La CFE-CGC se félicite de ce contrat qui montre qu’ArianeGroup a su convaincre ce client exigeant (cliquez sur l’image pour lire notre communiqué de presse)
Auteur/autrice : Loick COURPRON
ESM : Réclamations Individuelles et Collectives – Mars 2022
Issac/Crozon : Réclamations Individuelles et Collectives – Mars 2022
Politique salariale : nos actionnaires doivent assumer leur rôle et leur responsabilité !
La Direction l’a répété à plusieurs reprises, de nombreux signaux laissent présager un bel avenir si les challenges, dont le principal est la réussite du 1er vol Ariane 6, sont relevés avec succès par les équipes d’ArianeGroup.
Notre avenir à moyen terme dépend d’enjeux à très court terme
Depuis la création d’ArianeGroup, nos sociétés actionnaires (et non nos ‘maisons mères’ comme on le dit par un abus de langage bien compréhensible) ont su tirer profit de leur investissement en prélevant des dividendes confortables sur nos résultats fruit du travail de l’ensemble des salariés.
Cela fait partie des règles de notre monde industriel, même si les différents experts ayant audité nos comptes ont toujours trouvé excessif le niveau d’EBIT qui nous était demandé alors que nous étions en phase de construction.
La CFE-CGC le dit sans détour, le rôle d’un actionnaire va dans les deux sens :
- Lorsque les résultats de la société sont bons, il prélève ses dividendes après s’être assuré que l’entreprise investit dans l’avenir,
- Lorsque cette même société ne va pas bien, il l’aide et la soutient.
Tour d’horizon des politiques salariales 2022 Airbus et Safran
Pour nos sociétés actionnaires nous devons rester une pépite (industrielle, technologique et géopolitique). Nous demandons seulement à être reconnus et traités à notre juste valeur ! D’autant plus que la guerre en Ukraine a confirmé que nous étions indispensables à l’Europe pour son indépendance d’accès à l’espace.
Au-delà du pur statut juridique la CFE-CGC revendique un minimum d’éthique, de considération et de responsabilité de la part d’Airbus et Safran : les salariés d’ArianeGroup doivent être traités au moins de façon similaire à leurs anciens collègues.
La CFE-CGC vous propose un tour d’horizon des sociétés de nos anciennes maisons mères et dans lesquelles des accords de politique salariale ont été signés :
NOTA IMPORTANT : ces % comprennent [AG + AI], ainsi que toutes les mesures complémentaires (plancher d’AG, jeunes, réévaluation des primes, …), généralement estimées entre 0,2% et 0,3%
Chez Safran les niveaux restent, c’est culturel, plus faibles que chez Airbus mais ceci est justifié par une Épargne Salariale plus élevée.
Aujourd’hui, ArianeGroup issue de Safran et Airbus, qu’ils détiennent à parité, n’a pour l’heure pas atteint ces niveaux !
Or la condition sine qua non de la réussite de nos challenges, aussi bien dans le domaine civil que militaire, réside dans la capacité de nos équipes à rester concentrées et motivées sur les objectifs de la société.
Apaiser la situation
Dans un contexte global en tension, où le stress est amplifié par l’approche d’échéances majeures pour notre avenir, la CFE-CGC attend que la Direction puisse disposer des moyens lui permettant de faire un geste d’apaisement auprès des équipes en leur permettant :
- de se projeter sereinement vers l’avenir,
- de maintenir le pouvoir d’achat,
- d’obtenir la reconnaissance du travail accompli depuis toutes ces années.
Depuis plusieurs années, nos sociétés actionnaires ont su prélever leur écot.
Aujourd’hui, la CFE-CGC attend d’elles un geste à destination de leurs anciens salariés avec l’objectif de permettre à notre Direction Générale d’apaiser la situation. D’autant que Safran et Airbus ont renoué avec une profitabilité élevée avec 6Md€ de bénéfices à eux deux l’an dernier ! 6Md€ …
Dans ce contexte, ArianeGroup doit impérativement traverser cette période critique sereinement pour mener à bien ses nombreux challenges. Pour elle, pour l’industrie spatiale, pour la France, pour l’Europe. D’autant que nos actionnaires en ont les moyens.
ArianeGroup ne peut pas aller vers un conflit social qui hypothéquerait gravement nos enjeux à court terme (A6 vol 1, …) et nous discréditerait auprès de nos clients Civil et Défense. Cela sans compter la perte de crédibilité auprès de nos interlocuteurs institutionnels et politiques. La CFE-CGC refuse ce scenario.
NOS ACTIONNAIRES DOIVENT ASSUMER LEUR RȎLE ET LEUR RESPONSABILITÉ
ILS DÉTIENNENT LA CLÉ POUR ÉVITER UN CONFLIT
SYNONYME D’ÉCHEC À PLUS D’UN TITRE
Politique Salariale 2022
3,3% !
en rouge les nouveautés comparées à la dernière séance.
MENSUELS :
- 2,0 % en AG, (plancher à 55€)
- 1,1 % en AI,
- spécifique 0,2% : évolution prime d’ancienneté, AG mini 55€, égalité professionnelle
- mesures en juillet 2022 avec rétroactivité réelle en janvier
CADRES :
- 2,0 % en AG, (pas de plancher)
- 1,1 % en AI, (mini 100€ AG+AI pour les salariés de moins de 30 ans)
- spécifique 0,2% : rattrapage des minis, mesures de rétention des talents, passage cadre
- mesures en juillet 2022 avec rétroactivité réelle en janvier
***
Revalorisation des primes (primes idem années précédentes) de 3%.
Revalorisation des indemnités kilométrique de 3%.
***
Pour la CFE-CGC, il faut :
- sortir les budgets spécifiques du calcul du budget total tout en maintenant les mesures (elles s’imposent d’elles-mêmes !)
- augmenter le budget des AI
LA DIRECTION EST EN TRAIN DE FAIRE PASSER LES SALARIÉS D’UNE FORTE ATTENTE À DE LA COLÈRE.
Prochaine réunion le jeudi 7 avril 2022
La CFE-CGC agit pour que la Direction entende les attentes des salariés avant qu’elles ne deviennent de la colère…
Politique Salariale : privilégions les clés de la réussite plutôt que le résultat économique en fin d’année !
La négociation de la politique salariale se poursuit avec notamment
une prochaine réunion mercredi 30 mars ; gageons que ce ne sera pas la dernière
Toutes les organisations syndicales partagent le même constat : nous sommes loin d’une proposition acceptable.
La CFE-CGC le dit depuis des mois
- Renforçons les équipes là où c’est nécessaire,
- Redonnons à tous les salariés un nouveau souffle et une nouvelle envie de se battre via une politique salariale reconnaissante et motivante.
La logique financière porte en elle des effets dévastateurs : obsession à prioriser l’optimisation des bénéficesconduisant à une sous-évaluation des risques et à une destruction de capital humain. Cela se conjugue aujourd’hui à des effets retards inhérents à tout développement de cette ampleur (A6) … et malheureusement sans véritable plan de sécurisation.
⇒ Nous pensons que l’ambition d’ArianeGroup doit être de réussir le premier vol Ariane 6 dans les délais impartis, pas de risquer de rater ce challenge pour la seule satisfaction d’avoir des comptes équilibrés !
CONVERGENCE DES ANALYSTES :
« La situation actuelle (retard d’Ariane 6 vol 1 de plus de 2 ans) tient ses racines notamment dans /1/ une trop grande confiance dans le développement d’Ariane 6 (dont la fin prématurée d’Ariane 5), /2/ le fait que lancer Soyuz était économiquement plus intéressant qu’Ariane 5, ainsi que /3/ trop d’optimisme managérial et /4/ une vision de l’entreprise principalement financière et pas assez stratégique. »
⇒ On a l’impression d’assister à une étude de cas dans un cours d’introduction aux risques psychosociaux. D’autant plus regrettable que derrière ce gâchis se joue la santé des salariés (30% d’entre eux sont en situation d’hyperstress), l’indépendance de l’Europe pour son accès à l’espace et … nos emplois !
Redonner aux salariés les moyens des ambitions d’ArianeGroup
LA CFE-CGC L’AFFIRME :
Au lieu de faire le focus sur des indicateurs* parfois hors sol et qui fatiguent les salariés, la Direction d’ArianeGroup doit prendre la mesure de la situation qu’ils subissent depuis plusieurs années.
Elle ne peut pas se permettre d’ajouter un nouveau motif de mécontentement avec une politique salariale socialement inacceptable.
* : indicateurs = « KPI » en langage Direction
⇒ Il serait dramatique pour le climat social, et catastrophique pour les programmes qui ont été confiés à ArianeGroup (Ariane 6, activités balistique & hypersonique …), que la Direction réduise la politique salariale 2022 à une équation financière.
⇒ De même, il faut arrêter d’épuiser les équipes dans un reporting financier permanent et arrêter de changer les organisations (POM, Agile, Shift, …).
A quoi bon avoir des comptes à l’équilibre si sa contrepartie se révèle mortifère ?
- Echec d’Ariane 6,
- Perte de la confiance de nos clients civil et militaire,
- Diminution du Carnet de Commande,
- Démissions en cascade,
- Multiplication des risques psychosociaux,
- …
PRIVILÉGIONS LA MOTIVATION DES SALARIÉS PLUTȎT QUE LE RÉSULTAT ÉCONOMIQUE !
A l’heure où l’indépendance européenne d’accès à l’espace est suspendue à la mise en service d’Ariane 6 et où l’actualité nous rappelle l’importance stratégique de nos activités de Défense, la Direction porterait une sacrée responsabilité si elle n’écoutait pas les représentants des salariés tous syndicats confondus.
Car à un moment donné il sera trop tard et le social emportera comme toujours tout sur son passage, quelles que soient les priorités accordées à nos activités. La CFE-CGC ne le souhaite pas.
Petits commentaires pour relativiser l’impact des revendications salariales :
- 1% de masse salariale supplémentaire c’est +4M€ de masse salariale hors cotisations sociales ; c’est aussi moins de 0,2% du Chiffre d’Affaires de la société …
- La Direction a provisionné plusieurs dizaines de M€ pour mettre en œuvre sa RCC, elle doit pouvoir mettre sur la table quelques M€ pour « penser à ceux qui restent » !
A bon entendeur …
La crise actuelle nous rappelle que l’indépendance (stratégique, énergétique, militaire, médicale, …) est un facteur d’une importance capitale. Aussi la prise de conscience doit être totale : l’indépendance a un coût !
La France, puissance stratégique possédant l’arme de dissuasion nucléaire, qui a un coût pour le contribuable, est de fait entendue dans un monde globalisé, malgré sa taille et sa population qui, au regard d’autres nations, fait figure de « petit pays ».
Il en va de même pour l’accès indépendant à l’espace : il a un coût, tout le monde n’a pas cette capacité et, même dans un monde qui change on ne s’improvise pas leader du spatial. D’ailleurs SpaceX a réussi en cassant les codes mais pas sans moyens car la NASA paie très cher ses services.
⇒ La CFE-CGC l’affirme : Ariane 6 doit être une réussite et, même si la raison doit l’emporter, les moyens doivent être mis sur la table pour que les salariés puissent travailler sereinement et faire de ce programme une fierté nationale et Européenne !
QUE LA DIRECTION NE S’Y TROMPE PAS :
Ce ne sont pas les quelques millions d’€ mis en plus pour motiver les salariés qui mettront l’entreprise en péril mais bien un éventuel échec du programme Ariane 6
À bon entendeur…
PRIVILÉGIONS LA MOTIVATION DES SALARIÉS PLUTȎT QUE LE RÉSULTAT ÉCONOMIQUE
Issac/Crozon : Le Zapping #60
Politique Salariale : un saut de puce !
Hier se tenait la deuxième réunion de négociation de la politique salariale 2022
durant laquelle la Direction a fait sa nouvelle proposition :
3,1%, (mensuels ET cadres : AG 2,0% + AI 1,1%) contre 2,8% deux semaines auparavant …
Une nouvelle séance de négociation est prévue le mercredi 30 mars
La CFE-CGC rappelle sa position : LE COMPTE N’Y EST PAS !
Nous sommes loin d’une proposition socialement acceptable
La CFE-CGC attend que la Direction fasse par la voie du dialogue social une proposition acceptable tant en terme de niveau global (%) que de répartition AG/AI pour tous les salariés cadres et mensuels.
Nous souhaitons donner sa chance à la Direction, elle doit être capable d’entendre les représentants du corps social et d’arriver à une proposition acceptable par la négociation.
Il est important pour la CFE-CGC d’éviter des conflits, qui donnent une mauvaise image de l’entreprise, tant en interne concernant la qualité du dialogue social qu’à l’externe vers nos clients et partenaires.
C’est notre méthode de travail, pas de grève préventive. Pour autant, le moment venu, la CFE-CGC donnera son appréciation de la « dernière » proposition Direction et n’hésitera pas à solliciter le soutien des salariés.
La CFE-CGC confirme le rôle du dialogue social pour négocier les accords.
Mais la Direction ne doit pas douter de notre détermination à obtenir les conditions préalables ci-dessous, et un niveau de politique salariale permettant de reconnaitre l’investissement des salariés et de garantir le pouvoir d’achat
Il ne faudrait pas que la Direction passe à côté des attentes des salariés, d’autant plus qu’ils n’ont pas à payer les errements dont nos dirigeants ont fait preuve ces dernières années.
Rappel succinct des revendications préalables CFE-CGC
1 : RATTRAPAGE GÉNÉRALISÉ pour tous les salariés
⇒ Tous les salariés doivent bénéficier d’une revalorisation de leur salaire en 2022 pour tenir compte de l’envolée de l’inflation
2 : CLAUSE DE SAUVEGARDE AUTOMATIQUE ET ENGAGEANTE à l’automne 2022
La Banque de France prévoit une d’inflation 2022 de 3,7% à 4,4% « sous réserve des incertitudes consécutives à la guerre en Ukraine ». Qui peut dire ce qu’elle sera dans 6 mois ?
⇒ La CFE-CGC revendique cette clause de sauvegarde pour garantir aux salariés que l’inflation ne leur fera pas perdre du pouvoir d’achat
3 : GARANTIE PLURIANNUELLE D’AUGMENTATION des salariés (GPA)
2019 : 15% des cadres et 24% des mensuels n’ont pas eu d’Augmentation Individuelle
2021 : 26% des cadres et 36% des mensuels n’ont pas eu d’Augmentation Individuelle
⇒ La CFE-CGC demande la réactivation de cette GPA.
4 : REVALORISER LES MINI CADRES au-delà du mini Métallurgie
⇒ Il s’agit de récréer le décollement perdu ces dernières années, car lorsque les salariés sont recrutés avec un salaire trop faible, alors ils en paient le prix durant des années, et les « budgets jeunes » sont toujours au détriment des autres salariés.
5 : ATTENUÉR L’ENVOLÉE DES PRIX DE L’ÉNERGIE
Est-il nécessaire de rappeler que les prix de l’énergie (carburants, gaz, électricité) s’envolent, et ce durablement ?
⇒ Plusieurs dispositifs sont possibles, cumulables ou non : revalorisation significative de la prime Energie dans les établissements où elle existe et mise en place de cette prime dans les autres établissements ; nouvelle Prime Energie applicable à tous les salariés de tous les établissements ; revalorisation significative des indemnités kilométriques ; ….
Tous les dispositifs seront bons à prendre dès l’instant où ils atténueront significativement, pour tous les salariés, l’envolée des prix de l’énergie qu’ils subissent.
La Direction s’est félicitée en début d’année du
« retour d’un dialogue social constructif au sein de la société » ; Dont acte.Mais il ne faut pas qu’elle se méprenne : un dialogue social constructif est possible
lorsque le résultat d’une négociation est acceptable pour les deux parties qui négocient.Si la Direction souhaite poursuivre un dialogue constructif,
elle doit démontrer par les actes qu’elle s’en donne les moyens !
Politique Salariale 2022 : la Direction progresse à…
3,1% !
MENSUELS :
- 2,0 % en AG,
- 1,1 % en AI,
- passage en paie de juillet 2022
- un mécanisme, à définir, pour mettre en place la rétroactivité couvrant la période janvier 2022 – juin 2022
CADRES :
- 2,0 % en AG,
- 1,1 % en AI,
- passage en paie de juillet 2022
- un mécanisme, à définir, pour mettre en place la rétroactivité couvrant la période janvier 2022 – juin 2022
***
La Direction propose de faire évoluer les primes (astreinte, panier…) au 1er juillet 2022 de 2%.
Cette nouvelle proposition est insuffisante notamment au regard de la revalorisation des appointements minimaux ingénieurs et cadres de la branche à hauteur de 3,1% !
La CFE-CGC attend de la part de la Direction une proposition plus engageante et motivante auprès des salariés. Car ne l’oublions pas, la Direction aura besoin de salariés motivés et engagés pour tenir les challenges à venir.
La Direction a une semaine pour revoir sa copie !
Prochaine séance le mercredi 30 mars.