Le temps d’une pause estivale méritée !

Après une dernière ligne droite intense et le succès récent du tir inaugural d’Ariane 6, la CFE-CGC vous renouvelle ses chaleureux remerciements ; le temps à présent pour vous, de profiter pleinement d’une pause estivale méritée.

Nous profitons de cette Newsletter, pour vous transmettre les dernières informations pertinentes.

ACTIVITÉS CIVILES

Ariane 6

Le succès du tir inaugural de notre lanceur Ariane 6 a permis à ArianeGroup de retrouver la crédibilité qui est la sienne ; et ce grâce à l’engagement sans faille de ses salariés. À présent, le prochain challenge est la montée en cadence et la tenue des plannings de livraison de nos lanceurs pour répondre aux nombreux clients qui nous font confiance. Sans oublier le fait que certains clients ont la possibilité contractuelle d’annuler leur commande pour des retards conséquents. C’est une réalité que nous devons tous avoir en tête.

Eumetsat

L’Allemagne a mis K.O la France en imposant SpaceX au détriment d’Ariane 6. À quelques jours du vol inaugural d’Ariane 6, Berlin a été à la manœuvre pour imposer le lanceur américain Falcon 9 et actionner la clause de résiliation du contrat signé avec Arianespace il y a quatre ans alors.

Eumetsat, l’opérateur des satellites météo européens, a annulé le lancement de son satellite MTG-S1 par la fusée Ariane 6, au profit de l’Américain SpaceX.

L’Allemagne n’en est pas à son premier coup d’essai !

Pour la CFE-CGC, c’est un nouveau coup de poignard dans le dos porté à l’Europe du Spatial.

Ariane 6 doit redonner à l’Europe un accès indépendant à l’espace face au mastodonte SpaceX, qui plus est pour tous les satellites institutionnels européens.

Depuis cette nouvelle, ArianeGroup sensibilise l’ESA et les États membres quant à la nécessité de mise en place d’une véritable règle relative aux lancements des satellites institutionnels. Initialement prévu sur le lancement FM3, ArianeGroup fait le nécessaire pour contractualiser un nouveau satellite. À suivre…

MAÏA

ArianeGroup Holding a réalisé un investissement conséquent sur ce programme (85M€ aujourd’hui qui vont progressivement augmenter à 125M€). ArianeGroup adresse un message fort quant à la préparation de l’avenir (pour une société qui perd de l’argent, rappelons-le !). À noter que MAÏA Space a gagné un contrat majeur dans le cadre du plan d’investissement France 2030.

MILITAIRE

M51.4

Les équipes ont pu remettre, ce mois-ci, l’offre DGA pour la nouvelle version du missile stratégique. Programme important pour la pérennité de la société pouvant donner une dizaine d’années d’activités.

DÉFENSE STRATÉGIQUE versus ARMEMENT CONVENTIONNEL

Le conflit russe a plutôt renforcé la nécessité du besoin d’une dissuasion crédible en France. À ce jour, il n’est pas prévu de baisse des budgets sur la défense stratégique. Néanmoins, dans le contexte géopolitique actuel, ArianeGroup a une forte responsabilité en termes de plannings. Comme sur le civil, le programme militaire va devoir faire face à une montée en cadence. ArianeGroup a la responsabilité de tenir le plan de production. Dans le contexte politique français actuel, l’avenir des différents programmes militaires restent incertains.

SOCIAL

NAO 2024

Malgré les résultats économiques négatifs d’ArianeGroup, le niveau signé par la CFE-CGC garantit aux salariés une progression salariale qui reste comparable aux grandes entreprises de notre secteur d’activité. L’accord de politique salariale 2024 est désormais applicable.

HARMONISATION DES STATUTS 

Nous allons entrer dans la dernière ligne droite. Les organisations syndicales et la Direction se réuniront fin août, pour poursuivre les discussions et peut-être finaliser un projet d’accord ; pour une mise en application début 2025. Nous n’y sommes pas encore. Quoiqu’il en soit, la CFE-CGC restera constante dans son approche de ces négociations : responsabilité et défense des intérêts des salariés.

FRAIS DE SANTÉ

Le régime socle : un premier bilan sur l’année 2023 a été présenté par Malakoff Humanis, en commission de suivi le 11 juillet dernier. La situation de notre régime socle reste toujours critique. Le ratio S/P est encore déficitaire. En l’état actuel du contrat et sans aucune action (hausse des cotisations par exemple), notre contrat sera dans le rouge dès 2025. Malakoff Humanis préconise une hausse des cotisations de près de 25% ; les réserves étant trop basses. Une nouvelle réunion de bilan sera tenue à la rentrée et sera suivie d’une négociation pour décider de la suite à donner.

Les options : à contrario du régime socle, le régime des options est bénéficiaire. Malheureusement les sommes étant versées à un organisme paritaire, elles ne génèrent aucun profit par vases communicants pour le régime socle. Certains CSE-E ArianeGroup, subventionnent ces options. La CFE-CGC le rappelle une nouvelle fois :

    • Le CSE paie des cotisations URSSAF ! C’est déjà un perte pour le CSE,
    • Lorsque le CSE subventionne ces options, le CSE « subventionne indirectement » l’organisme paritaire ! 
    • Au prorata des aides versées par certains CSE, ces derniers ont contribué à un résultat positif d’1M€ (et qui ne profite pas aux salariés !)

Pour la CFE-CGC, face à un régime socle déficitaire de près de 3M€,

il est plus pertinent de subventionner les salariés sur cet unique régime obligatoire !

PROJET DE TRANSFERTS INDIVIDUELS DE CERTAINES FONCTIONS SUPPORT ENTRE Arianespace et ArianeGroup

Pour la CFE-CGC ArianeGroup, le projet global ainsi que le signal qu’il envoie ont du sens : Arianespace doit être au plus près d’ArianeGroup. La volonté de montrer à l’Europe du spatial que l’entreprise prend des décisions structurantes pour notre propre avenir et celui de la filière, malgré les délais de réalisation du VEXIT, reste majeure.

En revanche, en concertation avec nos collègues d’Arianespace, même s’ils ne sont pas opposés au projet sur le fond, il s’en dégage des inquiétudes quant aux conditions de sa mise en œuvre (planning, localisation et conditions de rémunération). La CFE-CGC pense qu’il faut repousser la date d’application du Step1 pour proposer notamment des solutions de transfert adaptées et acceptables.

Même si les élus Arianespace ont été amenés à rendre un avis (via une résolution) et ce malgré une information CSE-C jugée incomplète, la Direction déroule son projet.

Ce faisant, la consultation des élus du CSE-C a été maintenue. Pour la CFE-CGC, il nous paraissait inenvisageable de prendre part à ce vote devant le manque d’informations relatives aux conditions.

 

L’ensemble des élus CFE-CGC ArianeGroup, vous souhaitent de très belles vacances estivales.

L’occasion de prendre du temps pour soi, profiter de vos proches avec une vraie déconnexion.

Rendez-vous à la rentrée !

LHA : CSE du 27 juin 2024

Vote de l’approbation des comptes 2023 : décryptage CFE-CGC

PRÉAMBULE :

Les élus CFE-CGC au CSE-E de l’Établissement du Haillan ont été attentifs, comme chaque année, à la présentation des comptes du CSE de l’année 2023.

Nous avons salué le travail réalisé par les salariés du CSE tant pour leur implication que pour leur rigueur indispensable à la bonne tenue des comptes et nous les avons remerciés.

Pour la CFE-CGC, nous faisons, une fois de plus le constat d’un CSE qui pénalise les salariés en raison des frais fixes trop importants. Nous considérons qu’ils mettent en danger les comptes du CSE.

LES CONSTATS :

Les choix faits relèvent d’un collectivisme que nous dénonçons régulièrement, en vain. En effet, en analysant le bilan d’activité 2023, quelques points nous sautent aux yeux :

  1. Le calcul du QF est complètement obsolète (inchangé depuis plus de 15 ans). Il faut le revoir en tenant compte de la répartition actuelle des salariées présents au Haillan è 1/3 des effectifs se situent en T4, tranche qui donne droit au minimum de subvention de 10%. C’est beaucoup trop de salariés qui sont exclus des prestations du CSE,
  2. Pour les subventions vacances l’écart de subvention est :
    • Séjours collectifs è un montant de plus de 330 000€ pour 577 participants soit une moyenne de 576€ par bénéficiaire,
    • Séjours individuels è un montant de 260 000€ pour 5245 participants soit une moyenne de 50€ par bénéficiaire.Les critères de subvention vacances individuels sont vraiment à reconsidérer afin d’avoir plus d’équité,
  1. Le manque de transparence sur l’utilisation du camping de Lacanau. Nous demandons :
    • Combien de salariés AGS LHA, combien de retraités, combien d’extérieurs/autres CSE, ont réservé un mobil-home ou un emplacement caravane ou tente ?
    • Pourquoi la grille tarifaire du camping n’est-elle pas directement accessible ?
    • Le budget global 2023 dédié au camping de Lacanau est de 400 000€ !
    • Ce coût reste trop important à supporter pour l’ensemble des salariés alors que le nombre de bénéficiaires est faible,
  1. Nous portons un point de vigilance sur le coût de la crèche important de 79 000€ et les difficultés mentionnées sur le recrutement. En 2023 seulement 11 enfants ont été accueillis. Il existe d’autres moyens de financer les crèches d’entreprise, nous demandons au CSE d’étudier ces solutions,
  2. Concernant la mise à disposition d’un véhicule 9 places, nous constatons seulement 20 utilisations sur l’année. Il est judicieux de regarder le comparatif entre le coût d’acquisition, de frais d’entretien et d’assurance à un coût de location. Cet exemple sert à montrer l’étude de solution pour réduire les charges fixes importantes du CSE,
  3. A titre de comparaison, chaque salarié Safran Ceramics a reçu un bon de Noël personnel, comme cela se pratique dans à peu près tous les CSE, sauf chez AGS LHA.

CONCLUSION

Ces choix de redistributions privent les salariés de subventions, qui pourtant sont des éléments complémentaires de la rémunération. Les plus pénalisés sont ceux qui n’ont pas ou plus d’enfants à charges.

En tant que deuxième Organisation Syndicale nous n’avons pas la possibilité d’agir ni de participer à la construction et aux orientations du budget et nous le déplorons.

Ariane6 : Vol inaugural

Aujourd’hui, Ariane 6 vient de prendre son envol !

Des défis majeurs, que des milliers de salariés ont relevés depuis maintenant plus de 10 ans et dont la tolérance au changement et à la transformation pour faire mieux, plus vite et moins cher a été mise à rude épreuve.

Retrouvez notre communiqué de presse (cliquez sur l’image)

L’accord de politique salariale applicable !

Les adhérents CFE-CGC ont été consultés et à 97%, ils se sont prononcés pour la signature.

In fine 3 Organisations Syndicales Représentatives sur 4 ont signé cet accord rendant ainsi applicables les différentes mesures qu’il contient.

SOIT DIT EN PASSANT ?!…

Il pourrait être tentant de répondre point par point, « soit dit en passant »*, aux commentaires de certaines organisations syndicales durant ces négociations, de pointer leurs incohérences, sur la forme comme sur le fond…

Car oui, nous regrettons l’attitude de certains leaders syndicaux qui, loin de se focaliser sur la Direction, jouent l’esbroufe sur les réseaux sociaux ou sur les estrades en nous critiquant violemment (ainsi que FO). Mais…

L’accord est signé, et la CFE-CGC va s’en tenir au fait qu’il est applicable pour le bien de tous les salariés !

Quelques rappels des positions CFE-CGC pour cette négociation :

  • La CFE-CGC a négocié avec des lignes rouges, des cibles que nos adhérents nous ont fixées par sondage interne et qu’« eux seuls » connaissaient.
  • La CFE-CGC et FO ont choisi la voie de la négociation. Nous avons été à l’initiative d’une rencontre avec le CEO et, ensemble, nous lui avons indiqué que c’est à 3,8% qu’un accord serait socialement acceptable. Pas à moins !
  • La CFE-CGC considérera toujours que la grève est l’ultime recours, pas le premier et nous assumons cette position. Les salariés nous font confiance pour négocier et à ce titre nous ne faisons appel à leur mobilisation qu’en cas de blocage. Les chiffres démontrent d’ailleurs que c’est ce qu’ils demandent.
  • La CFE-CGC garde ses « limites basses » pour elle, comme tout bon négociateur. Pour nous, les afficher à tous n’est pas gage de transparence mais plutôt une erreur.
  • Enfin, la CFE-CGC n’est sans doute pas parfaite mais au moins, elle ne tient qu’un seul discours ! Aussi faisons une seule remarque, oui la grève n’est pas un gros mot, mais pourquoi ceux qui « s’étonnent » changent-ils alors leurs tracts en fonction des sites ?

Là où elle a appelé à la grève, ce serait selon la CFDT « …la mobilisation des salariés durant les grèves » qui a permis d’obtenir des avancées,

Là où elle n’a pas appelé à la grève, ce serait « la position intransigeante de la CFDT pendant la négociation qui aurait permis ces avancées… »

La ficelle est un peu grosse…

Finalement, la CFE-CGC a négocié jusqu’au bout, c’est notre ADN, sollicitant le plus haut niveau de l’entreprise avec FO pour amener la Direction à proposer un accord socialement acceptable.

*formule employée dans une communication en zone Sud mais pas en zone Nord

RAPPEL DES MESURES APPLICABLES

L’accord est applicable, les mesures qu’il contient seront mises en œuvre. 

Pour les salariés Mensuels : budget global de 3,8%

  • AG : un budget total de 2% mis en œuvre dont : 1,7% d’AG + un budget de 0,3% finançant une augmentation mini de 60€
  • AI : 1,3%
  • Budget spécifique : 0,5% pour,
    • 0,2% retenus pour l’effet d’ancienneté (un « + » d’environ 10€/mois)
    • 0,2% pour des mesures spécifiques de rétention, la reconnaissance des expertises et la compétence technique, le soutien à la mobilité
    • Le reste pour la mise au mini préalable à la politique salariale si nécessaire (= avant AG et éventuelle AI, ce qui permet de récréer du décollement) et les mesures d’égalité professionnelle

Pour les salariés Cadres : budget global de 3,8%

  • AG : 1,5% avec une augmentation mini de 60€
  • AI : 1,8%
  • Budget spécifique : 0,5% pour,
    • la mise au mini préalable à la politique salariale si nécessaire (= avant AG et éventuelle AI, ce qui permet de récréer du décollement)
    • Les mesures spécifiques de rétention, la reconnaissance des expertises et la compétence technique
    • Le financement du plancher d’augmentation de 60€
    • 0,2% pour le soutien à la mobilité
    • Les mesures d’égalité professionnelle
    • Le passage « mensuel à cadre »

Deux informations complémentaires :

  • Ce budget de 3,8% est complété d’une augmentation de l’ensemble des primes de 2%
  • Rétroactivité: pour couvrir les premiers mois de l’année une prime sera versée en octobre 2024. Elle sera calculée comme suit : Produit du montant du brut de paie cumulé total au 30 septembre 2024 par % d’AG (+ le cas échéant le % d’AI).

Toutes ces mesures sont le fruit d’un travail de négociation mené par les équipes CFE-CGC, elles sont un compromis répondant aux attentes de beaucoup de salariés.

QUID DE CET ACCORD vs. LE CONTEXTE GENERAL

Au regard de l’inflation : à date, le niveau d’inflation prévisionnel pour la France en 2024 est de 2,5% (revu par la BCE le 6 juin 2024).

Par conséquent, si ce niveau d’inflation est réellement constaté en fin d’année, l’écart entre le budget signé et l’inflation sera l’un des meilleurs depuis la création de l’entreprise. (proche de 2017 ou 2019)

Au regard des autres entreprises de notre domaine d’activités : Aéronautique-Espace-Défense

  • Nos actionnaires, qui ont des résultats économiques positifs, ont appliqué 3,8% chez ADS et 4,5% chez Safran
  • Dans le périmètre : un maximum à 5% (Rolls Royce TS), un minimum à 2,2% (Thales Alenia Space) et un budget moyen à 3,8%

Sans être exceptionnel, mais malgré les résultats économiques négatifs d’ArianeGroup, le niveau que nous avons signé garantit aux salariés une progression salariale qui reste comparable aux grandes entreprises de notre secteur d’activité.

Pour la CFE-CGC : c’était essentiel !

 

L’accord de politique salariale 2024 est désormais applicable.

La CFE-CGC restera constante dans son approche des négociations, notamment demain sur le statut Arianegroup :

Responsabilité et défense des intérêts des salariés !