Veuillez trouver les Réclamations Individuelles et Collectives présentées en Avril 2022 par vos élus et représentants CFE-CGC. (Cliquez sur l’image)
Auteur/autrice : Loick COURPRON
La CFE-CGC signe la politique salariale ArianeGroup 2022 !
Un niveau de 3,8% accompagné d’une prime de 1000€.
Les adhérents CFE-CGC se sont massivement exprimés en faveur de la signature.
La CFE-CGC est allée chercher ce compromis au regard de la santé d’ArianeGroup et des pratiques de notre secteur d’activité.
Nous avons dissuadé la Direction d’en rester à une logique gestionnaire car le dossier aurait pris une autre tournure et nous en serions tous sortis perdants.
La CFE-CGC a su trouver, par la voie du dialogue, la clé vers cet accord qui est aussi validé par CFDT et FO.
Négociation close à 3,8% + Prime de 1000€ pour tous !
MENSUELS : 3,6% + 0,2% SPECIFIQUE + PRIME 1000€
- 2% d’AG, 1,6% d’AI
- Budget spécifique de 0,2% permettant : Montant plancher d’augmentation de 60€ [AG+AI], Egalité professionnelle, Effet prime d’ancienneté
- Passage en paie de juillet 2022
- Versement d’une prime de rétroactivité en juillet 2022 : Brut de paie totale (incluant le ½ 13èmemois, l’allocation annuelle, la prime annuelle, …) des 6 premiers mois de l’année x 2%
CADRES : 3,6% + 0,2% SPECIFIQUE + PRIME 1000€
- 2% d’AG, 1,6% d’AI
- Budget spécifique de 0,2% permettant : Montant plancher d’augmentation de 100€ [AG+AI], Rattrapage mini métallurgie (il a lieu avant AG et le cas échéant AI), Passages cadres
- Passage en paie de juillet 2022
- Versement d’une prime de rétroactivité en juillet 2022 : Brut de paie totale totale (incluant le ½ 13ème mois, l’allocation annuelle, …) des 6 premiers mois de l’année x 2%
PLUS :
- Toutes les primes et les Indemnités Kilométriques seront réévaluées de 4%. Chacun doit faire ses calculs au regard des primes qui lui sont appliquées dans son établissement car les montants peuvent atteindre plusieurs dizaines d’€ par mois
- Clause de revoyure au regard de l’instabilité des indicateurs économiques (inflation 2022) avec principe d’une mesure d’adaptation
Le moment de l’analyse puis de la consultation des adhérents CFE-CGC est venu ; ce sont eux qui donneront la décision CFE-CGC.
L’accord est mis à signature jusqu’à mardi 19 avril à 14 heures.
KUIPER : contrat signé avec ArianeGroup !
ESM : Réclamations Individuelles et Collectives – Mars 2022
Issac/Crozon : Réclamations Individuelles et Collectives – Mars 2022
Politique salariale : nos actionnaires doivent assumer leur rôle et leur responsabilité !
La Direction l’a répété à plusieurs reprises, de nombreux signaux laissent présager un bel avenir si les challenges, dont le principal est la réussite du 1er vol Ariane 6, sont relevés avec succès par les équipes d’ArianeGroup.
Notre avenir à moyen terme dépend d’enjeux à très court terme
Depuis la création d’ArianeGroup, nos sociétés actionnaires (et non nos ‘maisons mères’ comme on le dit par un abus de langage bien compréhensible) ont su tirer profit de leur investissement en prélevant des dividendes confortables sur nos résultats fruit du travail de l’ensemble des salariés.
Cela fait partie des règles de notre monde industriel, même si les différents experts ayant audité nos comptes ont toujours trouvé excessif le niveau d’EBIT qui nous était demandé alors que nous étions en phase de construction.
La CFE-CGC le dit sans détour, le rôle d’un actionnaire va dans les deux sens :
- Lorsque les résultats de la société sont bons, il prélève ses dividendes après s’être assuré que l’entreprise investit dans l’avenir,
- Lorsque cette même société ne va pas bien, il l’aide et la soutient.
Tour d’horizon des politiques salariales 2022 Airbus et Safran
Pour nos sociétés actionnaires nous devons rester une pépite (industrielle, technologique et géopolitique). Nous demandons seulement à être reconnus et traités à notre juste valeur ! D’autant plus que la guerre en Ukraine a confirmé que nous étions indispensables à l’Europe pour son indépendance d’accès à l’espace.
Au-delà du pur statut juridique la CFE-CGC revendique un minimum d’éthique, de considération et de responsabilité de la part d’Airbus et Safran : les salariés d’ArianeGroup doivent être traités au moins de façon similaire à leurs anciens collègues.
La CFE-CGC vous propose un tour d’horizon des sociétés de nos anciennes maisons mères et dans lesquelles des accords de politique salariale ont été signés :

NOTA IMPORTANT : ces % comprennent [AG + AI], ainsi que toutes les mesures complémentaires (plancher d’AG, jeunes, réévaluation des primes, …), généralement estimées entre 0,2% et 0,3%
Chez Safran les niveaux restent, c’est culturel, plus faibles que chez Airbus mais ceci est justifié par une Épargne Salariale plus élevée.
Aujourd’hui, ArianeGroup issue de Safran et Airbus, qu’ils détiennent à parité, n’a pour l’heure pas atteint ces niveaux !
Or la condition sine qua non de la réussite de nos challenges, aussi bien dans le domaine civil que militaire, réside dans la capacité de nos équipes à rester concentrées et motivées sur les objectifs de la société.
Apaiser la situation
Dans un contexte global en tension, où le stress est amplifié par l’approche d’échéances majeures pour notre avenir, la CFE-CGC attend que la Direction puisse disposer des moyens lui permettant de faire un geste d’apaisement auprès des équipes en leur permettant :
- de se projeter sereinement vers l’avenir,
- de maintenir le pouvoir d’achat,
- d’obtenir la reconnaissance du travail accompli depuis toutes ces années.
Depuis plusieurs années, nos sociétés actionnaires ont su prélever leur écot.
Aujourd’hui, la CFE-CGC attend d’elles un geste à destination de leurs anciens salariés avec l’objectif de permettre à notre Direction Générale d’apaiser la situation. D’autant que Safran et Airbus ont renoué avec une profitabilité élevée avec 6Md€ de bénéfices à eux deux l’an dernier ! 6Md€ …
Dans ce contexte, ArianeGroup doit impérativement traverser cette période critique sereinement pour mener à bien ses nombreux challenges. Pour elle, pour l’industrie spatiale, pour la France, pour l’Europe. D’autant que nos actionnaires en ont les moyens.
ArianeGroup ne peut pas aller vers un conflit social qui hypothéquerait gravement nos enjeux à court terme (A6 vol 1, …) et nous discréditerait auprès de nos clients Civil et Défense. Cela sans compter la perte de crédibilité auprès de nos interlocuteurs institutionnels et politiques. La CFE-CGC refuse ce scenario.
NOS ACTIONNAIRES DOIVENT ASSUMER LEUR RȎLE ET LEUR RESPONSABILITÉ
ILS DÉTIENNENT LA CLÉ POUR ÉVITER UN CONFLIT
SYNONYME D’ÉCHEC À PLUS D’UN TITRE
Politique Salariale 2022
3,3% !
en rouge les nouveautés comparées à la dernière séance.
MENSUELS :
- 2,0 % en AG, (plancher à 55€)
- 1,1 % en AI,
- spécifique 0,2% : évolution prime d’ancienneté, AG mini 55€, égalité professionnelle
- mesures en juillet 2022 avec rétroactivité réelle en janvier
CADRES :
- 2,0 % en AG, (pas de plancher)
- 1,1 % en AI, (mini 100€ AG+AI pour les salariés de moins de 30 ans)
- spécifique 0,2% : rattrapage des minis, mesures de rétention des talents, passage cadre
- mesures en juillet 2022 avec rétroactivité réelle en janvier
***
Revalorisation des primes (primes idem années précédentes) de 3%.
Revalorisation des indemnités kilométrique de 3%.
***
Pour la CFE-CGC, il faut :
- sortir les budgets spécifiques du calcul du budget total tout en maintenant les mesures (elles s’imposent d’elles-mêmes !)
- augmenter le budget des AI
LA DIRECTION EST EN TRAIN DE FAIRE PASSER LES SALARIÉS D’UNE FORTE ATTENTE À DE LA COLÈRE.
Prochaine réunion le jeudi 7 avril 2022
La CFE-CGC agit pour que la Direction entende les attentes des salariés avant qu’elles ne deviennent de la colère…
Politique Salariale : privilégions les clés de la réussite plutôt que le résultat économique en fin d’année !
La négociation de la politique salariale se poursuit avec notamment
une prochaine réunion mercredi 30 mars ; gageons que ce ne sera pas la dernière
Toutes les organisations syndicales partagent le même constat : nous sommes loin d’une proposition acceptable.
La CFE-CGC le dit depuis des mois
- Renforçons les équipes là où c’est nécessaire,
- Redonnons à tous les salariés un nouveau souffle et une nouvelle envie de se battre via une politique salariale reconnaissante et motivante.
La logique financière porte en elle des effets dévastateurs : obsession à prioriser l’optimisation des bénéficesconduisant à une sous-évaluation des risques et à une destruction de capital humain. Cela se conjugue aujourd’hui à des effets retards inhérents à tout développement de cette ampleur (A6) … et malheureusement sans véritable plan de sécurisation.
⇒ Nous pensons que l’ambition d’ArianeGroup doit être de réussir le premier vol Ariane 6 dans les délais impartis, pas de risquer de rater ce challenge pour la seule satisfaction d’avoir des comptes équilibrés !
CONVERGENCE DES ANALYSTES :
« La situation actuelle (retard d’Ariane 6 vol 1 de plus de 2 ans) tient ses racines notamment dans /1/ une trop grande confiance dans le développement d’Ariane 6 (dont la fin prématurée d’Ariane 5), /2/ le fait que lancer Soyuz était économiquement plus intéressant qu’Ariane 5, ainsi que /3/ trop d’optimisme managérial et /4/ une vision de l’entreprise principalement financière et pas assez stratégique. »
⇒ On a l’impression d’assister à une étude de cas dans un cours d’introduction aux risques psychosociaux. D’autant plus regrettable que derrière ce gâchis se joue la santé des salariés (30% d’entre eux sont en situation d’hyperstress), l’indépendance de l’Europe pour son accès à l’espace et … nos emplois !
Redonner aux salariés les moyens des ambitions d’ArianeGroup
LA CFE-CGC L’AFFIRME :
Au lieu de faire le focus sur des indicateurs* parfois hors sol et qui fatiguent les salariés, la Direction d’ArianeGroup doit prendre la mesure de la situation qu’ils subissent depuis plusieurs années.
Elle ne peut pas se permettre d’ajouter un nouveau motif de mécontentement avec une politique salariale socialement inacceptable.
* : indicateurs = « KPI » en langage Direction
⇒ Il serait dramatique pour le climat social, et catastrophique pour les programmes qui ont été confiés à ArianeGroup (Ariane 6, activités balistique & hypersonique …), que la Direction réduise la politique salariale 2022 à une équation financière.
⇒ De même, il faut arrêter d’épuiser les équipes dans un reporting financier permanent et arrêter de changer les organisations (POM, Agile, Shift, …).
A quoi bon avoir des comptes à l’équilibre si sa contrepartie se révèle mortifère ?
- Echec d’Ariane 6,
- Perte de la confiance de nos clients civil et militaire,
- Diminution du Carnet de Commande,
- Démissions en cascade,
- Multiplication des risques psychosociaux,
- …
PRIVILÉGIONS LA MOTIVATION DES SALARIÉS PLUTȎT QUE LE RÉSULTAT ÉCONOMIQUE !
A l’heure où l’indépendance européenne d’accès à l’espace est suspendue à la mise en service d’Ariane 6 et où l’actualité nous rappelle l’importance stratégique de nos activités de Défense, la Direction porterait une sacrée responsabilité si elle n’écoutait pas les représentants des salariés tous syndicats confondus.
Car à un moment donné il sera trop tard et le social emportera comme toujours tout sur son passage, quelles que soient les priorités accordées à nos activités. La CFE-CGC ne le souhaite pas.
Petits commentaires pour relativiser l’impact des revendications salariales :
- 1% de masse salariale supplémentaire c’est +4M€ de masse salariale hors cotisations sociales ; c’est aussi moins de 0,2% du Chiffre d’Affaires de la société …
- La Direction a provisionné plusieurs dizaines de M€ pour mettre en œuvre sa RCC, elle doit pouvoir mettre sur la table quelques M€ pour « penser à ceux qui restent » !
A bon entendeur …
La crise actuelle nous rappelle que l’indépendance (stratégique, énergétique, militaire, médicale, …) est un facteur d’une importance capitale. Aussi la prise de conscience doit être totale : l’indépendance a un coût !
La France, puissance stratégique possédant l’arme de dissuasion nucléaire, qui a un coût pour le contribuable, est de fait entendue dans un monde globalisé, malgré sa taille et sa population qui, au regard d’autres nations, fait figure de « petit pays ».
Il en va de même pour l’accès indépendant à l’espace : il a un coût, tout le monde n’a pas cette capacité et, même dans un monde qui change on ne s’improvise pas leader du spatial. D’ailleurs SpaceX a réussi en cassant les codes mais pas sans moyens car la NASA paie très cher ses services.
⇒ La CFE-CGC l’affirme : Ariane 6 doit être une réussite et, même si la raison doit l’emporter, les moyens doivent être mis sur la table pour que les salariés puissent travailler sereinement et faire de ce programme une fierté nationale et Européenne !
QUE LA DIRECTION NE S’Y TROMPE PAS :
Ce ne sont pas les quelques millions d’€ mis en plus pour motiver les salariés qui mettront l’entreprise en péril mais bien un éventuel échec du programme Ariane 6
À bon entendeur…
PRIVILÉGIONS LA MOTIVATION DES SALARIÉS PLUTȎT QUE LE RÉSULTAT ÉCONOMIQUE




