BYE BYE 2019… 2020 ANNEE DECISIVE !

La CFE-CGC retient quatre points significatifs pour 2019

1/ Des salariés toujours très fortement engagés et fiers de leur entreprise : les enjeux n’ont pas manqué sur nos segments d’activité Espace, Stratégique et PES. Malheureusement et malgré les alertes des organisations syndicales, arrêts maladie, burn out et démissions sont en augmentation.

2/ L’harmonisation des statuts du personnel fait du surplace : la négociation du CSE et les élections ont monopolisé l’agenda social ; la CFE-CGC le déplore et l’avait annoncé.

3/ Les -2300 sont un sujet d’inquiétude : la Direction avait annoncé fin 2018 que l’ampleur de la réduction des effectifs serait réévaluée suite aux conclusions de la conférence ministérielle ; la CFE-CGC demande à la Direction de présenter cette réévaluation.

4/ Une organisation ‘Agile’ remise en cause en catimini : après la suppression arbitraire (et parfois « de façade ») de niveaux hiérarchiques mi-2018, nous assistons çà et là à une marche arrière, preuve que les préconisations des cabinets conseils ne sont pas toujours judicieuses.

Ceci sur fond de dégradation de la situation économique de la société avec notamment des prises de commandes Espace en retrait, heureusement partiellement compensées par une activité Stratégique au mieux de sa forme.

Et 2020 ?

L’année prévue du premier vol d’Ariane 6

  • La concrétisation de tous nos efforts sur ce lanceur conçu pour être 40% moins cher qu’Ariane 5

Les Etats membres de l’ESA ont décidé d’une augmentation sans précédent du budget de la politique spatiale européenne

  • La CFE-CGC s’en félicite !
  • Certains décideurs, tout comme la CFE-CGC dans son tract du 2 décembre, qualifient la ministérielle de Séville d’« échec de la France ». Entre l’Italie qui progresse sur Vega E – concurrent et poison d’Ariane 62 – et l’Allemagne qui devient le leader européen en mettant sur la table des millions d’Euros supplémentaires à la dernière minute, l’industrie française va en subir les conséquences avec le retour géographique
  • Ce qui est certain c’est que l’Europe spatiale est devenue tricéphale et il va falloir faire avec
  • Les travaux sur les ‘briques technologiques’ d’un lanceur réutilisable sont confirmés mais la pertinence d’un tel lanceur n’est pas démontrée, loin de là

2020, nouveaux rapprochements industriels au sein de la filière des lanceurs ?

  • La CFE-CGC soutiendra l’orientation qu’ont prise les politiques européens à condition que cette nouvelle étape de verticalisation de notre industrie préserve nos domaines de compétences, donc nos emplois ; il faudra que la démonstration en soit apportée
  • Bien que la France reste le premier contributeur des lanceurs, notre seconde position derrière l’Allemagne et juste devant l’Italie doit nous booster pour avancer sur les enjeux d’aujourd’hui et demain

Le Comité Social et Économique Central (CSE-C) se met en place mi-janvier

  • La CFE-CGC demandera, dès sa première réunion, que la stratégie de la société, sa situation économique et les conséquences de la conférence ministérielle de Séville y soient présentées
  • Nous demanderons aussi que la Direction présente les conséquences de cette Ministérielle sur les -2300

La CFE-CGC est la première organisation syndicale de la société et la seule à être représentative sur chacun de ses établissements

  • Nous agirons en négociations centrales comme en CSE-C dans le respect de toutes les sensibilités
  • Le devenir de nos statuts et de nos emplois dépasse les positions partisanes

Les statuts sociaux des salariés ont été prolongés jusqu’à fin 2020 seulement

  • La CFE-CGC a toujours souhaité une harmonisation des statuts aussi rapidement que possible. Mais nous émettons des doutes sur notre capacité à le faire en une seule année. C’est pourquoi nous avions demandé une prolongation supérieure que la Direction n’a pas acceptée
  • La CFE-CGC regrette que les négociations n’aient pas repris, plus d’un mois après les élections CSE du 14 novembre : seulement une réunion de négociation QVT de programmée pour janvier ! Pourquoi ce flou ? Quand allons-nous traiter l’harmonisation des statuts ? Quand allons-nous démarrer les négociations sur la politique salariale et l’intéressement ?

Malgré ces incertitudes, la motivation des femmes et des hommes qui composent la CFE-CGC est intacte et la défense des droits et du devenir des salariés demeure notre combat quotidien. Le moment est venu à chacun de faire une pause bienvenue et de se ressourcer :

VOS COLLÈGUES CFE-CGC VOUS SOUHAITENT DE TRÈS BONNES FÊTES DE FIN D’ANNÉE
EN COMPAGNIE DE VOS FAMILLES ET DE CELLES ET CEUX QUI VOUS SONT CHERS

APPEL À LA GRÈVE NATIONALE INTERPROFESSIONNELLE DU 17 DÉCEMBRE 2019

La CFE-CGC appelle les salariés à cesser le travail à l’occasion du mouvement national prévu le 17 décembre 2019.

Cette grève est motivée par des revendications professionnelles, notamment le refus de la perspective d’une baisse des retraites suite au discours du Premier Ministre du 11 décembre dernier, et le refus de voir les réserves des régimes complémentaires de retraite être détournées de leur objet et subir une étatisation du fait de la réforme présentée par le gouvernement.

Nous estimons que l’argent des réserves appartient aux salariés actuels et futurs qui par leurs cotisations et celles des entreprises les ont constituées dans le but d’anticiper les évolutions démographiques.

La CFE-CGC revendique l’abandon de cette réforme au profit d’une authentique négociation et du maintien du pilotage et de la gestion des régimes de retraite par les partenaires sociaux.

ÉLECTIONS AU CRB : LES SALARIÉS SE SONT EXPRIMÉS, LE CSE EST EN PLACE

Vous avec placé la CFE-CGC 1ère organisation syndicale du CRB avec un poids de 47%, devant CFDT (34%) et SUD (19%). Nous vous remercions !

Un second tour a été nécessaire en raison du manque de candidats ingénieurs ou cadres, et un candidat libre a été élu ;
nous lui souhaitons la bienvenue et l’accueillons avec bienveillance.

D’un commun accord avec l’ensemble des élus nous avons proposé une répartition des postes. Celle-ci a été votée à l’unanimité lors de la réunion du CSE du 2 décembre :

Secrétaire François Eustache CFDT
Trésorière Sophie Derval CFE-CGC
Secrétaire Adjoint Pascal Gautier CFE-CGC
Secrétaire CSSCT Serge Galfrascoli CFE-CGC
Rapporteur Commission Emploi – Formation Jean-François Piétrini SUD
Élu(e) en CSE Central Selon le collège défini par la Direccte CFE-CGC
Animateur Section Sociale François Eustache CFDT
Animateur Section Enfance Florent Muscatelli sans étiquette
Animatrice Section Vacances Sophie Derval CFE-CGC
Animatrice Section Loisirs & Sports Sophie Derval CFE-CGC
Animateur Section Restaurant Pascal Gautier CFE-CGC
Animateur Matériel de prêt Bruno Kerhoas CFDT

Tandis que le poste de Secrétaire revenait légitimement à la CFE-CGC en raison de notre rang de 1er syndicat, nous sommes convenu avec les élus CFDT et SUD de confier ce poste à un élu CFDT et celui de représentant du CRB au CSE Central, ainsi que le Secrétariat de la CSSCT (ex CHSCT), à des élus CFE-CGC.

Dans la même veine, nous sommes convenus de confier le poste de Rapporteur de la Commission Emploi – Formation, commission obligatoire, à un élu SUD.

Ces décisions prennent autant en compte les attentes des élus concernés que les revendications de nos syndicats lors de la négociation du CSE Central.

Maintenant le moment est venu, ensemble, de :

  • Défendre l’avenir du CRB alors que la Ministérielle de Séville n’apporte pas de bonnes nouvelles pour la propulsion solide
  • Gérer les Activités Sociales et Culturelles du CSE dans un contexte où le budget disponible double quasiment en passant à 5% de la masse salariale

Vos élus CFE-CGC agiront durant les quatre prochaines années dans l’intérêt de tous les salariés du CRB.

Résultat des élections au niveau ArianeGroup

POIDS AU NIVEAU ARIANEGROUP
(signature des accords)
ÉVOL / PRÉCÉDENTES ÉLECTIONS
CFE-CGC 37,97% + +
CFDT 24,14% +
CGT 22,14% +
FO 15,75%

Les élections du 14 novembre ont renforcé la 1ère place de la CFE-CGC :

  • Plus forte augmentation d’audience avec une progression de +12%
  • Seul syndicat représentatif dans tous les établissements de l’entreprise
  • Acteur majeur des accords à négocier vu notre poids à la signature

Nous remercions tous les salariés qui nous ont accordé leur confiance, nous confirmons que nous agirons toujours dans l’intérêt de toutes et tous, avec HUMILITÉ et RESPONSABILITÉ :

  • HUMILITÉ car personne ne peut se prévaloir de détenir la vérité sur la marche de l’entreprise et les œuvres sociales des CSE : chacun promeut sa vérité et les salariés ont voté pour les syndicats qui leurs semblent les plus pertinents
  • RESPONSABILITÉ car la confiance que vous nous accordez nous impose des devoirs face notamment à une Direction qui prend des décisions comme ‘Agile’ ou entrave l’harmonisation de nos statuts sociaux

Poids de la CFE-CGC dans les établissements

ARIANEGROUP 37,97% 1ère os sur 4
LES MUREAUX 26,71% 1ère os sur 5
ISSAC 33,95% 1ère os sur 4
LE HAILLAN 37,97% 2ème os sur 3
VERNON 23,92% 2ème os sur 5
ST MÉDARD 41,83% 1ère os sur 4
CRB 47,24% 1ère os sur 3
KOUROU 72,34% 1ère os sur 2
TOULOUSE 34,29% 2ème os sur 3

MERCI POUR VOTRE CONFIANCE !

2 DÉCEMBRE 2019

ArianeGroup contraint de jouer à l’équilibriste à ses dépens ?

L’Europe vient de décider d’une augmentation sans précédent du budget alloué à sa politique spatiale des 5 prochaines années (14,4 Milliards d’euros contre 10,3 Milliards d’euros précédemment) mais la position française régresse. Une priorité accrue a été accordée aux enjeux sécuritaires, de protection de l’environnement et scientifiques.

Qu’en est-il plus précisément ? Retrouvez ICI  notre analyse détaillée.

POLITIQUE SPATIALE EUROPÉENNE : QUEL EST NOTRE AVENIR ?

L’Europe vient de décider d’une augmentation sans précédent du budget alloué à sa politique spatiale des cinq prochaines années (14,4 milliards d’€ contre 10,4 précédemment) mais la position française régresse.
Une priorité accrue a été accordée aux enjeux sécuritaires, de protection de l’environnement et scientifiques.

Qu’en est-il plus précisément pour nos activités ?

Les lanceurs

Sur le court terme la situation semble clarifiée de façon satisfaisante : mise en place du financement nécessaire pour couvrir le biseau Ariane 5 / Ariane 6 dans un contexte de baisse du marché et de transition entre ces deux lanceurs.

Sur le moyen terme l’Europe a confirmé la poursuite du développement des briques technologiquesproposées par ArianeGroup : Prometheus (moteur à propulsion liquide bas coût), Icarus (étage supérieur en composite carbone ultraléger) et Themis (prototype de lanceur réutilisable). Mais rien sur la propulsion à propergol solide.

Notons aussi la modernisation du port spatial de Kourou (CSG) qui fête ses 50 ans. Elle était réclamée par la France.

SI CE SONT GLOBALEMENT DE BONNES NOUVELLES POUR L’EUROPE SPATIALE,
IL Y A UN REVERS

Le drapeau Allemand flotte sur la politique spatiale européenne

Avec une participation à hauteur de 23% du budget spatial européen, l’Allemagne devient le leader de la politique spatiale européenne, devant la France (18,5%) et l’Italie (16%). Reste à connaitre la répartition de ce financement par segments (satellites, lanceurs, …).

Certes ce n’est pas un problème pour le devenir de l’Europe spatiale dans un contexte de concurrence commerciale accrue et d’augmentation des budgets des puissances spatiales dans le monde.

Mais c’est un problème pour l’industrie française puisque la règle du juste retour géographique s’applique toujours. La CFE-CGC a expliqué à plusieurs reprises que les industriels, souvent avec le soutien des Etats, cherchent constamment à tirer la couverture à eux parfois en dépit du bon sens et au détriment de l’intérêt collectif.

Les fourches caudines du retour géographique

La presse l’a compris immédiatement et La Tribune écrit « Si pour l’Europe spatiale cette manne financière est une bénédiction, les industriels français vont quant à eux devoir apprendre à passer après leurs partenaires allemands en raison du fameux juste retour géographique qui, certes, doit évoluer mais qui est encore en vigueur au sein de l’ESA. »

Nous allons vraisemblablement assister à un transfert d’activités au profit de nos voisins allemands et italiens. Nos collègues d’ArianeGroup vont devoir négocier de nouvelles répartitions d’activités et parfois mettre en place des soutiens en compétences pour satisfaire le poids accru de nos ‘partenaires/concurrents’ européens.

Des sujets d’inquiétudes, comme par exemple :

  • Zone d’Essais et activités de Combustion de Vernon, plusieurs transferts vers l’Allemagne ayant déjà été effectués ces dernières années
  • L’Italie étant très fortement investie sur la propulsion solide, les conséquences pourraient être encore plus fortes sur ce segment

La propulsion à propergol solide, parent pauvre

Selon nos informations, rien n’a été budgété pour la diminution des coûts du P120 (programme P120 CIP). Les italiens ont obtenu du Conseil de l’ESA d’orienter les budgets vers Vega E, concurrent et poison d’Ariane 62.

Ce camouflet aura un impact direct et négatif sur les activités des sites bordelais. La propulsion solide apparaît bien comme le parent pauvre de la politique lanceurs de l’Europe.

ArianeGroup contrainte de jouer à l’équilibriste à ses dépens ?

La CFE-CGC se réjouit du poids accru que l’Europe accorde à l’Espace. Cependant et pour ce que nous en savons :

  • les conclusions de cette conférence ne sont pas favorables à la filière française des lanceurs car le retour géographique devrait être moins important pour la France
  • les décisions prises sont défavorables aux activités de propulsion solide

⇒ Nous souhaitons que la Direction convie les organisations syndicales à une réunion pour faire le bilan de cette ministérielle. La CFE-CGC demandera :

  • les conséquences précises sur les activités de chaque établissement ainsi que l’impact sur les -2300 (ce chiffre avait été annoncé il y a un an « dans l’attente de la Ministérielle de fin 2019 »)
  • les actions que compte mettre en place la Direction pour préserver les compétences du segment Propulsion Solide qui est le grand perdant de cette conférence

Heureusement le Stratégique (M51 notamment) est là pour atténuer les conséquences pour les établissements concernés.

Raison de plus pour maintenir les Produits, Equipements et Services (PES). Ce troisième pilier est un amortisseur indispensable au maintien des compétences et à notre capacité de rebond dans une société visée par la décroissance sur le spatial. Même si la rentabilité de ce segment peut être moindre.