Jeudi 17 novembre se tiendra un CSE-C exceptionnel obtenu après une demande commune des DSC des Organisations syndicales représentatives Arianegroup.
Les DSC se sont entendus pour que les échanges portent sur les points suivants :
- Les difficultés techniques et organisationnelles encore existantes
- Le ou les chemins critiques
- Le plan d’actions associé au traitement des problématiques
- Le ramp-up Ariane 6
- Les impacts sur les contrats existants
- Les impacts sur les effectifs
- Les OTD et la charge de travail avec les conséquences sur les équipes concernées
- Les coûts à terminaison et l’impact sur la situation économique et financière de l’entreprise
- Le soutien institutionnel, La communication
Pour la CFE-CGC, ces thèmes d’échanges devront être complétés par des questions plus précises qui seront préparées avec l’aide de l’expert du CSE-C, le cabinet LEGRAND, qui nous accompagne sur toutes les expertises lancées depuis plus de 4 ans.
UNE DÉMARCHE DE DROIT D’ALERTE ENGAGÉE
Lors de son point avec les DSC, le CEO a délivré des messages inquiétants:
« ON NE PEUT PAS SE RATER » / « DES CLIENTS POURRAIENT ANNULER DES CONTRATS » / « LA SITUATION ECONOMIQUE DE L’ENTREPRISE EST FORTEMENT DEGRADEE »
Ces messages sont à l’origine des questions posées et celles-ci s’intègrent dans une démarche de droit d’alerte dont nous vous rappelons le déroulé de façon schématique (cf. image) :
Ainsi, la démarche du droit d’alerte est d’ores et déjà engagée ! Les questions envoyées au président du CSEC en constituant la première étape.
L’année dernière, une démarche équivalente avait été engagée et 20 questions précises avaient été posées en Commission Economique (toujours avec l’aide du cabinet LEGRAND) dans le cadre d’un éventuel droit d’alerte.
La direction a répondu à ces questions (document de 11 pages), la majorité des élus du CSE-C, assisté par l’avis de l’expert, avait alors décidé que les réponses apportées aux questions posées étaient suffisantes pour ne pas avoir à recourir à une expertise.
A ce jour nul ne peut prédire ce que donnera cette nouvelle séquence de questions à la direction.
Aujourd’hui, la CFE-CGC estime que les messages du CEO sont particulièrement inquiétants et que la Direction va devoir tout dire si elle veut pouvoir rassurer ses salariés !
UN DEVOIR DE TRANSPARENCE
Certes il y a des exigences de confidentialité, des données ou informations qui ne doivent pas quitter l’entreprise, voire même l’enceinte de l’instance CSE-C. Pour autant, l’entreprise qui ne fait que prôner le principe de confiance auprès de ses salariés, ultra engagés, doit montrer l’exemple en respectant elle aussi ses « Ways of Working » !
Depuis des années, alors que l’ensemble des élus le demandent, nous n’arrivons toujours pas à connaitre :
- l’ampleur et les raisons techniques des retards,
- les chemins critiques,
- les informations précises sur le calendrier, etc…
D’ailleurs, comment pouvons-nous considérer que nous sommes dans un échange transparent et constructif quand en séance, plusieurs OS font savoir qu’elles ont eu vent de soucis techniques sur la chaîne Opto-pyro, que la Direction fait mine de remettre en question nos informations, pour ensuite voir un article paraitre dans le ShareIn, quelques jours plus tard, dans un élan de « transparence » qui a tout de l’exercice imposé.
Les annonces faites par le CEO sont trop graves et trop inquiétantes pour l’avenir de notre entreprise et de nos emplois pour se limiter à des réponses « bateau », faussement transparentes et qui, au final, ne donneraient pas de véritables informations sur la situation de l’entreprise.
Le choix est simple pour la direction, il faudra tout dire, tout assumer et, même si certaines informations sont estampillées « confidentiel », ne rien cacher aux élus du CSEC. C’est la condition à respecter pour que la confiance qui s’est délitée ces dernières années puisse revenir.
A elle de choisir de quel côté du schéma, la Direction souhaite aller….
UNE ANNONCE DÉROUTANTE
Comment ne pas terminer cette Newsletter par une annonce qui nous a déconcertés dans cette période Pré-Ministérielle.
Avant toute chose nous voulons réaffirmer que les carrières se construisent, sont diverses et qu’il est tout à fait normal que des salariés changent d’entreprise durant leur carrière.
Mais, alors que nous écrivions dans notre dernière NL avoir « …une pensée « émue » pour l’ensemble des capitaines ayant réalisé ces choix stratégiques et qui depuis ont quitté le navire. » comment interpréter l’annonce, le 8 novembre dernier, du départ pour MBDA au 1er janvier 2023 de la responsable stratégie de l’entreprise ?
Est-ce simplement un déroulement de carrière « normal » pour ce type de poste ? La mission stratégie ArianeGroup est-elle aboutie ? Quid des sujets pour lesquels ArianeGroup était ou sera en « concurrence » avec MBDA ? Que cela dit-il sur les perspectives d’avenir d’ArianeGroup ?
Pour la CFE-CGC, apprendre que le CEO assure l’intérim de la fonction nous pousse à croire que le départ de Mme Bernardini n’était pas prévu , ou tout au moins n’a pas été anticipé !
La communication qu’elle soit externe ou interne est une science compliquée, surtout dans une période de tension comme nous la vivons. Le moins que l’on puisse dire c’est que les signaux envoyés par la communication de l’EXCO ces dernières semaines n’ont rien de rassurants.
Encore une fois…
Nous pouvons tout comprendre à partir du moment où on nous l’explique !