selon lequel :

« La quantité d’énergie nécessaire pour réfuter du baratin est beaucoup plus importante que celle qui a permis de le créer ».

En clair, ce principe explique qu’il est facile de créer et diffuser une fausse information, en quelques minutes, mais qu’il faudra une énergie bien supérieure, en heures, pour démonter chaque point et montrer la fausseté de l’information.

Cette loi est un véritable défi pour les scientifiques, citons un exemple, qui parlera à tout le monde dans notre entreprise, aujourd’hui : 1 français sur 10 croit possible que la terre ne soit pas ronde comme on nous le dit depuis l’école . CQFD !

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme vous vous en doutez, cette loi s’applique à d’autres sujets. Ainsi concernant le social, vos droits, les accords négociés et signés, que ce soit volontaire ou non, des fausses informations ou de mauvaises interprétations circulent également.

Se basant sur la loi de Brandolini, la CFE-CGC a fait le choix de ne pas gaspiller son énergie à réfuter les fausses informations par tract, et ce d’autant plus si elle sont nombreuses, mélangeant des sujets variés, sans lien les uns avec les autres. Ce serait (très) long et inefficace.

En revanche, l’ensemble de nos élus et mandatés sera toujours là pour vous. Si vous avez le moindre doute quant à l’application d’un accord, la moindre question sur vos droits ou encore une interrogation spécifique ou un besoin de calcul individualisé, contactez-nous.

Nous produisons et diffusons de l’information factuelle, sans interprétation. Nous sommes à votre service pour vous informer et vous expliquer les accords que nous négocions, la CFE-CGC est là pour vous répondre.

 

LA SUITE ?

Il y a du pain sur la planche :

u Tout d’abord (re) négocier une accord d‘intéressement. La direction nous place clairement sous pression : l’accord actuel était valable pour les années 2022-2023 et 2024. La négociation est désormais contrainte puisque la date butoir légale pour conclure un nouvel accord est au 30 juin. Sans signature d’ici là, elle menace de priver les salariés de tout intéressement dès 2026.

è Malgré nos manques de résultats et la mauvaise situation économique, l’accord validé par CFE-CGC, CFDT et FO, qui comportait deux « enveloppes » dont une sur des critères uniquement « opérationnels » a permis de dégager de l’intéressement en 2023 et 2024, les résultats opérationnels 2024 devraient encore le permettre cette année.

u PERCO : nous avons une négociation à mener pour le transformer en PERCOL, qui est plus avantageux. Ce sera aussi l’occasion de rediscuter des supports d’investissements. En effet, la CFE-CGC pense qu’il est possible de faire des choix plus pertinents, tant sur les rendements proposés que sur les types d’investissement. Aujourd’hui il existe des fonds de placement à bon rendement, soutenant des entreprises travaillant pour la souveraineté Française ou Européenne et la CFE-CGC pense que via l’épargne salariale et la liberté de choix, il est possible de soutenir notre souveraineté. Quoi de plus normal lorsque l’on travaille dans notre entreprise ?

u Frais de santé : nos prestataires devraient nous présenter comme chaque année, en commission de suivi, les bilans Frais de Santé et Prévoyance. Si l’augmentation importante appliquée en début d’année sur les frais de santé devait permettre de remettre le régime à flot, le bilan qui nous sera présenté doit aussi permettre de se projeter au-delà de 2025 et de discuter dès à présent d’un besoin, ou pas, de retravailler notre contrat. A suivre.

u Poursuite de l’harmonisation : nous avons réussi, via la politique salariale 2025, à poursuivre l’harmonisation. Le CESU « Handicap » a été étendu à tout ArianeGroup. Mais ce n’est qu’une étape : il faudra pérenniser cette mesure et la simplifier (D’autres sites avaient un dispositif plus simple que celui choisi). Dont acte la mesure est étendue c’est une bonne chose.

L’accord de prolongation courre jusqu’à fin 2026 et tous les sujets qu’il couvre sont à traiter, citons : les déplacements professionnels, l’harmonisation des primes liées à l’activité, les astreintes, l’emploi des personnes en situation de handicap, le dialogue social … Il faudra donc négocier pour que chacun de ces thèmes soit traité.

 

VOUS POUVEZ COMPTER SUR LA CFE-CGC POUR VOUS INFORMER ET DÉFENDRE VOS INTÉRÊTS.

Biscarrosse 2025-2030 : équilibrage du plan de charge

À l’issue de l’enquête réalisée par la CSCCT, la direction a revu le plan de charge de la BLB et proposé en CSE-E une nouvelle projection pour les 6 prochaines années.

LA CFE-CGC ALERTE, LA DIRECTION RESTE SOURDE ET MALADROITE !

Dès 2023, la CFE-CGC a alerté la direction sur la fragilité du plan de charge de la BLB et des risques encourus tant pour les salariés que pour le site de Biscarosse. La Direction a répondu que la situation était connue et sous contrôle. Tous les signaux internes indiquaient l’inverse.

Dans un second temps, début 2024, les premières situations de sous-charge sont apparues, puis les premiers ajustements d’activité. Certains salariés se sont vus affectés à d’autres activités sur d’autres sites, et ce de manière abrupte.

Rapidement les signaux sont devenus plus forts. La Direction a communiqué dans le sens d’arrêts d’activités opérationnelles et de gel/fermeture temporaire de la BLB, impliquant la mutation de salariés sur Issac voire d’autres sites.

Pourquoi communiquer en ce sens et aussi rapidement ?

La CFE-CGC a de nouveau alerté la Direction quant :

  • Aux risques de perte définitive de compétences indispensables,
  • Aux situations particulières des salariés ayant été mutés sur la BLB avec des conditions professionnelles spécifiques (qui ont motivé leur engagement) et un engagement personnel (déménagement sur place, encouragé par la société)…

La Direction a écouté mais sans réaction…

La CFE-CGC s’est de nouveau exprimée en CSE

« Il est indispensable de faire remonter et entendre la voix des salariés de la BLB »

Les membres du CSE ont demandé et voté une enquête portée par la CSSCT.

UNE ACTION DE TERRAIN MENÉE PAR LA CSSCT

Les membres de la CSSCT ont constitué un groupe début 2025 afin de rencontrer sur site les salariés de la BLB, et de recueillir leur témoignage via un questionnaire de référence INRS d’évaluation des RPS.

Ces visites ont permis de mener 24 entretiens.

Les salariés de la BLB unanimement témoignent aimer leur métier et être engagés dans leur activité de préparation des tirs de développement, d’essais et d’acceptation. Malgré quelques fluctuations liées à la complexité de mise en œuvre, ils ont évoqué une balance vie professionnelle / vie personnelle équilibrée.

En revanche, le manque de visibilité quant à la pérennité de leurs activités, l’accompagnement défaillant et les communications au cas par cas, les ont fortement touchés et impactés.

L’activité de la BLB est très spécifique, que ce soit en production au regard des activités de type « prototype », ou bien dans les fonctions support avec toutes les préparations et contrôles spécifiques à mener, mais encore sur le maintien en conditions opérationnelles du site et de ses moyens uniques.

Enfin, ces activités sont en visibilité directe du client, ce qui fait de la BLB un site stratégique pour ArianeGroup !

Cette enquête a bien confirmé les alertes de la CFE-CGC : Il est indispensable de maintenir ce site opérationnel et à niveau.
Il existe un risque de perte de compétences ou de défaillance des moyens.

Les salariés de la BLB manquent d’écoute, de visibilité, et sont en souffrance.

LA DIRECTION RÉVISE SA COPIE

La direction a engagé une revue précise du plan de charge et étudié l’apport de charges compensatoires, afin d’assurer ce maintien en conditions opérationnelles et de préserver les compétences spécifiques des salariés de la BLB.
Une présentation nous a été faite en CSE le 13/05/2025 d’un plan d’activité cohérent avec ces objectifs.

Il apparait désormais possible de lisser une charge quasi constante à la BLB, sur la période 2025-2030.

Ces projections méritent bien évidemment d’être affinées, et certains réglages seront faits à n’en pas douter.

L’AVIS DE LA CFE-CGC

Toute réorganisation impactant un site stratégique, des compétences spécifiques, mais aussi la vie des salariés, mérite d’être étudiée finement et dans son ensemble avant toute décision et/ou communication.

Toute position hâtive ou autre solution de facilité ne peut s’entendre , les salariés et la société ont besoin de stabilité et de perspectives

Cependant la CFE-CGC considère que, malgré une année d’errements, cette évolution de perspective est positive.
Notre action a visiblement permis de mieux considérer la situation et de faire évoluer la copie.

La CFE-CGC continuera de suivre ce dossier.

Notamment la fiabilisation des données et des engagements associés.

PERO : La CFE-CGC signe l’accord

 

LE PERO, KEZAKO ?

Le PERO, ou Plan d’Épargne Retraite Obligatoire, est un dispositif d’épargne retraite mis en place par la loi PACTE du 23 mai 2019.

Il remplace les anciens régimes de retraite supplémentaire à cotisations définies, comme le régime de l’article 83. C’est ce dernier dispositif qui est encore en vigueur pour les salariés des sites Le Haillan, Saint-Médard, Vernon, Toulouse et Vert-le-Petit.

Le PERO permet aux entreprises de proposer aux salariés ArianeGroup un plan d’épargne retraite avec des cotisations obligatoires, qui peuvent être complétées par des versements individuels facultatifs des salariés concernés.

Dans le cadre de l’harmonisation des statuts, les salariés des sites Issac, Les Mureaux et Kourou, bénéficieront eux aussi d’un PERO.

BÉNÉFICIARES ET MODALITÉS

Ce mécanisme concerne tous les salariés cadres.

La cotisation cible servant au financement du dispositif est de 4,80% des tranches B et C de la rémunération soumise à cotisation de sécurité sociale. C’est celle applicable à ce jour, pour les salariés bénéficiant de l’article 83. Et celle-ci ne bougera pas.

Dans le cadre de la négociation centrale sur le statut commun et des avancées obtenues*, l’extension du PERO pour les salariés des sites Issac, Les Mureaux et Kourou faisait partie des « nouveautés ».

En effet, l’idée première de la Direction était de supprimer le système partout où il existait mais pour la CFE-CGC c’était un TOTEM et par la négociation nous avons obtenu son extension.

Le système n’existant pas encore, la Direction a accepté dans les ultimes réunions de l’étendre avec une base de cotisation et évoluant de manière cadencée.

Jusqu’à l’harmonisation globale du système, ce sont des accords par établissements qui sont négociés et nous avons acté par négociation locale, et un accord de 2 ans (Jusqu’au 31 décembre 2026), de mettre en place un PERO avec une cotisation définie de 2,4% .

Il a été convenu lors de la négociation centrale de faire converger les régimes, par des négociations, qui pourraient augmenter le taux de 1% tous les deux ans pour atteindre la cible de 4,8%. Par conséquent d’autres négociations suivront.

*cf. article du 23/09/2024

LA CFE-CGC SIGNE

La CFE-CGC ayant signé l’accord sur le statut social central et ayant accepté les avancées de la négociation a signé l’accord sur le PERO.

Celui-ci respectait l’esprit et les termes de la négociation centrale.

La Direction ayant respecté ses engagements, la CFE-CGC a fait de même. Et ce d’autant plus que nous avons obtenu, même si l’accord a été signé en avril, que son application soit rétroactive ; les cotisations versées par la Direction prendront en compte toute la rémunération perçue en 2025.

Pour la CFE-CGC, il était important de signer cet accord pour mettre en place un PERO le plus rapidement possible, dans la continuité de la négociation centrale et pour poursuivre l’harmonisation. 

L’accord a été signé par la CFE-CGC et selon nos informations est applicable. 

Maintenant que le PERO est un acquis, l’évolution du % de cotisation est désormais le prochain axe de progrès. Si l’objectif d’augmentation de 1% est connu et affiché, rien n’empêche de l’améliorer, tant en niveau qu’en vitesse de progression.

C’est l’objectif que la CFE-CGC se fixe afin d’atteindre une harmonisation le plus tôt possible.

RESPECTER SES ENGAGEMENTS : UNE DES VALEURS DE LA CFE-CGC