La Direction l’a répété à plusieurs reprises, de nombreux signaux laissent présager un bel avenir si les challenges, dont le principal est la réussite du 1er vol Ariane 6, sont relevés avec succès par les équipes d’ArianeGroup.
Notre avenir à moyen terme dépend d’enjeux à très court terme
Depuis la création d’ArianeGroup, nos sociétés actionnaires (et non nos ‘maisons mères’ comme on le dit par un abus de langage bien compréhensible) ont su tirer profit de leur investissement en prélevant des dividendes confortables sur nos résultats fruit du travail de l’ensemble des salariés.
Cela fait partie des règles de notre monde industriel, même si les différents experts ayant audité nos comptes ont toujours trouvé excessif le niveau d’EBIT qui nous était demandé alors que nous étions en phase de construction.
La CFE-CGC le dit sans détour, le rôle d’un actionnaire va dans les deux sens :
- Lorsque les résultats de la société sont bons, il prélève ses dividendes après s’être assuré que l’entreprise investit dans l’avenir,
- Lorsque cette même société ne va pas bien, il l’aide et la soutient.
Tour d’horizon des politiques salariales 2022 Airbus et Safran
Pour nos sociétés actionnaires nous devons rester une pépite (industrielle, technologique et géopolitique). Nous demandons seulement à être reconnus et traités à notre juste valeur ! D’autant plus que la guerre en Ukraine a confirmé que nous étions indispensables à l’Europe pour son indépendance d’accès à l’espace.
Au-delà du pur statut juridique la CFE-CGC revendique un minimum d’éthique, de considération et de responsabilité de la part d’Airbus et Safran : les salariés d’ArianeGroup doivent être traités au moins de façon similaire à leurs anciens collègues.
La CFE-CGC vous propose un tour d’horizon des sociétés de nos anciennes maisons mères et dans lesquelles des accords de politique salariale ont été signés :
NOTA IMPORTANT : ces % comprennent [AG + AI], ainsi que toutes les mesures complémentaires (plancher d’AG, jeunes, réévaluation des primes, …), généralement estimées entre 0,2% et 0,3%
Chez Safran les niveaux restent, c’est culturel, plus faibles que chez Airbus mais ceci est justifié par une Épargne Salariale plus élevée.
Aujourd’hui, ArianeGroup issue de Safran et Airbus, qu’ils détiennent à parité, n’a pour l’heure pas atteint ces niveaux !
Or la condition sine qua non de la réussite de nos challenges, aussi bien dans le domaine civil que militaire, réside dans la capacité de nos équipes à rester concentrées et motivées sur les objectifs de la société.
Apaiser la situation
Dans un contexte global en tension, où le stress est amplifié par l’approche d’échéances majeures pour notre avenir, la CFE-CGC attend que la Direction puisse disposer des moyens lui permettant de faire un geste d’apaisement auprès des équipes en leur permettant :
- de se projeter sereinement vers l’avenir,
- de maintenir le pouvoir d’achat,
- d’obtenir la reconnaissance du travail accompli depuis toutes ces années.
Depuis plusieurs années, nos sociétés actionnaires ont su prélever leur écot.
Aujourd’hui, la CFE-CGC attend d’elles un geste à destination de leurs anciens salariés avec l’objectif de permettre à notre Direction Générale d’apaiser la situation. D’autant que Safran et Airbus ont renoué avec une profitabilité élevée avec 6Md€ de bénéfices à eux deux l’an dernier ! 6Md€ …
Dans ce contexte, ArianeGroup doit impérativement traverser cette période critique sereinement pour mener à bien ses nombreux challenges. Pour elle, pour l’industrie spatiale, pour la France, pour l’Europe. D’autant que nos actionnaires en ont les moyens.
ArianeGroup ne peut pas aller vers un conflit social qui hypothéquerait gravement nos enjeux à court terme (A6 vol 1, …) et nous discréditerait auprès de nos clients Civil et Défense. Cela sans compter la perte de crédibilité auprès de nos interlocuteurs institutionnels et politiques. La CFE-CGC refuse ce scenario.
NOS ACTIONNAIRES DOIVENT ASSUMER LEUR RȎLE ET LEUR RESPONSABILITÉ
ILS DÉTIENNENT LA CLÉ POUR ÉVITER UN CONFLIT
SYNONYME D’ÉCHEC À PLUS D’UN TITRE