Forfait jour : quand un gain se transforme en perte !

Il y a un peu plus d’un an, la CFE-CGC a signé l’accord sur le statut social des salariés.

Comme nous l’écrivions « cet accord est équilibré, il comprend des avantages pour toutes les catégories socio-professionnelles. »

Aujourd’hui la direction ne compte pas appliquer l’accord tel que nous l’avons signé. Inacceptable !

UNE GÉNÉRALISATION

ArianeGroup au fil de son évolution (anciens et nouveaux statuts) a choisi d’abandonner le statut «Cadre Forfait Horaires*» au profit du statut «Cadre Forfait jour ».

Aujourd’hui, 84% des cadres sont au forfait jour, ils représentent 55% des salariés.

La Direction a justifié cette évolution s’appuyant sur les valeurs de professionnalisme et d’autonomie de ses cadres, souhaitant ainsi simplifier la gestion tant pour le salarié que pour le manager, que pour elle.

Mais cette évolution cache des travers qui font écho aujourd’hui avec l’actualité :

  1. La fin du «  forfait horaires » où toutes les heures étaient comptées et soit récupérées, soit payées,
  2. La généralisation du forfait jour, vantant une autonomie tantôt sans limite, tantôt bridée.

Rappelez-vous notre mémo #02 du 17/11 qui rappelle les règles du forfait jour:

  • 212 jours travaillés,
  • Une mission à accomplir,
  • Pas de décompte de présence en heures mais,

o   Pas de génération de JHV,

o   Pas d’heures supplémentaires,

  • Pas d’horaire fixe d’arrivée ou de départ,
  • Un nombre jours de repos variables, appelés RTT.

En plein ramp-up la réalité du terrain est là :

  • Des cadres tellement autonomes qu’ils ne comptent plus leurs heures, ni leurs déplacements,
  • Des professionnels tellement investis qu’ils cumulent les responsabilités et les tâches, compensent les dysfonctionnements,
  • Des cadres « soumis » à une pression et une responsabilité telles qu’ils n’osent parfois pas l’avouer de peur d’être désavoués.

L’autonomie, le professionnalisme, voire la passion du métier, ne peuvent couvrir toutes les contraintes imposées.

*seuls certains cadres sont dans un groupe fermé forfait horaires.

UNE GESTION SAINE

Non content de devoir encore et encore répéter la règle, c’est désormais une des mesures du nouveau statut qu’ils nous faut défendre.

Explications :

  1. nous avons signé un accord contenant de nombreuses mesures dont celle ci-après :

« Lorsque le 24 décembre sera un jour ouvré, l’après-midi du 24 décembre sera chômé et payé pour l’ensemble des salariés de lasociété. »

  1. Ce texte est l’extension d’une mesure appliquée sur le périmètre ex-Safran et la copie quasi conforme de ce qui était écrit dans l’accord Herakles :

« Lorsque le 24 décembre est un jour ouvré, l’après-midi du 24 décembre est chômé et payé ».

La CFE-CGC a signé cette mesure pour qu’elle s’applique à l’ensemble des sites comme cela se faisait sur le périmètre Herakles.

À savoir le texte ci-après, issu d’une note rédigée par la Direction en novembre 2024*:

Le 24 décembre 2024 étant un jour ouvré, l’après-midi du 24 décembre sera chômé et payé au titre de l’article 5.4.3 de la Convention Herakles. Ainsi :  

  • Pour les personnes au régime horaire, une ½ journée de congé de votre choix (CP, RTT, HV…) devra être posée le matin du 24 décembre ;
  • Pour les équipiers en 2×8 et en 5×8, une ½ journée de congé de votre choix (CP, RTT, HV…) devra être posée le matin du 24 décembre ;
  • Pour les personnes au forfait jour, aucun congé ne sera à poser sur la journée du 24 décembre. Cette journée sera comptabilisée comme jour de présence dans le forfait annuel ;

Lorsque la CFE-CGC a obtenu l’extension de ce principe à tout ArianeGroup, elle l’a fait pour que tous les salariés qui bénéficiaient de la mesure conservent leur acquis et que ce principe devienne une avancée pour tous les autres salariés.

Soit : ½ journée offerte à tous les mensuels et un jour décompté du forfait pour tous les forfaits jours.

Aujourd’hui, la Direction change les règles du jeu

Elle explique partout que tous les salariés devront poser une demi-journée d’absence pour le 24/12 au matin…y compris les cadres au forfait jour.

*note rédigée après la signature de l’accord sur le statut social = la direction savait donc que le principe du 24/12 s’appliquait comme tel.

LE RESPECT DE L’ACCORD

Rien ne va plus, cet acquis ne devrait pas être soumis à interprétation.

Encore moins à argumentation, même s’il fallait revenir sur le fait :

  • qu’un cadre forfait jour n’a pas à poser une 1/2 journée de congés,
  • qu’il gère librement le temps à consacrer à l’accomplissement de ses missions
  • que si la direction offre la 1/2 journée, elle est pointée entière
  • qu’un cadre forfait jour ne décompte pas son travail à la 1/2 journée car 1 pointage = 1 journée

Ainsi, en changeant la règle :

  • Ce qui devait être un gain pour tous les salariés ex-Airbus se transforme en gain uniquement pour les mensuels et rien pour les cadres.
  • Ce qui devait être un statu quo dans le périmètre ex-Safran ne l’est que pour les mensuels et se transforme en perte pour tous les cadres au Forfait Jour. 

ALORS STOP AUX MESQUINERIES

NOUS AVONS BESOIN D’ENGAGEMENT ET DE MOTIVATION FACE A NOS CHALLENGES

 

LA CFE-CGC RECLAME CE QUI EST DÛ ! LA DIRECTION DOIT RESPECTER CE QUI A ÉTÉ NÉGOCIÉ.

Forfait jour : quelques rappels essentiels !

Dans beaucoup d’entreprises, le forfait jours est présenté comme un atout : plus de pointeuse, plus d’horaires imposés, davantage de liberté.

  • Sur le papier, c’est vrai.
  • Dans la réalité, ça dépend de la culture managériale.

Le rappel est simple et essentiel 👇

✔️ Le cadre en forfait jours n’a pas d’horaires prédéfinis
✔️ On ne lui impose pas une heure d’arrivée ou de départ
✔️ La charge de travail doit être suivie et régulée
✔️ L’autonomie n’est pas un privilège : c’est la base du dispositif.

👉 Besoin d’en parler, de clarifier ? Les représentants CFE-CGC ArianeGroup sont disponibles pour échanger avec vous. (cliquez sur l’image)

 

Nouveau succès pour Ariane6 !

La mission VA265 a rencontré un fabuleux succès en plaçant en orbite le satellite Sentinel-1D du programme Copernicus de l’Union Européenne.

La CFE-CGC ArianeGroup tient à adresser ses plus chaleureuses félicitations à l’ensemble des salariés.

Leur engagement sans faille et leur expertise permettent ainsi à l’Europe de préserver une autonomie essentielle d’accès à l’espace.

GoAriane6 Ariane CFECGC ArianeGroup VA265

CM25 : Conseil Ministériel de l’ESA

Ce Conseil Ministériel 2025 ne se présente pas sous les meilleurs auspices pour ArianeGroup. La CFE-CGC compte sur la Direction pour représenter au mieux ArianeGroup et ses intérêts. Nous comptons aussi sur nos ministères de tutelles et les politiques français, il leur revient d’affirmer la position de la France dans le spatial Européen, de le financer et d’accélérer les prises de décisions.

Autant d’incertitudes dont les salariés se seraient bien passées. Ils peuvent en revanche avoir une certitude : l’engagement de la CFE-CGC pour les salariés ! Nous réaffirmons notre attachement à la société ainsi que notre ambition de l’accompagner ainsi que l’ensemble de ses salariés car, répétons-le, nos emplois d’aujourd’hui et ceux de demain dépendent de la réussite de l’entreprise.

LE CONSEIL MINISTÉRIEL C’EST QUOI ?

Organisé tous les trois ans, le Conseil Ministériel de l’ESA réunit les ministres responsables des affaires spatiales des États membres de l’Agence afin de déterminer ses grandes orientations stratégiques ainsi que son budget triennal. Chaque État membre de l’ESA :

  • Sélectionne les programmes optionnels auxquels il souhaite contribuer/participer,
  • Décide du montant de sa contribution à chacun de ces programmes facultatifs.

Le prochain conseil ministériel de l’ESA se tiendra à Brême fin novembre 2025.

Notez que tous les programmes sur lesquels travaillent ArianeGroup sont optionnels. Les futurs programmes de lanceurs, l’ELC et même Ariane 6 !

LE CONTEXTE

Des changements notables vont vraisemblablement impacter ce Conseil Ministériel 2025 :

  • La plus forte incitation à la concurrence intra-européenne et un soutien aux projets nationaux plutôt qu’européens, décidés au sommet spatial de Séville de 2023 et dont la résultante est notamment  l’ELC (European Launcher Challenge)
  • L’environnement géopolitique mondial, notamment nos rapports avec les États-Unis, qui change la donne sur différents projets comme l’exploration avec la fin potentielle de SLS/Orion, Lunar Gateway et Mars Sample Return.

Au niveau budgétaire, la Direction Générale de l’ESA souhaite obtenir une augmentation des souscriptions des Etats.

àElle vise un budget de l’ESA à 23 Mds€ (vs 17Mds€ après le CM22)

Il semble que les États membres prévoient un CM25 avec des ambitions renouvelées et acceptent une augmentation de leur contribution au budget.

Ce serait le cas pour l’Allemagne qui devrait renforcer son rang de premier contributeur au budget de l’Agence spatiale européenne, mais aussi de l’Italie et de l’Espagne.

Malheureusement, la France ne devrait pas augmenter sa participation au budget de l’ESA.

LES ENJEUX POUR ArianeGroup

La Direction a présenté aux élus les grands enjeux pour notre entreprise tant pour le transport spatial que pour l’exploration.

Ils revêtent tous une grande importance.

Bien que nous ne puissions pas rentrer dans le détail, car s’agissant de la stratégie de notre entreprise, si la direction se montre assez confiante quant au financement de plusieurs sujets majeurs, pour d’autres, la situation est plus incertaine dans le contexte de la répartition des participations au budget de l’ESA et cela s’annonce plus compliqué.

Les difficultés budgétaires de la France précédemment évoquées devraient nous impacter, mais pas que…

Rappelons qu’en 2022, la part du budget de l’ESA consacré au transport spatial était de 17%. Il existe donc de nombreux autres sujets qui seront abordés lors de ce conseil ministériel et qui pourraient prendre le dessus sur le transport, dans contexte où c’est le secteur du spatial Européen dans son ensemble qui est en mutation pas « seulement » celui des lanceurs. Le domaine des satellites, en est un exemple.

Si Space X a fortement rebattu les cartes dans le transport spatial, le modèle d’Elon MUSK avec une solution qui intègre 100% de la chaine de valeur (lanceurs + satellites + offre Starlink) a accru le pression sur les fabricants de satellites Européens. 

Le projet BROMO, porté par les groupes aérospatiaux européens Leonardo, Airbus et Thales, qui ont conclu ce 20 octobre un accord-cadre sur un projet de fusion de leurs activités satellite, en est la preuve et il fera partie des sujets de discussion en coulisses du Conseil ministériel, car il apporte lui aussi son lot de négociations intra européennes.

L’EUROPE FACE À SES PROPRES FREINS

Pour la CFE-CGC, au-delà de la dimension budgétaire qui est extrêmement importante pour ArianeGroup et l’industrie du spatial européen, il y un frein supplémentaire : le temps de la prise de décision.

En Europe il est toujours trop long et il serait plus que souhaitable d’accélérer.

Quelques exemples :

  • L’idée d’IRIS² a été initiée en 2022 par Thierry BRETON, son règlement a été validé au niveau européen en mars 2023. C’est fin 2024 qu’un contrat de concession a été signé. Il aura donc fallu 2 ans d’âpres discussions entre les Etats membres et particulièrement avec l’Allemagne, qui faisait part de réticences, pour arriver à un consensus.

In fine IRIS² se fera, ArianeGroup devrait pouvoir effectuer des lancements de la constellation. Elle devrait être opérationnelle en 2030, bien après d’autres constellations (Starlink, Kuiper, Guowang) mais par chance ne devrait pas pâtir de la « compétition des bandes de fréquence » qui se joue entre les constellations. Mais l’Europe peut-elle toujours compter sur la chance ?

  • La Commission européenne a présenté le projet de « EU Space Act » le 25 juin 2025. Ce règlement a pour but d’uniformiser, moderniser et renforcer le cadre réglementaire du spatial européen, l’idée étant de créer un véritable marché unique des activités spatiales.

Mais encore une fois tout est long : son entrée en vigueur est annoncée pour janvier 2030 !

Par rapport à la concurrence qui se joue dans le spatial, notamment avec les USA, c’est une éternité. Ce décalage de rythme entre l’Europe et les États-Unis est majeur, nos concurrents se développent à pleine vitesse et l’Europe fixe des horizons à 5 ans !

Dans le même temps Donal TRUMP a promulgué un décret, mi-août 2025, qui simplifie immédiatement les autorisations de lancement en réduisant les examens et les formalités administratives.

Pendant que nous « bataillons » en Europe, les autres avancent et fragilisent TOUTE l’industrie spatiale Européenne. Il est impératif que la prise de décisions soit accélérée pour soutenir notre filière.

  • Terminons en revenant sur le projet BROMO évoqué plus tôt. Cela fait de longs mois que le sujet est discuté, même s’il est acté, ce n’est qu’une première étape qui pourrait encore durer jusqu’à 2 ans.

Les précédentes tentatives de fusion des activités satellitaires au cours des dernières années ont échoué en raison de préoccupations de concurrence et de rivalités nationales. Par ailleurs, toute ressemblance avec une situation connue ne serait que pur hasard (ou pas), les négociations, qui impliquent la répartition entre la France et l’Italie de technologies et d’emplois stratégiquement sensibles, auraient été rudes et n’ont pas été facilitées par la crise politique française.

Enfin, le projet Bromo devra convaincre les régulateurs que la consolidation industrielle ne nuit pas à la concurrence intra-européenne et respecte les lois antitrust.

Vous l’aurez compris, au-delà du transport spatial et des enjeux pour ArianeGroup, c’est bien pour l’ensemble de la filière du spatial Européen que le prochain CM25 sera important.

Le France n’y arrive pas dans la posture la plus favorable et il faudra suivre de très près les conclusions de ce Conseil Ministériel.

CONCLUSIONS CFE-CGC

Nous savons que beaucoup de sujets sont politiques, voire géopolitiques et qu’à notre échelle, salariés ou syndicats, nous n’avons que peu ou pas de prise directe sur les évènements.

Malheureusement, la situation actuelle de la France est un élément qui ne nous rassure pas.

Si les agences et spécialistes du spatial Français porteront les sujets importants, la situation financière française couplée à un équilibre gouvernemental précaire ne sont pas des atouts pour représenter sereinement les intérêts de la France et de ses industriels.

Tout ceci dans un contexte ou d’autres nations Européennes arrivent à ce CM25 avec de fortes ambitions et des allocations budgétaires en adéquation avec celles-ci.

Enfin, comment ne pas évoquer les questions légitimes que pose l’annonce du départ de notre CEO en mars 2026 ?

Oui, nous faisons confiance à notre CEO, et à toutes les équipes ArianeGroup engagées, pour l’énergie et la détermination qui seront déployées afin de défendre les intérêts de l’entreprise lors de ce CM25,

Oui, la CFE-CGC pense que notre CEO a fixé un cap et a apporté sa pierre à l’édifice de l’entreprise : concrétisation des premiers vols A6, statut social harmonisé, adaptation de l’entreprise pour accélérer l’industrialisation et la montée en cadence,

Oui, il est fort à parier que le poste qui lui a été proposé aurait été refusé par peu de personnes de ce niveau.

Mais voilà, son mandat n’aura duré que 3 ans et la CFE-CGC ne peut que regretter un départ en plein ramp-up et juste après un CM25 aussi tendu. Aussi les questions sur son remplacement vont bon train : quid du futur profil du CEO ? A quel rythme se fera la transition ? Quid du cap fixé ? Faut-il s’attendre à de nouveaux changements ? …

Autant d’incertitudes qui se rajoutent au CM25 et dont les salariés se seraient bien passées.

Ils peuvent en revanche avoir une certitude : l’engagement de la CFE-CGC pour les salariés ! Nous réaffirmons notre attachement à la société ainsi que notre ambition de l’accompagner ainsi que l’ensemble de ses salariés car, répétons-le, nos emplois d’aujourd’hui et ceux de demain dépendent de la réussite de l’entreprise.

Épargne salariale : négociation PERCOL

Une négociation concernant la transition du PERCO vers un PERCOL, va démarrer mardi 7 octobre.

La CFE-CGC vous propose un point de situation, basé sur la commission de suivi « épargne salariale » qui s’est tenue en juillet et sur nos attentes par rapport à la négociation qui s’ouvre.

Tout d’abord, rappelons que l’épargne salariale vise à renforcer les engagements réciproques du salarié et de l’entreprise, en ajoutant au salaire des compléments liés au résultats de l’entreprise. Elle n’a pas vocation à se substituer au salaire.

Les sommes peuvent être placées sur différents supports, plans d’épargne entreprise (PEE) ou plan d’épargne pour la retraite collectif (PERCO), et peuvent provenir du CET, de versements volontaires ou bien sûr de la participation et l’intéressement.

QUELQUES RAPPELS SUR NOTRE RÉGIME

Le prestataire qui opère la Tenue de Compte est Natixis Interépargne, c’est sa plateforme que chaque salarié utilise pour gérer son épargne salariale.

La Gestion Financière des fonds de placements est effectuée par 2 sociétés de gestion : Natixis Interépargne et EPSENS (Désormais Humanis).

Chacune propose des fonds de placements.

Voici quelques informations* concernant les plans d’épargne disponibles, leurs fonds et les possibilités pour les alimenter :

Pour le PERCO :

  • Gestion libre = le salarié procède lui-même au choix d’investissement de son épargne.
  • Gestion pilotée = mode de gestion spécifiquement adapté à l’horizon de départ à la retraite du salarié (ou d’un autre projet personnel)

*les illustrations ci-dessous sont issues du document présenté par Natixis Interépargne.

QUELQUES DONNÉES

31/12/2024, 7572 épargnants détiennent les encours PERCO et PEE ArianeGroup.

Ces encours représentent environ 89M€ équitablement répartis entre le PEE (51%) et le PERCO (49%).

La répartition des encours sur les fonds disponibles sur le PEE est comme suit :

  • 27% sont sur le fond le moins risqué, à 1/7,
  • 37% sur des fonds à 3/7,
  • 36% sur des fonds à 4/7.

Sur le PERCO, dont l’horizon de placement est plus lointain (retraite), c’est la même tendance mais un peu plus marquée :

  • 20% d’encours sont placés sur le fond le moins risqué, à 1/7,
  • 41% sur des fonds à 3/7
  • 39% sur des fonds à 4/7.

àNotez que sur le PERCO, 76% des épargnants ont fait le choix d’être en gestion libre et 24% sont en gestion pilotée.

DES ÉVOLUTIONS LÉGALES

Il existait 10 cas de déblocages anticipés pour le PEE. Le législateur en a introduit 3 nouveaux :

  1. Achat d’un véhicule propre
  2. Travaux de rénovation énergétique de la résidence principale
  3. Activité de proche-aidant

Rappel : ces 13 cas de déblocages anticipés ne remettent pas en cause les exonérations fiscales.

Par ailleurs, la Loi pacte et la Loi Industrie Verte nous obligent à des changements, il va notamment falloir transformer notre PERCO en PERCOL.

Un cycle de réunions de négociations est donc initié par la Direction, avec comme objectif de mettre en œuvre le PERCOL « nouvelle génération » rapidement.

ANALYSE CFE-CGC

Le nombre d’épargnants, supérieur au nombre de salariés (7572 vs 6462), qui démontre que certains salariés ayant quitté l’entreprise conservent leurs encours mais aussi que le système est utilisé par la quasi-totalité des salariés, les pratiques en termes de risque de placement ou bien encore les modes de gestions choisis, sont autant d’indications que la CFE-CGC prendra en compte pour la négociation à venir.

La CFE-CGC estime également qu’il faut profiter de cette négociation pour apporter des évolutions répondant mieux aux attentes de chacun !

C’est notamment l’occasion de :

  • Simplifier : avoir 2 prestataires est-il pertinent ? Un seul acteur permettrait selon nous un fonctionnement plus simple et par ailleurs permettant l’accès à davantage de services, par exemple des outils d’aide à la décision, aujourd’hui inaccessibles, qui pourraient faciliter la gestion libre et permettre aux épargnants de prendre des décisions plus éclairées.
  • Economiser : quid des frais de gestion ? Encore une fois, le doublement des prestataires a-t-il un impact ? Nous pensons que oui. Ensuite concernant les frais de gestion des fonds, il faut étendre l’analyse à la performance nette des fonds (Des frais de gestion plus élevés sur un fond qui performe beaucoup, c’est souvent plus intéressant qu’un fond peu cher mais qui performe moins).
  • Améliorer la performance : les fonds peuvent-ils être améliorés ? Actuellement, ils sont concentrés sur le marché Europe, une plus grande diversité géographique pourrait étendre les opportunités d’investissement. Par ailleurs, entre fin 2016 et aujourd’hui, les fonds mis en place ont évolué, des modifications réglementaires ont changé leur classe de risque. Ré étudier le sujet pour proposer à nouveau des fonds plus risqués mais à plus fort rendement potentiel nous semble utile, ils pourraient intéresser certains salariés.
  • Proposer des supports en lien avec les enjeux actuels, par exemple en proposant des fonds de placements ciblés : visant à réindustrialiser le pays, privilégiant l’emploi  et l’investissement dans des PME en France, renforçant des filières stratégique, à démarche RSE,… ces enjeux sont actuels et les supports existent.

La CFE-CGC pense que tout ceci est possible, notre dispositif peut être amélioré.

CONCLUSION

Le salaire reste l’essentiel et le plus important. Mais l’épargne salariale est un vrai plus : elle a permis à beaucoup de salariés de financer l’achat d’une résidence principale, des travaux, les études de leurs enfants ou bien encore leur retraite.

Dans les entreprises, elle est un levier de motivation fort, avec une redistribution digne des efforts des salariés.

Malheureusement, nous n’avons plus les dispositifs type Airbus ou Safran (ESOP, actionnariat salarié abondé) : c’est regrettable, mais aussi une raison de plus pour rendre nos plans d’épargne les plus performants possible.

Depuis la création de notre Plan d’Epargne d’Entreprise beaucoup de choses ont évolué, sans juger le passé, il nous semble important de procéder à une revue intégrale du sujet. Pour la CFE-CGC, les représentants des salariés doivent pouvoir choisir les supports les plus intéressants.

La négociation sur le passage du PERCO au PERCOL sera donc l’occasion de dépasser le cadre légal et d’obtenir des améliorations.

Travailler dans notre entreprise, c’est aussi avoir le droit à une épargne salariale efficace et utile.

Retraite Progressive : et si vous pouviez en bénéficier ?

Dans la marasme politique de cet été, une avancée positive pour les salariés proches de la retraite est peut-être passée inaperçue. La CFE-CGC fait le point pour vous.

RETRAITE PROGRESSIVE : KEZAKO ?

C’est la possibilité de travailler à temps partiel quelques années avant la retraite tout en percevant par anticipation une partie de sa future pension de retraite. Ce dispositif existe depuis 1988, il a beaucoup évolué ces dernières années ; en voici les dernières nouveautés :

Décret n°2025-681 du 15 juillet 2025

À compter du 1er septembre 2025 :

  • Âge d’accès unique fixé à 60 ans, pour tous les salariés, y compris ceux au forfait jours.

C’est une avancée majeure.

Jusqu’à présent, sous conditions de trimestres de cotisation validés et de travail à temps partiel, le dispositif était mobilisable 2 ans avant le départ en retraite. Du fait du recul progressif de l’âge légal de départ en retraite à 64 ans, la retraite progressive devenait accessible plus tardivement, à partir de 62 ans. Pour y remédier, le décret prévoit donc qu’elle soit désormais mobilisable dès 60 ans (dans le privé comme dans le public).

Un salarié aura donc l’opportunité de réduire son temps de travail dès 60 ans, tout en profitant du système de retraite progressive jusqu’à son départ en retraite.

Rappel des conditions d’accès :

  • Avoir 60 ans minimum et 150 trimestres cotisés,
  • Exercer une activité comprise entre 40 % et 80 % d’un temps plein, avec accord de l’employeur.

LES AVANTAGES DE LA RETRAITE PROGRESSIVE

Le principe de la retraite progressive est d’anticiper le versement d’une quote-part de votre future pension de retraite, dépendant du taux de temps partiel choisi, pour limiter la baisse de rémunération liée au passage à temps partiel. Vous pourrez trouver plusieurs intérêts à ce système :

  • Une transition douce vers la retraiteen réduisant progressivement le temps de travail,
  • Vous continuez à cotiserpour la retraite pendant votre activité partielle,
  • Au moment de votre départ définitif, votre pension est recalculéeen tenant compte de ces cotisations,
  • Possibilité de cotiser comme si vous étiez à temps plein, afin de préserver un montant de retraite identique.

NOTA : Le montant de la retraite est calculé en fonction de la diminution des revenus professionnels. Ce montant correspond à un pourcentage de la retraite de base et de la retraite complémentaire.

Le passage à temps partiel permet donc l’accès à la retraite progressive. Chez ArianeGroup plusieurs dispositifs de fin de carrière sont disponibles et sont compatibles avec la retraite progressive :

  • CET Fin de carrière,
  • Le Temps partiel fin de carrière (TPFC).

FOCUS : RETRAITE PROGRESSIVE ET TPFC

Pour rappel, le TPFC permet au salarié de réduire son temps de travail en fin de carrière, optant pour un temps partiel de 60, 70 ou 80%.

En pratique, lors de l’adhésion au dispositif, les salariés se voient attribuer dans leurs droits à congés, des jours spécifiques de congés au titre de leur temps partiel fin de carrière dépendant du % d’activité choisi et une majoration de +10% de leur rémunération. Ensuite les salariés peuvent :

  • Travailler réellement au temps partiel convenu en positionnant au fur et à mesure les jours spécifiques de congés acquis ;
  • Continuer de travailler à temps plein et de capitaliser ces jours spécifiques sur son Compte Epargne Temps « temps partiel fin de carrière ». Les jours ainsi acquis et capitalisés sont ensuite positionnés avant le départ du salarié à la retraite, lui permettant ainsi de bénéficier d’un départ anticipé à la retraite, sous forme d’un congé bloqué ;
  • Adopter un dispositif hybride en positionnant certains jours spécifiques de congés acquis et en capitalisant les jours spécifiques restants.

Exemple : durée du travail théorique 80%, travail à 100% et rémunération à 90% + cumul de 52 jours de CET par an.

Il est tout à fait possible de cumuler la retraite progressive et un TPFC.

 

CONSEILS CFE-CGC

Pour vous décider, il faut tout d’abord être conscient que le passage à temps partiel (en TPFC ou normal) et le pourcentage d’activité sontsoumis à l’accord de l’employeur, rien n’est acquis d’office.

Ensuite savoir que la retraite progressive est possible uniquement si vous êtes déjà à temps partiel*, et savoir que la quote-part versée par anticipation en retraite progressive impactera quelque peu la future pension de retraite.

Par conséquent, la CFE-CGC conseille aux salariés intéressés de :

  1. Prévenir leur hiérarchie le plus en amont possible afin de s’assurer qu’un passage à temps partiel est envisageable,
  2. Simuler les impacts d’une retraite progressive, vous pouvez le faire sur le site INFO RETRAITE officiel (info-retraite.fr)
  3. Lire dans la rubrique « retraite » d’AGORA, qui se trouve dans « Administration et avantages sociaux », les nombreuses informations qui sont disponibles, notamment celle sur la possibilité offerte à tout salarié âgé de plus de 55 ans de solliciter une entretien individualisé avec un conseiller Malakoff Humanis, il saura vous guider pour préparer votre projet de retraite.

*l’employeur doit fournir une « Attestation employeur Article R. 351.40 du code de la sécurité sociale » pour le justifier.

BESOINS D’INFOS COMPLÉMENTAIRES ?

Vos élus CFE-CGC sont disponibles pour vous accompagner. ➡️ Contactez-nous pour un suivi personnalisé.

Doublement des franchises médicales : un passage en force du gouvernement !

En plein mois d’août, alors que de nombreux citoyens sont en vacances, le gouvernement a transmis aux caisses d’assurance maladie des projets de décrets visant à doubler une nouvelle fois le montant et le plafond annuel des franchises médicales et des participations forfaitaires.

Un passage en force inacceptable !

Retrouvez le communiqué ICI