HARMONISATION DES STRUCTURES DE REMUNERATION….

La Direction ouvre enfin la négociation de l’harmonisation des structures de rémunérations.

La CFE-CGC anticipait les difficultés qui nous attendent, mais était impatiente d’ouvrir ce dossier, aussi bien attendu que craint des salariés.

Il convient de bien apprécier le terme de « structure », c’est primordial. Nous ne discutons pas des rémunérations au sens « combien au total » mais seulement « ce qui contribue à ma rémunération annuelle », notamment :

    • salaire de base
    • primes d’ancienneté, d’agent de maîtrise
    • prime annuelle (sous ses différentes formes possibles)
    • part variable
    • retraite supplémentaire*

Cette négociation est un préalable indispensable à celles qui suivront (temps de travail, congés, primes liées à l’activité, …). Un statut commun est plus que souhaitable, c’est un facteur clef d’intégration et de cohérence.

Au point où nous en sommes de la négociation, nous pouvons envisager des avancées quant à l’harmonisation des différentes primes : à quelques détails près (mais le diable aime s’y cacher !) chaque salarié d’ArianeGroup en bénéficie et il ne reste plus qu’à les harmoniser.

* : retraite supplémentaire :
concerne tous les cadres Safran ;
la Direction cotise sur des comptes individuels liquidés à la retraite ;
la CFE-CGC revendique l’extension de ce dispositif à tout ArianeGroup

Pour les mensuels (salariés non-cadres), les structures des rémunérations ne sont pas foncièrement différentes selon les sociétés d’origine ; il conviendra de travailler à l’harmonisation des différentes primes  (dénominations, montants, …) pour réussir à avoir un seul modèle. En revanche, pour ces personnels c’est le sujet du temps de travail qui sera plus délicat à traiter.

Le véritable écueil

Le véritable écueil est bien, en revanche, la part variable de la rémunération des ingénieurs et cadres que la Direction veut généraliser.

Nous touchons là aux concepts mêmes qui différencient nos maisons mères : de façon un peu caricaturée, disons que Safran privilégie le collectif tandis qu’Airbus met l’accent sur l’engagement individuel. L’un comme l’autre a sa propre logique.

Réservée jusqu’à présent aux seuls IIIBS et IIIC Safran**, la part variable concerne tous les cadres Airbus depuis une quinzaine d’années.

** : Safran vient de décider unilatéralement
d’étendre les parts variables
aux ingénieurs & cadres IIIA et IIIB ;
elles viennent s’ajouter à leur rémunération fixe

Part variable du salaire : où, qui et comment ?

    • En premier lieu, tous les syndicats ont fait le constat unanime du mauvais fonctionnement du dispositif de part variable tel que déployé par Airbus (« MPO » pour « Management Par Objectifs »)
    • En second lieu, les ingénieurs & cadres position I à IIIB du périmètre Airbus ont une part variable que ces mêmes salariés du périmètre Safran n’ont pas ; la Direction souhaite cependant absolument étendre la part variable à tous les cadres sans coût supplémentaire pour l’entreprise et sans transfert de budget d’une catégorie de personnel à l’autre

Que ce soit sur les parts variables ou sur les autres volets du statut social de tous les salariés, la CFE-CGC constate que la Direction impose de telles contraintes budgétaires dans cette négociation que nous sommes dubitatifs sur notre capacité d’aboutir favorablement.

Voilà où nous en sommes au soir des premières discussions. La CFE-CGC vous informera bien évidemment tout au long de cette négociation.

Harmonisation des statuts sociaux d’ArianeGroup…la possibilité d’un chemin ?

Aujourd’hui nous débutons la négociation du statut social des salariés ArianeGroup, avec le volet « structure des rémunérations ».

A l’issue de cette journée, la CFE-CGC porte la conclusion suivante :

La CFE-CGC partage l’objectif de construire un statut commun et notre volonté est intacte ; mais la Direction ArianeGroup met de telles contraintes budgétaires dans cette négociation que nous sommes dubitatifs sur notre capacité d’aboutir favorablement.

CFDT et FO ont affiché la même conclusion.

Nous espérons que la Direction nous entende en assouplissant sa position.

A suivre …

HUMANIS : Erreur de paramètrage !

Depuis le 1er janvier, les médicaments prescrits et non remboursés par la Sécurité Sociale le sont par notre mutuelle (régime obligatoire) à raison de 140€ par an et par bénéficiaire.

Suite à une erreur de paramétrage d’Humanis, les demandes sont actuellement refusées par Humanis et une cinquantaine de salariés sont concernés ; plusieurs d’entre vous nous ont sollicité et nous avons agi.

La Direction vient d’intervenir auprès d’Humanis et la situation devrait rentrer dans l’ordre dans les prochains jours.

Si dans quelques jours, votre interlocuteur Humanis vous dit que notre contrat ne permet pas le remboursement des médicaments prescrits non remboursés Sécurité Sociale, n’hésitez pas à solliciter vos élus et représentants CFE-CGC locaux, nous agirons à nouveau.

N’hésitez pas à transmettre ce message à vos collègues

 

CSE-Central : Notre compte-rendu

Situation économique de la société : 

  • Dégradation des indicateurs en raison notamment d’une pression toujours plus forte du marché sur les prix de vente des lancements commerciaux,
  • concernant les prises de commande, ArianeGroup est proche de la cible grâce au secteur militaire,
  • le chiffre d’affaire en léger retrait,

Lanceurs civils :

  • faisant suite à la conférence ministérielle de Séville, le Parlement allemand s’est engagé sur l’utilisation d’Ariane6,
  • une concurrence acharnée sur le marché commercial avérée,
  • les commandes institutionnelles se sont améliorées depuis un an,
  • le marché des satellites géostationnaire est en baisse au profit du marché des constellations (Cf. notre NL du 20/01/2020), la CFE-CGC a alerté la Direction sur ce point,
  • le vol de qualification d’Ariane6 prévu fin 2020 reste LA priorité,

Projet de réorganisation de la fonction Achats :

4 des 8 établissements français sont concernés par ce projet. Cette réorganisation a un certain sens en première lecture mais, d’un point de vue « humain » notre inquiétude est plus grande. En effet, une cinquantaine de salariés seront appelés à se rendre mobile vers d’autres sites. L’absence d’étude d’impact sur les infrastructures des établissements concernés pose question et inquiète la CFE-CGC.

Sécurité : la Direction rappelle son attachement à cette notion car elle concerne directement la santé des salariés et la pérennité de l’entreprise. Le taux de fréquence des accidents avec arrêts de travail est en deçà de l’objectif fixé (3,8). Un très bon résultat.

 

ANALYSE DE LA CFE-CGC sur la situation de notre entreprise :

Situation économique

  • la CFE-CGC restera très vigilante sur ce point et continuera de faire du lobbying auprès des Ministères et autres institutions afin de défendre notre société.

Réorganisation

  • la CFE-CGC n’a pas d’opposition de principe quant au projet de réorganisation de la fonction Achat mais nous n’avons pas été convaincus par le choix du site (choisi pour recevoir tous les salariés concernés)
  • les conditions d’accueil de ces salariés seront primordiales au bon déroulement de cette réorganisation et surtout à l’appropriation de ce projet par les salariés
  • pour la CFE-CGC, nous sommes très inquiets pour ces futures conditions de travail.

LE COMITÉ D’ENTREPRISE EUROPÉEN NE SERAIT-IL QU’UNE DÉPENSE SUPPLÉMENTAIRE ?

Institution représentative du personnel que doit constituer toute entreprise qui possède des usines ou des filiales dans plusieurs pays de l’Union Européenne, le Comité d’Entreprise Européen (CEE) est-il une priorité d’ArianeGroup ?

 

Nous en doutions mais la seconde réunion du 23 janvier (négociation de la mise en place du CEE) ne laisse plus aucun doute : la Direction négocie dans le seul but de limiter les coûts :

      • elle propose un Comité d’Entreprise Européen minimaliste composé de membres tandis que la loi en imposera 12  (9 français, 2 allemands et 1 hollandais) si aucun accord n’est signé
      • même sanction pour les moyens associés qu’elle compte négocier en deçà de la règlementation

Les organisations syndicales portent des propositions communes que la Direction refuse d’entendre. C’est à croire qu’elle n’a fait aucun retour d’expérience de l’échec de la négociation du CSE Central à l’automne dernier :

      • elle avait voulu faire un passage en force avec un CSE Central à 17 élus
      • elle avait refusé le compromis à 19 proposé par plusieurs organisations syndicales
      • elle s’est vu imposer 23 par la Direccte

Bis repetita ?

Vos négociateurs CFE-CGC :
Anne FOTRÉ et Michel CAPDECOMME (ArianeGroup),
Bruno FERRY (Arianespace), Christian SALLÉ (Cilas)