Courrier intersyndical CFDT, CFE-CGC et FO

La progression de l’inflation, plus rapide que prévu, a déjà des effets négatifs significatifs en termes de niveau et de masse sur le pouvoir d’achat des salariés.

Face aux conséquences d’un tel dérapage des prix, les dirigeants politiques se sont eux- mêmes saisis de la question pour déterminer, en urgence, des mesures de soutien du pouvoir d’achat et pour demander aux entreprises de participer à l’effort général.

C’est donc dans ce nouveau contexte que les Organisations Syndicales signataires demandent à la Direction d’organiser une réunion pour négocier au plus tôt des mesures complémentaires à la politique salariale 2022, et, en particulier, l’avancement sur 2022 de la clause de revoyure prévue dans l’accord.

Retrouvez le courrier, adressé à la Direction (cliquez sur l’image)

Bonne rentrée !

La tempête de grêle de fin juin a causé des dommages lourds sur notre site. Dans ce contexte difficile pour notre site et ses salariés, la rentrée 2022 est particulière à bien des égards. La CFE-CGC et l’ensemble de ses élus vous souhaite, tout de même, une bonne rentrée.

UNE RENTRÉE PARTICULIÈRE

Les dommages ont causé l’arrêt d’activité de nombreux bâtiments de production : plus de 130 touchés, avec des effets immédiats sur notre charge de travail, ce qui impacte l’activité de nombre de nos collègues avec, notamment, la mise en place par la Direction d’une période d’activité partielle pour certains secteurs.

De nombreux collègues sont à pied d’œuvre et travaillent avec acharnement pour faire redémarrer le site et minimiser l’impact dans la durée.

La CFE-CGC constate sur le terrain l’engagement de tous (groupe projet, chargés d’affaires, surveillants de chantiers, managers, RH….) ainsi que les efforts consentis par certains (volontaires à des formations pour travailler en ambiance amiantée, dite « Sous section 4 », horaires décalés, heures supplémentaires, travail le samedi…) afin de redémarrer au plus vite nos installations et qu’ainsi chaque salarié puisse retrouver une activité opérationnelle. 

UN TRAVAIL TITANESQUE

Pour redémarrer le site le plus vite possible tout en garantissant la sécurité des salariés et des biens, la tâche est immense : elle nécessite le respect de procédures strictes et une coordination parfaite de toutes les parties prenantes. Les chantiers sont nombreux et le travail engagé par nos collègues est à souligner.

Pour autant, nous demandons d’ores et déjà à la direction d’augmenter les moyens humains  mis en œuvre, notamment chez les chargés d’affaires, car les dossiers sont nombreux et accaparent de la ressource, la direction doit les préserver de l’épuisement.

Plusieurs collègues se sont portés volontaires pour suivre des formations permettant de rédiger des modes opératoires d’intervention ou bien pour intervenir en milieu amianté. 

A ce titre, pour le bâtiment CX2, le tout premier mode opératoire d’intervention rédigé par nos collègues récemment formés a été présenté et soumis à la consultation du CSE. Il a obtenu un avis FAVORABLE du CSE. Deux points sont à retenir :

  • La CFE-CGC a participé au vote car nous considérons qu’il est de notre devoir de nous positionner vis-à-vis d’une activité qui est certes de la responsabilité de l’employeur mais dont le but est de sécuriser le site et permettre une reprise d’activité dans l’intérêt de tous.
     
  • Avant, lorsque nous émettions un vote d’Abstention cela signifiait pour la Direction : « c’est de votre responsabilité, nous vous laissons  l’appliquer ». 

Aujourd’hui, un vote d’abstention est comptabilisé en vote NEGATIF ⇒ Par conséquent, au regard du processus présenté, des échanges/réponses apportés, de l’avis favorable du médecin et du travail conséquent réalisé par nos collègues, nous ne pouvions envoyer un message négatif et avons décidé de donner un avis FAVORABLE.

UN ACTE MANQUÉ

Le CEO est venu sur site le 24 août dernier. Il a visité quelques installations gravement touchées et a pu échanger avec la Direction, et bien évidemment le groupe projet ainsi que plusieurs salariés qu’il a rencontrés lors de sa visite.

La CFE-CGC l’a sollicité afin qu’une rencontre avec les Organisations Syndicales Représentatives du site puisse se tenir. Apparemment cela ne rentrait pas dans son planning déjà trop chargé. Dont acte…

Pour la CFE-CGC c’est un acte manqué, échanger avec les représentants des salariés légitimement élus n’est jamais une perte de temps, même dans un calendrier de CEO que l’on comprend être très chargé. Nous pouvons lui communiquer des messages que d’autres salariés ne sont pas en capacité de lui dire, et dans cette période de crise, il y en avait !

Aussi l’ensemble des élus du CSE ont transmis une liste de questions à la Direction, questions auxquelles elle a partiellement répondu, certains sujets étant encore « en cours d’analyse ». N’hésitez pas à vous rapprocher de vos élus pour des détails.

De ce que nous en avions appris, le CEO a « concrètement mesuré l’ampleur des dégâts, il a exprimé sa confiance dans l’équipe projet et affirmé son soutien pour le redémarrage des activités. » Il a confirmé ce retour par un email adressé à l’ensemble des salariés du site ce mardi 30 août.

Espérons que tout ceci se traduise en actes concrets lorsque des demandes lui seront transmises…

UN BESOIN DE COHESION

Dans un contexte où le travail et l’énergie à déployer sont énormes pour assurer le redémarrage de nos activités, avec parallèlement de l’activité partielle mise en œuvre, notre site a plus que jamais besoin de cohésion.

La cohésion et l’esprit de « famille » ont toujours été des caractéristiques de « Poudriers » : nous sommes sur un site qui a traversé énormément d’épreuves et qui a su les relever en faisant corps. Nous pouvons à nouveau le faire.

La situation de nos collègues mis en activité partielle n’est pas facile, ils subissent une situation qu’ils n’ont pas choisie.

Chaque situation est différente, certains ont pu reprendre leur activité, d’autres se sont portés volontaires pour diverses activités ou des formations spécifiques, d’autres enfin sont en prêt sur d’autres secteurs / sites ; et il y a ceux sont dans la « rotation légale de l’activité partielle ».

Même si nous notons que le management et les RH travaillent à limiter l’impact au maximum (prêts, rotations, déploiement de formations, activités de repli…) et diminuer les effets de l’arrêt d’activité, certaines situations individuelles peuvent nécessiter une attention particulière.

La CFE-CGC est là pour vous aider et vous conseiller : nous avons développé des outils de calcul pour répondre à vos questions sur l’activité partielle et nous sommes là pour vous apporter du soutien et essayer de trouver des solutions en cas de difficulté.

Contactez nous !

Ne tirons pas sur l’ambulance !

UNE SITUATION DÉJÀ COMPLEXE

Les résultats annoncés et les prévisions affichées pour les années à venir sont loin des années plus fastes que nous avons pu connaitre par le passé. Les challenges à relever sont nombreux, dont le plus important pour notre avenir : la réussite du vol 1 d’Ariane 6.

La CFE-CGC a toujours fait preuve d’objectivité dans ses analyses allant jusqu’à critiquer certaines orientations certaines orientations (choix techniques, investissements, R&T, programmes…). Pour autant il est aujourd’hui trop tard pour revenir en arrière et nous devons faire avec les conséquences des choix effectués par la Direction.

Notre avenir se joue dans la capacité de l’entreprise et de ses salariés à relever tous les challenges en temps, en heures et – plus important – avec la réussite d’un tir inaugural qui conditionnera nos emplois et notre avenir.

LE CIVIL, UN PILIER SOUS TENSION

Ariane6 est en retard, ce n’est un secret pour personne. Les décalages plannings, hors crise COVID, sont normaux sur des programmes d’une telle ampleur. Tout autant que les problèmes techniques qui sont à résoudre.

La pression mise par les institutions, nos concurrents et celle rajoutée par certains choix stratégiques (tuilage A5/A6 court qui finalement se traduit par aucun tuilage) ne font que tendre la situation.

La direction a clairement affiché que le pilier du spatial civil est « à fort potentiel » mais qu’il est aujourd’hui en tension. Tensions sur le développement A6, les engagements contractuels (One WEB, Kuiper) mais aussi à l’externe avec par exemple la fracture européenne qui a surgi, notamment avec l’Allemagne et son cavalier seul sur les mini-lanceurs.

Les challenges à relever sont donc nombreux. La CFE-CGC rappelle régulièrement auprès de la Direction le niveau élevé d’engagement des salariés.

Les  équipes sont extrêmement engagées pour la réussite de ce programme. Néanmoins la fatigue et l’épuisement qui se font sentir depuis longtemps accentuent les difficultés.

Il est nécessaire de redonner de la ressource et cela passe notamment par de la stabilité, une bonne gestion des compétences, et du renfort pour que le vol inaugural se concrétise en véritable réussite.

LA DEFENSE, UN PILIER FRAGILISÉ ?

La Défense a été présentée comme le pilier solide de la société de la période. Le chiffre d’affaires est en augmentation ce qui permet à l’entreprise d’avoir une base stable et pérenne. 

Malheureusement… les évènements climatiques survenus en Gironde fin juin et qui ont causé de lourds dommages sur le site de Saint-Médard viennent impacter les programmes Défense. 

Si ces évènements impactent instantanément les programmes Défense du site de Saint-Médard, il est fort probable qu’ils génèreront des effets collatéraux à court ou moyen terme sur d’autres sites travaillant pour la Défense comme Candale ou encore Crozon.

Par conséquent il faut s’attendre à ce que le pilier Défense soit fragilisé pour plusieurs mois, impactant malheureusement le chiffre d’affaires de la société.

UN BESOIN DE COHÉSION

Les aléas et coups durs s’enchainent pour différentes raisons (COVID, guerre en Ukraine, Grêle) : la société est managée en mode « CRISE ». Cette situation ne peut pas durer, la CFE-CGC le déplore régulièrement.

Les dossiers sociaux quant à eux, qui s’imposent ou bien trainent en longueur depuis la création de l’entreprise, sont très nombreux à traiter (harmonisation des statuts, frais de santé, nouvelle convention de la Métallurgie, ….

L’entreprise dans son ensemble, industriellement ou socialement, a face à elle une montagne à gravir.

À la CFE-CGC nous affirmons depuis longtemps que si l’entreprise « prend soin » de ses salariés, alors ces mêmes salariés seront à leur tour dans de meilleures conditions et dispositions pour « prendre soin » de leur entreprise.

Plus que jamais la  situation impose à nos dirigeants de tout mettre en œuvre pour conserver des équipes compétentes et motivées, de moyens opérationnels performants, et des outils informatiques efficaces.

Pour la CFE-CGC il est également primordial que l’ensemble du corps social de l’entreprise soit uni et soudé, les difficultés que nous traversons l’imposent.

L’avenir de la société et de nos emplois dépend de notre capacité à réussir nos challenges de façon cohésive ; ne tirons pas sur l’ambulance !

Pompiers volontaires : ArianeGroup doit s’engager !

Le département de la Gironde, comme de nombreux autres départements métropolitains, dont le Finistère, sont en proie depuis plusieurs jours à des incendies d’ampleur majeure, nécessitant l’appel à de nombreux volontariats dont les pompiers volontaires salariés d’entreprises de notre territoire.

Le volontariat chez les sapeurs-pompiers est devenu un enjeu majeur de notre société. Les évènements actuels nous confirment qu’une telle convention a toute son utilité !

La CFE-CGC demande à ArianeGroup de mettre en place une convention pour l’ensemble des établissements ArianeGroup avec les SDIS, à l’image de nombreuses autres sociétés comme par exemple Orange ou encore très récemment Thalès.

Retrouvez notre courrier ICI

Incendie Sud-Ouest : aides pour le logement

Action Logement active des aides exceptionnelles en faveur des salariés fragilisés par les incendies dans le Sud-Ouest.

Les Partenaires sociaux d’Action Logement ont décidé d’accompagner les ménages salariés délogés après les feux de forêt. Ainsi, le Groupe active des mesures exceptionnelles pour proposer des solutions de relogement et subvenir à l’éventuelle double charge financière.

Retrouvez les informations dans le Communiqué de Presse ICI

Incendie Gironde / Bretagne : salariés pompiers volontaires

Vos représentants CFE-CGC viennent d’interpeler la direction quant à la possibilité de libérer les salariés pompiers volontaires de nos établissements devant répondre aux appels de leurs casernes et/ou SDIS de rattachement pour renforcer les dispositifs de lutte sur les incendies.
La direction a répondu favorablement à cette demande.

Aussi, si vous êtes pompier volontaire salarié AGS et que vous souhaitez/devez être mis en disponibilité au plus tôt pour répondre à l’appel aux volontaires de votre commandement (SDIS ou caserne de rattachement), interpelez votre hiérarchie / HRBP.
Si vous rencontrez des difficultés, faites le nous savoir.

Merci à vous et prenez soin de vous.

Également une déclaration a été faite pour réclamer à nouveau la mise en place d’une convention entre ArianeGroup et les SDIS des territoires afin de garantir une harmonie entre la vie professionnelle de ces salariés et leur engagement citoyen au service de la communauté.


DÉCLARATION CFE-CGC :

Le département de la Gironde, comme de nombreux autres départements métropolitains, dont le Finistère, fait face depuis plusieurs jours à des incendies d’ampleur catastrophique, nécessitant l’appel à de nombreux volontariats dont les pompiers volontaires salariés d’entreprises du territoire.

Aussi les représentants CFE-CGC ont interpelé hier la direction ArianeGroup quant à la possibilité de libérer les salariés pompiers volontaires de nos établissements devant répondre aux appels de leurs casernes et/ou SDIS de rattachement pour renforcer les dispositifs de lutte sur les incendies en cours.
La direction a répondu favorablement à cette demande et nous l’en remercions.

Toutefois, l’année passée nous avions solliciter de la direction la mise en place d’une convention entre ArianeGroup et les SDIS des territoires afin de garantir une harmonie entre la vie professionnelle de ces salariés et leur engagement citoyen au service de la communauté.
Nous avions alors essuyé un refus.

L’expérience actuelle nous enseigne malheureusement qu’une telle convention démontre toute son utilité !

Aussi les élus et représentants CFE-CGC demandent à la direction de revenir sur sa position et d’accepter la mise en place d’une telle convention, à l’image de nombreuses autres sociétés de nos territoires. »

Grêle : conséquences opérationnelles, économiques et sociales…réelles !

La Direction Générale a fait, lundi 4 juillet après-midi, le point de la situation avec les organisations syndicales.

En voici l’essentiel :

  • Malgré la mobilisation des équipes la Direction n’est pas encore en mesure de donner une estimation fiable des impacts opérationnels, économiques et sociaux tant l’ampleur du chantier est importante et les problématiques multiples : priorisation des bâtiments/installations à sécuriser/remettre en service, trouver et contractualiser avec des intervenants extérieurs, autorisations administratives pour travail grande hauteur et en ambiance amiante, approvisionnement de matériels, …
     
  • La priorité est à la sécurisation et au démarrage des installations au regard des priorités de reprises d’activités données par les Programmes ; la Direction espère avoir une meilleure visibilité vers mi-juillet. C’est un énorme travail pour les équipes concernées
     
  • Cette situation de force majeure affectera aussi les activités amont et aval de l’établissement de Saint Médard Centre (ESM) dans le cycle M (ainsi que d’autres activités en lien avec Roxel, Eurenco ou Naval Group par exemple).
Sur le plan opérationnel, la question majeure est de connaitre l’ampleur réelle de cet arrêt d’activité, et ce sur les sites concernés par ces activités
  • 80 à 100 salariés sont actuellement en inactivité totale ou partielle à ESM, et ce pour x semaines/mois ; la Direction est en contact avec l’administration en ce qui concerne le traitement social : Activité Partielle ?, Activité Partielle de Longue Durée (APLD) ?, prise de Congés Payés ?, Heures de récupération ?, Travail dans d’autres établissements ?, Mix de plusieurs possibilités ?, … A ce jour elle ne sait pas dire précisément comment elle va traiter cette inactivité dans la mesure où elle n’a pas encore pu définir de planning consolidé de sécurisation, réparation et remise en activité des infrastructures grêlées

 VOLET SOCIAL : la CFE-CGC demande que, face à cette situation regrettable mais qui s’impose, letraitement social de la sous activité soit traité en solidarité de tous les établissements et se négocie au niveau société

 VOLET OPÉRATIONNEL : en lien avec la sévérité accrue des événements climatiques, la CFE-CGC demande qu’une analyse des risques soit menée dans chaque établissement et qu’un plan d’investissement y soit associé car « aujourd’hui ESM, demain à qui le tour ? ». Tous les établissements sont – hélas – potentiellement concernés par un péril ou un autre.