Face à Apolline : François Hommeril !

Chaque matin, Apolline de Malherbe reçoit un invité au cœur de l’actualité.

C’est le Président de la CFE-CGC, François Hommeril qui était au micro sur BFM, hier lundi 26 septembre.

L’occasion notamment d’évoquer le sujet de la réforme des retraites ! Pour François Hommeril :

« c’est la réforme de trop, la réforme qui vient attaquer les salariés, les futurs retraités et leur prendre de l’argent pour financer d’autres projets qui n’ont rien à voir avec l’équilibre des comptes de la retraite.« 

A écouter en intégralité en cliquant sur l’image.

Une fin d’année à enjeux !

Cette fin d’année 2022 sera très structurante pour notre avenir, une multitude de sujets s’enchainent : industriels et sociaux en interne, mais également des choix politiques européens; chacun aura un impact certain sur notre avenir, notre emploi et notre pouvoir d’achat.

La CFE-CGC vous propose un tour d’horizon de ces sujets et leurs enjeux associés.

LA DEFENSE : LE SUJET GRAVE DU MOMENT

Si comme la direction l’a rappelé en CSE Central plusieurs sujets majeurs avancent nominalement, c’est la situation liée à l’orage du 20 juin dernier, ses impacts sur la capacité industrielle du site ESM et les effets collatéraux pour d’autres sites qui posent problème. Nous allons citer la direction :

« Il ne faut pas se voiler la face, les impacts seront importants, il y aura des  perturbations importantes sur les activités DEFENSE, notamment sur les cycles en aval (CANDALE et la BO) »

La situation du site ESM est préoccupante pour la société. Les salariés engagés pour une reprise rapide d’activités rapide travaillent sans relâche.

Pour autant la direction doit évaluer les impacts consolidés (arrêt d’activité, planning, finances…) rapidement et nous communiquer une information détaillée dès que possible.

Il y a également un fort impact pour les salariés mis en activité partielle et qui la subissent, les salariés d’autres sites seront-ils-concernés ? 

Nous avons demandé à ce que la direction mette en œuvre des mesures concrètes pour diminuer les effets de l’Activité Partielle mais elle n’a pas souhaité ouvrir ce sujet. C’est très regrettable, des solutions existaient.

S’agissant des dividendes, il nous a clairement été précisé deux choses en en CSE Central :

  • ni SAFRAN ni AIRBUS n’ont touché de remontées de dividendes ces deux dernières années,
  • si 166M€ (provenant des résultats 2020 et 2019) ont été remontées à ArianeGroup Holding c’est pour ses besoins de gestion, notamment des filiales (comblement de pertes, financement de projets, lettres de couverture…).

La question que pose la CFE-CGC à la Direction est simple : ces 166M€ serviront ils également à ce que la Holding aide AGS à passer le trou d’air généré par ce (nouvel) aléa ?

LE SPATIAL CIVIL

La direction en CSE Central : A6 « se rapproche petit à petit de la configuration vol 1 ».

Les opérations au CSG avancent bien mais des problèmes techniques et des intempéries (encore) ont retardé les essais de l’étage supérieur en Allemagne. Ces essais sont sur le chemin critique et sont en retard.

Pour autant si le programme accuse un certain retard, le soutien de l’ESA au programme, de l’état Français pour la filière spatiale et la présentation par ArianeGroup du projet SUSIE lors de l’IAC*, qui a reçu un accueil très positif, sont des marqueurs qui  peuvent nous permettre de garder un certain optimisme.

L’entreprise dispose d’atouts humains, avec des salariés aux compétences hors norme, de produits de pointe adaptés aux besoins actuels et futurs.

Ainsi si le programme A6 tient ses promesses alors nous espérons que les opportunités dont on nous parle se concrétiseront et que nos emplois seront assurés pour de longues années.

DES CHOIX POLITIQUES STRATEGIQUES

La ministérielle qui se tiendra fin novembre nous donnera des indications très importantes sur les choix faits par les états Européens. Vers où veulent-ils aller ? Une indépendance Européenne d’accès à l’espace réaffirmée ? Des replis patriotiques ? 

Ses choix sont majeurs pour notre avenir.

Pour la CFE-CGC, gageons que l’Europe fera le choix de la raison et réaffirmera l’absolue nécessité d’avoir un seul grand acteur du spatial qui garantira toutes les formes d’accès à l’espace : ArianeGroup.

DES SUJETS SOCIAUX MULTIPLES

INDEX EGALITE PROFESSIONNELLE

Un accord relatif à la fixation d’objectifs de progression dans le cadre de l’index sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes est soumis à la signature.

La société ayant obtenu une note inférieure à 85/100, elle se doit de mettre en place des actions correctives sur les 3 indicateurs qui n’ont pas obtenu la note maximale.

Des actions sont prévues pour corriger deux indicateurs (écart de rémunération entre les femmes et les hommes, +0,10% en faveur des femmes, note 39/40 et écart de taux d’augmentations individuelles entre les femmes et les hommes, écart de 4% en faveur des femmes, note de 10/20) dont les écarts semblent être conjoncturels.

Le dernier indicateur en écart est celui qui mesure le nombre de salariés sous représenté parmi les 10 salariés ayant perçu les plus hautes rémunérations (note de 0/10 car aucune femme dans le top 10).

L’intérêt de cet accord réside notamment dans le fait d’avoir une vision précise et un suivi des actions qui seront mises en œuvre par la direction pour identifier puis promouvoir les femmes à des postes de cadres dirigeants.

FRAIS DE SANTE

L’état de notre système est préoccupant avec des comptes qui présentent un déficit annuel structurel de 8 à 10%.

Plusieurs simulations différentes sont envisagées par le prestataire Humanis

  • Augmentation des cotisations
  • Mix entre augmentation des cotisations et baisse des remboursements (dentaire/optique)
  • Modification structurelle des cotisants et l’introduction de cotisants facultatifs.

Les présentations et négociations sont en cours, il y a encore beaucoup de points qui méritent d’être précisés et discutés avant que des décisions soient actées. La prochaine réunion de négociation est prévue le 12/10.

NOUVELLES CLASSIFICATIONS

6 ans de négociations ont amené à une nouvelle Convention Collective Nationale de la Métallurgie, signée par les syndicats CFDT, CFE-CGC et FO. Elle s’imposera à nous tous au 1er janvier 2024, notamment sur la classification, et il faut maintenant s’accorder sur une méthode de déploiement car c’est un changement notable de paradigme vis à vis de l’existant. Beaucoup de vos élus CFE-CGC ont été formés, savent mettre en pratique le nouveau système de cotation et de classification. Contactez-les, ils répondront à vos questions de compréhension.

HARMONISATION DES STATUTS

En octobre devraient (à nouveau) débuter les négociations concernant l’harmonisation des statuts au sein de la société. La CFE-CGC les abordera avec la même détermination.

TOUT METTRE SUR LA TABLE

 

Courrier intersyndical CFDT, CFE-CGC et FO

La progression de l’inflation, plus rapide que prévu, a déjà des effets négatifs significatifs en termes de niveau et de masse sur le pouvoir d’achat des salariés.

Face aux conséquences d’un tel dérapage des prix, les dirigeants politiques se sont eux- mêmes saisis de la question pour déterminer, en urgence, des mesures de soutien du pouvoir d’achat et pour demander aux entreprises de participer à l’effort général.

C’est donc dans ce nouveau contexte que les Organisations Syndicales signataires demandent à la Direction d’organiser une réunion pour négocier au plus tôt des mesures complémentaires à la politique salariale 2022, et, en particulier, l’avancement sur 2022 de la clause de revoyure prévue dans l’accord.

Retrouvez le courrier, adressé à la Direction (cliquez sur l’image)

Ne tirons pas sur l’ambulance !

UNE SITUATION DÉJÀ COMPLEXE

Les résultats annoncés et les prévisions affichées pour les années à venir sont loin des années plus fastes que nous avons pu connaitre par le passé. Les challenges à relever sont nombreux, dont le plus important pour notre avenir : la réussite du vol 1 d’Ariane 6.

La CFE-CGC a toujours fait preuve d’objectivité dans ses analyses allant jusqu’à critiquer certaines orientations certaines orientations (choix techniques, investissements, R&T, programmes…). Pour autant il est aujourd’hui trop tard pour revenir en arrière et nous devons faire avec les conséquences des choix effectués par la Direction.

Notre avenir se joue dans la capacité de l’entreprise et de ses salariés à relever tous les challenges en temps, en heures et – plus important – avec la réussite d’un tir inaugural qui conditionnera nos emplois et notre avenir.

LE CIVIL, UN PILIER SOUS TENSION

Ariane6 est en retard, ce n’est un secret pour personne. Les décalages plannings, hors crise COVID, sont normaux sur des programmes d’une telle ampleur. Tout autant que les problèmes techniques qui sont à résoudre.

La pression mise par les institutions, nos concurrents et celle rajoutée par certains choix stratégiques (tuilage A5/A6 court qui finalement se traduit par aucun tuilage) ne font que tendre la situation.

La direction a clairement affiché que le pilier du spatial civil est « à fort potentiel » mais qu’il est aujourd’hui en tension. Tensions sur le développement A6, les engagements contractuels (One WEB, Kuiper) mais aussi à l’externe avec par exemple la fracture européenne qui a surgi, notamment avec l’Allemagne et son cavalier seul sur les mini-lanceurs.

Les challenges à relever sont donc nombreux. La CFE-CGC rappelle régulièrement auprès de la Direction le niveau élevé d’engagement des salariés.

Les  équipes sont extrêmement engagées pour la réussite de ce programme. Néanmoins la fatigue et l’épuisement qui se font sentir depuis longtemps accentuent les difficultés.

Il est nécessaire de redonner de la ressource et cela passe notamment par de la stabilité, une bonne gestion des compétences, et du renfort pour que le vol inaugural se concrétise en véritable réussite.

LA DEFENSE, UN PILIER FRAGILISÉ ?

La Défense a été présentée comme le pilier solide de la société de la période. Le chiffre d’affaires est en augmentation ce qui permet à l’entreprise d’avoir une base stable et pérenne. 

Malheureusement… les évènements climatiques survenus en Gironde fin juin et qui ont causé de lourds dommages sur le site de Saint-Médard viennent impacter les programmes Défense. 

Si ces évènements impactent instantanément les programmes Défense du site de Saint-Médard, il est fort probable qu’ils génèreront des effets collatéraux à court ou moyen terme sur d’autres sites travaillant pour la Défense comme Candale ou encore Crozon.

Par conséquent il faut s’attendre à ce que le pilier Défense soit fragilisé pour plusieurs mois, impactant malheureusement le chiffre d’affaires de la société.

UN BESOIN DE COHÉSION

Les aléas et coups durs s’enchainent pour différentes raisons (COVID, guerre en Ukraine, Grêle) : la société est managée en mode « CRISE ». Cette situation ne peut pas durer, la CFE-CGC le déplore régulièrement.

Les dossiers sociaux quant à eux, qui s’imposent ou bien trainent en longueur depuis la création de l’entreprise, sont très nombreux à traiter (harmonisation des statuts, frais de santé, nouvelle convention de la Métallurgie, ….

L’entreprise dans son ensemble, industriellement ou socialement, a face à elle une montagne à gravir.

À la CFE-CGC nous affirmons depuis longtemps que si l’entreprise « prend soin » de ses salariés, alors ces mêmes salariés seront à leur tour dans de meilleures conditions et dispositions pour « prendre soin » de leur entreprise.

Plus que jamais la  situation impose à nos dirigeants de tout mettre en œuvre pour conserver des équipes compétentes et motivées, de moyens opérationnels performants, et des outils informatiques efficaces.

Pour la CFE-CGC il est également primordial que l’ensemble du corps social de l’entreprise soit uni et soudé, les difficultés que nous traversons l’imposent.

L’avenir de la société et de nos emplois dépend de notre capacité à réussir nos challenges de façon cohésive ; ne tirons pas sur l’ambulance !