Cette fin d’année 2022 sera très structurante pour notre avenir, une multitude de sujets s’enchainent : industriels et sociaux en interne, mais également des choix politiques européens; chacun aura un impact certain sur notre avenir, notre emploi et notre pouvoir d’achat.
La CFE-CGC vous propose un tour d’horizon de ces sujets et leurs enjeux associés.
LA DEFENSE : LE SUJET GRAVE DU MOMENT
Si comme la direction l’a rappelé en CSE Central plusieurs sujets majeurs avancent nominalement, c’est la situation liée à l’orage du 20 juin dernier, ses impacts sur la capacité industrielle du site ESM et les effets collatéraux pour d’autres sites qui posent problème. Nous allons citer la direction :
« Il ne faut pas se voiler la face, les impacts seront importants, il y aura des perturbations importantes sur les activités DEFENSE, notamment sur les cycles en aval (CANDALE et la BO) »
La situation du site ESM est préoccupante pour la société. Les salariés engagés pour une reprise rapide d’activités rapide travaillent sans relâche.
Pour autant la direction doit évaluer les impacts consolidés (arrêt d’activité, planning, finances…) rapidement et nous communiquer une information détaillée dès que possible.
Il y a également un fort impact pour les salariés mis en activité partielle et qui la subissent, les salariés d’autres sites seront-ils-concernés ?
Nous avons demandé à ce que la direction mette en œuvre des mesures concrètes pour diminuer les effets de l’Activité Partielle mais elle n’a pas souhaité ouvrir ce sujet. C’est très regrettable, des solutions existaient.
S’agissant des dividendes, il nous a clairement été précisé deux choses en en CSE Central :
- ni SAFRAN ni AIRBUS n’ont touché de remontées de dividendes ces deux dernières années,
- si 166M€ (provenant des résultats 2020 et 2019) ont été remontées à ArianeGroup Holding c’est pour ses besoins de gestion, notamment des filiales (comblement de pertes, financement de projets, lettres de couverture…).
La question que pose la CFE-CGC à la Direction est simple : ces 166M€ serviront ils également à ce que la Holding aide AGS à passer le trou d’air généré par ce (nouvel) aléa ?
LE SPATIAL CIVIL
La direction en CSE Central : A6 « se rapproche petit à petit de la configuration vol 1 ».
Les opérations au CSG avancent bien mais des problèmes techniques et des intempéries (encore) ont retardé les essais de l’étage supérieur en Allemagne. Ces essais sont sur le chemin critique et sont en retard.
Pour autant si le programme accuse un certain retard, le soutien de l’ESA au programme, de l’état Français pour la filière spatiale et la présentation par ArianeGroup du projet SUSIE lors de l’IAC*, qui a reçu un accueil très positif, sont des marqueurs qui peuvent nous permettre de garder un certain optimisme.
L’entreprise dispose d’atouts humains, avec des salariés aux compétences hors norme, de produits de pointe adaptés aux besoins actuels et futurs.
Ainsi si le programme A6 tient ses promesses alors nous espérons que les opportunités dont on nous parle se concrétiseront et que nos emplois seront assurés pour de longues années.
DES CHOIX POLITIQUES STRATEGIQUES
La ministérielle qui se tiendra fin novembre nous donnera des indications très importantes sur les choix faits par les états Européens. Vers où veulent-ils aller ? Une indépendance Européenne d’accès à l’espace réaffirmée ? Des replis patriotiques ?
Ses choix sont majeurs pour notre avenir.
Pour la CFE-CGC, gageons que l’Europe fera le choix de la raison et réaffirmera l’absolue nécessité d’avoir un seul grand acteur du spatial qui garantira toutes les formes d’accès à l’espace : ArianeGroup.
DES SUJETS SOCIAUX MULTIPLES
INDEX EGALITE PROFESSIONNELLE
Un accord relatif à la fixation d’objectifs de progression dans le cadre de l’index sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes est soumis à la signature.
La société ayant obtenu une note inférieure à 85/100, elle se doit de mettre en place des actions correctives sur les 3 indicateurs qui n’ont pas obtenu la note maximale.
Des actions sont prévues pour corriger deux indicateurs (écart de rémunération entre les femmes et les hommes, +0,10% en faveur des femmes, note 39/40 et écart de taux d’augmentations individuelles entre les femmes et les hommes, écart de 4% en faveur des femmes, note de 10/20) dont les écarts semblent être conjoncturels.
Le dernier indicateur en écart est celui qui mesure le nombre de salariés sous représenté parmi les 10 salariés ayant perçu les plus hautes rémunérations (note de 0/10 car aucune femme dans le top 10).
L’intérêt de cet accord réside notamment dans le fait d’avoir une vision précise et un suivi des actions qui seront mises en œuvre par la direction pour identifier puis promouvoir les femmes à des postes de cadres dirigeants.
FRAIS DE SANTE
L’état de notre système est préoccupant avec des comptes qui présentent un déficit annuel structurel de 8 à 10%.
Plusieurs simulations différentes sont envisagées par le prestataire Humanis
- Augmentation des cotisations
- Mix entre augmentation des cotisations et baisse des remboursements (dentaire/optique)
- Modification structurelle des cotisants et l’introduction de cotisants facultatifs.
Les présentations et négociations sont en cours, il y a encore beaucoup de points qui méritent d’être précisés et discutés avant que des décisions soient actées. La prochaine réunion de négociation est prévue le 12/10.
NOUVELLES CLASSIFICATIONS
6 ans de négociations ont amené à une nouvelle Convention Collective Nationale de la Métallurgie, signée par les syndicats CFDT, CFE-CGC et FO. Elle s’imposera à nous tous au 1er janvier 2024, notamment sur la classification, et il faut maintenant s’accorder sur une méthode de déploiement car c’est un changement notable de paradigme vis à vis de l’existant. Beaucoup de vos élus CFE-CGC ont été formés, savent mettre en pratique le nouveau système de cotation et de classification. Contactez-les, ils répondront à vos questions de compréhension.
HARMONISATION DES STATUTS
En octobre devraient (à nouveau) débuter les négociations concernant l’harmonisation des statuts au sein de la société. La CFE-CGC les abordera avec la même détermination.
TOUT METTRE SUR LA TABLE