Épargne salariale : négociation PERCOL

Une négociation concernant la transition du PERCO vers un PERCOL, va démarrer mardi 7 octobre.

La CFE-CGC vous propose un point de situation, basé sur la commission de suivi « épargne salariale » qui s’est tenue en juillet et sur nos attentes par rapport à la négociation qui s’ouvre.

Tout d’abord, rappelons que l’épargne salariale vise à renforcer les engagements réciproques du salarié et de l’entreprise, en ajoutant au salaire des compléments liés au résultats de l’entreprise. Elle n’a pas vocation à se substituer au salaire.

Les sommes peuvent être placées sur différents supports, plans d’épargne entreprise (PEE) ou plan d’épargne pour la retraite collectif (PERCO), et peuvent provenir du CET, de versements volontaires ou bien sûr de la participation et l’intéressement.

QUELQUES RAPPELS SUR NOTRE RÉGIME

Le prestataire qui opère la Tenue de Compte est Natixis Interépargne, c’est sa plateforme que chaque salarié utilise pour gérer son épargne salariale.

La Gestion Financière des fonds de placements est effectuée par 2 sociétés de gestion : Natixis Interépargne et EPSENS (Désormais Humanis).

Chacune propose des fonds de placements.

Voici quelques informations* concernant les plans d’épargne disponibles, leurs fonds et les possibilités pour les alimenter :

Pour le PERCO :

  • Gestion libre = le salarié procède lui-même au choix d’investissement de son épargne.
  • Gestion pilotée = mode de gestion spécifiquement adapté à l’horizon de départ à la retraite du salarié (ou d’un autre projet personnel)

*les illustrations ci-dessous sont issues du document présenté par Natixis Interépargne.

QUELQUES DONNÉES

31/12/2024, 7572 épargnants détiennent les encours PERCO et PEE ArianeGroup.

Ces encours représentent environ 89M€ équitablement répartis entre le PEE (51%) et le PERCO (49%).

La répartition des encours sur les fonds disponibles sur le PEE est comme suit :

  • 27% sont sur le fond le moins risqué, à 1/7,
  • 37% sur des fonds à 3/7,
  • 36% sur des fonds à 4/7.

Sur le PERCO, dont l’horizon de placement est plus lointain (retraite), c’est la même tendance mais un peu plus marquée :

  • 20% d’encours sont placés sur le fond le moins risqué, à 1/7,
  • 41% sur des fonds à 3/7
  • 39% sur des fonds à 4/7.

àNotez que sur le PERCO, 76% des épargnants ont fait le choix d’être en gestion libre et 24% sont en gestion pilotée.

DES ÉVOLUTIONS LÉGALES

Il existait 10 cas de déblocages anticipés pour le PEE. Le législateur en a introduit 3 nouveaux :

  1. Achat d’un véhicule propre
  2. Travaux de rénovation énergétique de la résidence principale
  3. Activité de proche-aidant

Rappel : ces 13 cas de déblocages anticipés ne remettent pas en cause les exonérations fiscales.

Par ailleurs, la Loi pacte et la Loi Industrie Verte nous obligent à des changements, il va notamment falloir transformer notre PERCO en PERCOL.

Un cycle de réunions de négociations est donc initié par la Direction, avec comme objectif de mettre en œuvre le PERCOL « nouvelle génération » rapidement.

ANALYSE CFE-CGC

Le nombre d’épargnants, supérieur au nombre de salariés (7572 vs 6462), qui démontre que certains salariés ayant quitté l’entreprise conservent leurs encours mais aussi que le système est utilisé par la quasi-totalité des salariés, les pratiques en termes de risque de placement ou bien encore les modes de gestions choisis, sont autant d’indications que la CFE-CGC prendra en compte pour la négociation à venir.

La CFE-CGC estime également qu’il faut profiter de cette négociation pour apporter des évolutions répondant mieux aux attentes de chacun !

C’est notamment l’occasion de :

  • Simplifier : avoir 2 prestataires est-il pertinent ? Un seul acteur permettrait selon nous un fonctionnement plus simple et par ailleurs permettant l’accès à davantage de services, par exemple des outils d’aide à la décision, aujourd’hui inaccessibles, qui pourraient faciliter la gestion libre et permettre aux épargnants de prendre des décisions plus éclairées.
  • Economiser : quid des frais de gestion ? Encore une fois, le doublement des prestataires a-t-il un impact ? Nous pensons que oui. Ensuite concernant les frais de gestion des fonds, il faut étendre l’analyse à la performance nette des fonds (Des frais de gestion plus élevés sur un fond qui performe beaucoup, c’est souvent plus intéressant qu’un fond peu cher mais qui performe moins).
  • Améliorer la performance : les fonds peuvent-ils être améliorés ? Actuellement, ils sont concentrés sur le marché Europe, une plus grande diversité géographique pourrait étendre les opportunités d’investissement. Par ailleurs, entre fin 2016 et aujourd’hui, les fonds mis en place ont évolué, des modifications réglementaires ont changé leur classe de risque. Ré étudier le sujet pour proposer à nouveau des fonds plus risqués mais à plus fort rendement potentiel nous semble utile, ils pourraient intéresser certains salariés.
  • Proposer des supports en lien avec les enjeux actuels, par exemple en proposant des fonds de placements ciblés : visant à réindustrialiser le pays, privilégiant l’emploi  et l’investissement dans des PME en France, renforçant des filières stratégique, à démarche RSE,… ces enjeux sont actuels et les supports existent.

La CFE-CGC pense que tout ceci est possible, notre dispositif peut être amélioré.

CONCLUSION

Le salaire reste l’essentiel et le plus important. Mais l’épargne salariale est un vrai plus : elle a permis à beaucoup de salariés de financer l’achat d’une résidence principale, des travaux, les études de leurs enfants ou bien encore leur retraite.

Dans les entreprises, elle est un levier de motivation fort, avec une redistribution digne des efforts des salariés.

Malheureusement, nous n’avons plus les dispositifs type Airbus ou Safran (ESOP, actionnariat salarié abondé) : c’est regrettable, mais aussi une raison de plus pour rendre nos plans d’épargne les plus performants possible.

Depuis la création de notre Plan d’Epargne d’Entreprise beaucoup de choses ont évolué, sans juger le passé, il nous semble important de procéder à une revue intégrale du sujet. Pour la CFE-CGC, les représentants des salariés doivent pouvoir choisir les supports les plus intéressants.

La négociation sur le passage du PERCO au PERCOL sera donc l’occasion de dépasser le cadre légal et d’obtenir des améliorations.

Travailler dans notre entreprise, c’est aussi avoir le droit à une épargne salariale efficace et utile.

Retraite Progressive : et si vous pouviez en bénéficier ?

Dans la marasme politique de cet été, une avancée positive pour les salariés proches de la retraite est peut-être passée inaperçue. La CFE-CGC fait le point pour vous.

RETRAITE PROGRESSIVE : KEZAKO ?

C’est la possibilité de travailler à temps partiel quelques années avant la retraite tout en percevant par anticipation une partie de sa future pension de retraite. Ce dispositif existe depuis 1988, il a beaucoup évolué ces dernières années ; en voici les dernières nouveautés :

Décret n°2025-681 du 15 juillet 2025

À compter du 1er septembre 2025 :

  • Âge d’accès unique fixé à 60 ans, pour tous les salariés, y compris ceux au forfait jours.

C’est une avancée majeure.

Jusqu’à présent, sous conditions de trimestres de cotisation validés et de travail à temps partiel, le dispositif était mobilisable 2 ans avant le départ en retraite. Du fait du recul progressif de l’âge légal de départ en retraite à 64 ans, la retraite progressive devenait accessible plus tardivement, à partir de 62 ans. Pour y remédier, le décret prévoit donc qu’elle soit désormais mobilisable dès 60 ans (dans le privé comme dans le public).

Un salarié aura donc l’opportunité de réduire son temps de travail dès 60 ans, tout en profitant du système de retraite progressive jusqu’à son départ en retraite.

Rappel des conditions d’accès :

  • Avoir 60 ans minimum et 150 trimestres cotisés,
  • Exercer une activité comprise entre 40 % et 80 % d’un temps plein, avec accord de l’employeur.

LES AVANTAGES DE LA RETRAITE PROGRESSIVE

Le principe de la retraite progressive est d’anticiper le versement d’une quote-part de votre future pension de retraite, dépendant du taux de temps partiel choisi, pour limiter la baisse de rémunération liée au passage à temps partiel. Vous pourrez trouver plusieurs intérêts à ce système :

  • Une transition douce vers la retraiteen réduisant progressivement le temps de travail,
  • Vous continuez à cotiserpour la retraite pendant votre activité partielle,
  • Au moment de votre départ définitif, votre pension est recalculéeen tenant compte de ces cotisations,
  • Possibilité de cotiser comme si vous étiez à temps plein, afin de préserver un montant de retraite identique.

NOTA : Le montant de la retraite est calculé en fonction de la diminution des revenus professionnels. Ce montant correspond à un pourcentage de la retraite de base et de la retraite complémentaire.

Le passage à temps partiel permet donc l’accès à la retraite progressive. Chez ArianeGroup plusieurs dispositifs de fin de carrière sont disponibles et sont compatibles avec la retraite progressive :

  • CET Fin de carrière,
  • Le Temps partiel fin de carrière (TPFC).

FOCUS : RETRAITE PROGRESSIVE ET TPFC

Pour rappel, le TPFC permet au salarié de réduire son temps de travail en fin de carrière, optant pour un temps partiel de 60, 70 ou 80%.

En pratique, lors de l’adhésion au dispositif, les salariés se voient attribuer dans leurs droits à congés, des jours spécifiques de congés au titre de leur temps partiel fin de carrière dépendant du % d’activité choisi et une majoration de +10% de leur rémunération. Ensuite les salariés peuvent :

  • Travailler réellement au temps partiel convenu en positionnant au fur et à mesure les jours spécifiques de congés acquis ;
  • Continuer de travailler à temps plein et de capitaliser ces jours spécifiques sur son Compte Epargne Temps « temps partiel fin de carrière ». Les jours ainsi acquis et capitalisés sont ensuite positionnés avant le départ du salarié à la retraite, lui permettant ainsi de bénéficier d’un départ anticipé à la retraite, sous forme d’un congé bloqué ;
  • Adopter un dispositif hybride en positionnant certains jours spécifiques de congés acquis et en capitalisant les jours spécifiques restants.

Exemple : durée du travail théorique 80%, travail à 100% et rémunération à 90% + cumul de 52 jours de CET par an.

Il est tout à fait possible de cumuler la retraite progressive et un TPFC.

 

CONSEILS CFE-CGC

Pour vous décider, il faut tout d’abord être conscient que le passage à temps partiel (en TPFC ou normal) et le pourcentage d’activité sontsoumis à l’accord de l’employeur, rien n’est acquis d’office.

Ensuite savoir que la retraite progressive est possible uniquement si vous êtes déjà à temps partiel*, et savoir que la quote-part versée par anticipation en retraite progressive impactera quelque peu la future pension de retraite.

Par conséquent, la CFE-CGC conseille aux salariés intéressés de :

  1. Prévenir leur hiérarchie le plus en amont possible afin de s’assurer qu’un passage à temps partiel est envisageable,
  2. Simuler les impacts d’une retraite progressive, vous pouvez le faire sur le site INFO RETRAITE officiel (info-retraite.fr)
  3. Lire dans la rubrique « retraite » d’AGORA, qui se trouve dans « Administration et avantages sociaux », les nombreuses informations qui sont disponibles, notamment celle sur la possibilité offerte à tout salarié âgé de plus de 55 ans de solliciter une entretien individualisé avec un conseiller Malakoff Humanis, il saura vous guider pour préparer votre projet de retraite.

*l’employeur doit fournir une « Attestation employeur Article R. 351.40 du code de la sécurité sociale » pour le justifier.

BESOINS D’INFOS COMPLÉMENTAIRES ?

Vos élus CFE-CGC sont disponibles pour vous accompagner. ➡️ Contactez-nous pour un suivi personnalisé.

Doublement des franchises médicales : un passage en force du gouvernement !

En plein mois d’août, alors que de nombreux citoyens sont en vacances, le gouvernement a transmis aux caisses d’assurance maladie des projets de décrets visant à doubler une nouvelle fois le montant et le plafond annuel des franchises médicales et des participations forfaitaires.

Un passage en force inacceptable !

Retrouvez le communiqué ICI

8, 10 ou 18 septembre ?

La rentrée s’ouvre dans un contexte social particulièrement tendu.

Si de nombreux sujets propres à notre entreprise seront prochainement à l’ordre du jour, la CFE-CGC ArianeGroup souhaite vous informer quant à la situation nationale et ses répercussions possibles, notamment en lien avec les mouvements de grève à venir.

LE 8 SEPTEMBRE

Le 8 septembre constitue une date socialement importante. La CFE-CGC, organisation apolitique, rappelle néanmoins que toutes les décisions prises au sommet de l’État – qu’elles émanent du gouvernement ou de l’Assemblée nationale – ont des répercussions, directes ou indirectes, sur les citoyens que nous sommes bien sûr, mais également sur l’entreprise et ses salariés.

Nous suivrons donc avec attention le vote de confiance au gouvernement prévu ce jour-là. Quelle en sera l’issue, quelles conséquences en découleront et surtout, quels impacts sur notre société ArianeGroup ?

À quelques semaines du Conseil Ministériel de l’ESA (Agence Spatiale Européenne), ce qui va se dérouler dans les prochains jours et semaines pourra avoir un impact important pour notre avenir.

À suivre…

LE 10 SEPTEMBRE

La position de la CFE-CGC est sans équivoque : nous n’appelons pas à la mobilisation « Bloquons tout » du 10 septembre.

OUI, supprimer deux jours fériés, ponctionner l’assurance chômage, plafonner les droits sociaux des classes moyennes sont autant de mesures injustes qui épuisent les salariés, ouvriers, techniciens, cadres et agents publics.

La France mérite un autre menu que celui imposé par le gouvernement et répété à l’infini depuis plus de 10 ans : cette fameuse « politique de l’offre », qui loin de porter ses fruits, vide les caisses publiques, creuse la dette (3 300 milliards d’€ !) et ne produit aucun effet économique positif.

Pour autant, la CFE-CGC ne s’associe pas à cette mobilisation du 10 septembre initiée sur les réseaux sociaux, récupérée par les partis politiques et dont les objectifs restent « nébuleux ».

À la CFE-CGC, nous avons une culture de la mobilisation sous réserve de revendications claires accompagnées de propositions adaptées au contexte.

LE 18 SEPTEMBRE

Cette date est celle choisie par l’ensemble des organisations syndicales représentant les travailleurs pour en faire une journée de mobilisation commune.

L’ensemble de nos organisations syndicales ont rédigé un communiqué commun et appellent à une mobilisation massive le 18 septembre.

La CFE-CGC prône une alternative claire pour le monde du travail, nous nous battons pour :

  • Créer des emplois de qualité, bien rémunérés, qui tirent la France vers le haut,
  • Conditionner les 211 milliards d’aides publiques aux entreprises à leur efficacité réelle,
  • Lutter contre le chômage des jeunes et des seniors avec des règles négociées, plus inclusives.

 

Le 18 septembre : MOBILISONS NOUS !

VA264 : Et 1, et 2, et 3, BRAVO !

RÉUSSITE VA 264

Comme nous l’écrivions le 25 juillet dans notre lettre d’information « le temps des congés », cet été de nombreux salariés sont restés mobilisés et à pied d’œuvre pour finaliser les longs mois de travail et de préparation du troisième vol d’Ariane 6.

Même si un grain de sable peut toujours perturber un tir, même au dernier moment, le travail de toutes les équipes engagées dans la dernière ligne droite, pour assurer un lancement à l’heure et une mise à poste du satellite précise, a été couronné de succès.

VA264, qui devait être tiré à une heure exacte le 12 août, a été une réussite totale.

La CFE-CGC tient ici à souligner l’implication et l’engagement remarquables de tous les salariés travaillant sur le programme A6.

Nous les remercions car leur travail renforce notre image de marque, la crédibilité de l’entreprise, les contrats à venir et donc les emplois de demain.

UN MESSAGE FORT ET POSITIF

Nous connaissons les difficultés que vivent nos collègues au quotidien. Parvenir, dans ces conditions, à respecter la date de tir prévue et à assurer le bon déroulement du vol démontre, s’il en était besoin, l’exceptionnel professionnalisme des salariés d’ArianeGroup.

Experts dans leur domaine, compétents, fiables et engagés, loin de l’image du « Oldspace » que certains ont voulu nous coller sur le dos et que d’autres espèrent encore nous voir endosser.

Cette troisième réussite consécutive constitue un signal fort adressé à tous : aux clients, bien sûr, qui peuvent compter sur le sérieux et l’engagement des salariés, mais aussi aux organismes institutionnels, ainsi qu’aux concurrents, dont certains espèrent parfois, à bas mot, un raté de notre part.

ArianeGroup est là, dispose d’un savoir-faire et de salariés extrêmement engagés, prêts à relever les défis qui leur sont présentés.

A quelques mois du prochain conseil ministériel de l’ESA (CMIN25) qui se tiendra à Brême en novembre, cette troisième réussite d’affilée pour, rappelons-le, un nouveau lanceur, est une très bonne chose.

Alors encore un fois la CFE-CGC remercie tous nos collègues qui réalisent un travail remarquable.

DES CHALLENGES IMPORTANTS…PARTOUT

Les CEO d’Arianespace et d’ArianeGroup ont adressé leurs remerciements et leurs félicitations aux équipes. Ce dernier a également souligné que pour prendre l’avantage sur la concurrence, il est essentiel de réussir les deux prochains vols A6 d’ici la fin de l’année.

La CFE-CGC a conscience de la difficulté de ces défis et nous serons aux côtés de toutes les équipes afin qu’elles disposent des meilleures conditions possibles pour les relever.

Car OUI, le dialogue social et l’accompagnement des salariés sont des paramètres importants (mesures d’accompagnement du travail le week-end ou de nuit, suivi CSSCT pour l’amélioration des conditions de travail, renforcement des équipes, application du statut social…) que nous mettons au premier plan, permettant de « mettre de l’huile dans les rouages » afin que le travail se réalise plus facilement et ce, sur l’ensemble des sites et pour l’ensemble des programmes.

Car si le transport spatial porte des enjeux extrêmement importants et structurants pour notre entreprise, il y aussi des défis de montée en cadence à assurer sur la Défense.

Encore une fois, l’ensemble des élus CFE-CGC ArianeGroup remercie les salariés pour leur engagement. En retour vous pouvez compter sur l’engagement de vos élus CFE-CGC.

LE TEMPS DES CONGÉS

Le contexte actuel, qu’il soit géopolitique, international ou national avec des problématiques bien spécifiques à la France, reste depuis de longs mois lourd et pesant.

UN CONTEXTE TENDU

Dans ce climat déjà tendu, la CFE-CGC ne souhaite pas ajouter de tensions supplémentaires à la veille des congés.

Il convient néanmoins de souligner qu’au niveau national, les récentes annonces budgétaires du Premier Ministre, suivies de la convocation en urgence d’une réunion bilatérale par la ministre du Travail, ont fortement déplu à la CFE-CGC.

Cette réunion, censée porter sur de nouvelles régressions en matière d’assurance chômage et de droits du travail, a été purement et simplement refusée par notre organisation syndicale.

Retrouvez le communiqué de presse la confédération CFE-CGC ICI.

Nous reprendrons ici les mots du président de la CFE-CGC, François HOMMERIL, qui bien qu’évoquant le contexte national, peuvent trouver un certain écho chez nous :

« Il y a des moments où refuser d’être l’objet d’une manipulation grossière n’est pas le refus du débat et de la négociation. 

Mais il y a un moment où la coupe est pleine des exactions d’un pouvoir hypnotisé par les incantations du patronat et sourd aux alertes des travailleurs et leurs représentants.

La CFE-CGC défend les membres de l’encadrement. La CFE-CGC défend et représente les techniciens, les agents de maîtrise et les cadres dont la vie professionnelle est faite d’engagement au service de l’entreprise et de son développement.

Depuis plus de 15 ans, une politique absurde et maltraitante malmène ceux par qui la solidarité inter catégorielle solvabilise le fameux « modèle social » français.

À chaque nouvelle réforme, au cœur de la classe moyenne, les membres de l’encadrement sont attaqués: dégressivité des allocations chômage, mise sous condition de ressources des allocations familiales etc…

Maintenant on nous explique que pour récupérer un peu du pouvoir d’achat perdu, il faudra rendre des congés. Que les français ne travaillent pas assez, bla bla bla… quelle bonne blague pour ceux qui ne comptent ni leurs heures (forfait jour…) ni leur peine (RPS) afin d’affronter des injonctions professionnelles toujours plus intenses et paradoxales.

Cerise sur le gâteau, le gouvernement recycle les restes des demandes patronales de flexibilisation du marché du travail restées au frigo après les ordonnances Macron. Rien à voir avec le PLF ! Mais quel pudding…

Alors on se calme, tout le monde a besoin de repos, de tout cela, on en reparle à la rentrée.

Bonne vacances à toutes et à tous et revenez-nous en pleine forme, on ne sait jamais. (La rentrée pourrait être animée) »

ET ArianeGroup DANS TOUT ÇA ?

Nous sommes arrivés à mi-année, et les congés d’été approchent. La CFE-CGC tient à exprimer sa reconnaissance envers tous les collègues fortement mobilisés qui, pour assurer nos livraisons et tenir les plannings, ne prendront pas de congés dans cette période estivale et de fermetures d’établissements.

Les enjeux de livraison sont tels que nombre d’entre eux seront à pied d’œuvre cet été, sur différents sites de l’entreprise. Leur contribution est essentielle à la réussite collective.

Nous pensons évidemment à toutes les équipes engagées dans la préparation du vol FM3, prévu mi-août, et qui mettent tout en œuvre pour garantir un nouveau décollage sans le moindre incident.

Ce tir viendra conclure le travail réalisé au premier semestre et marquera également l’ouverture d’une période de travail intense : un second semestre très ambitieux, avec un objectif de 4 tirs en six mois, soit la cadence quasi maximale prévue, équivalent à 8 vols par an.

À celles et ceux qui vont prendre des congés et s’octroyer quelques semaines de repos bien méritées, la CFE-CGC leur souhaite d’excellentes vacances.

À celles et ceux qui resteront mobilisées durant l’été, la CFE-CGC leur adresse tout son soutien, ses encouragements et vœux de réussite !

Nous nous retrouverons à la rentrée pour aborder ensemble les défis industriels et sociaux à venir avec, comme toujours, la volonté de la CFE-CGC d’obtenir le meilleur pour les salariés.

L’ensemble des élus CFE-CGC ArianeGroup, vous souhaite de bonnes vacances estivales.

L’occasion de prendre du temps pour soi, profiter de ses proches avec une vraie déconnexion.

Rendez-vous à la rentrée !

Négociations Participation et Intéressement : un échec !

La négociation relative à l’épargne salariale s’est achevée lundi 23 juin dans l’après-midi.

Pour la CFE-CGC, cela a abouti à un échec.

PREMIER PROBLEME : LE CALENDRIER DES NÉGOCIATIONS !

Un délai très resserré : négociations en 4 réunions entre le vendredi 6 juin et le 23 juin ; avec la pression d’une date légale limite de signature des accords au 30 juin. Quasiment la garantie d’un échec, tout le monde connaissait le contexte et la limite de fin juin, mais encore une fois la Direction a préféré attendre le dernier moment pour négocier.

C’est une stratégie Direction qui vise à mettre la pression aux organisations syndicales : peu de temps pour négocier, peu de temps pour analyser, peu de temps pour communiquer et à la fin l’épée de Damoclès du 30 juin :

«Si vous ne signez pas c’est la garantie d’avoir « 0 », alors signez pour ne rien faire perdre aux salariés…. »

Malgré les efforts actifs de la CFE-CGC pour obtenir les propositions d’accords soumis à la signature et pouvoir consulter nos adhérents, la Direction ne nous a transmis les documents que le mardi 24 juin après 18h.

Ainsi, il a fallu réaliser l’analyse des documents, évaluer les effets potentiels des accords puis la consultation de nos adhérents dans un laps de temps très contraint, clairement imposé par la stratégie de la Direction.

Cette manière de procéder n’est pas en adéquation avec les attentes de la CFE-CGC et l’idée que nous nous faisons d’un dialogue social de qualité.

Nous tenons tout de même à remercier chaleureusement nos adhérents pour leur réactivité et la confiance qu’ils nous ont témoignée.

PARTCIPATION : UNE PERSPECTIVE QUASI INEXISTANTE

Compte tenu des résultats prévisionnels de l’entreprise, l’accord proposé ne permettrait pas de déclencher de la participation aux bénéfices, ni en 2025, ni en 2026. Un déclenchement potentiel en 2027 serait envisageable mais quid de la confiance à accorder à des projections à 3 ans ?

Le passé nous a montré que le Résultat Net réel n’a jamais été proche du prévisionnel ces dernières années (et de loin…).

Avec deux autres organisations syndicales, la CFE-CGC a demandé l’abaissement du seuil de déclenchement de 100 à 90 M€ de Résultat Net pour donner une perspective positive dès 2026 et que l’accord soit motivant pour les salariés.

La Direction est restée sourde à cette revendication et propose un accord de 3 ans, offrant peu de perspectives, donc assez peu motivant.

À 97% nos adhérents se sont prononcés contre la signature de l’accord de participation

La CFE-CGC ne signera pas cet accord.

Rappel : La négociation sur la participation est obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés. En cas d’échec des négociations et en l’absence d’accord, un régime obligatoire est imposé à l’entreprise. Ce régime, dit d’autorité, est mis en place à l’initiative de l’inspection du travail ; le résultat serait identique : pas de participation envisageable.

INTÉRESSEMENT : UN ACCORD MINIMALISTE AVEC UN FAIBLE POTENTIEL

L’accord proposé permettrait de déclencher potentiellement un peu d’intéressement en 2025, 2026 et 2027 (mais bien en-deçà de l’accord précèdent) selon une répartition de :

  • Enveloppe (A), 50 % : des critères basés sur des objectifs opérationnels définis unilatéralement
  • Enveloppe (B) , 50 %: des critères basés sur des objectifs financiers.

La négociation : peut-on employer ce terme ? La Direction est restée sourde à la majorité des propositions CFE-CGC, imposant sa feuille de route et ses indicateurs, sans réelle concertation.

  • Ajuster les critères chaque année, car nous savons par expérience qu’à 3 ans ils sont faux et les prévisions sont revues = refus
  • Mettre en place des critères plus proches du terrain, moins Macro, pour un pilotage homogène dans toutes les directions = refus
  • Avoir une ventilation des enveloppes donnant plus de poids aux critères opérationnels (C’était 70/30 sur l’ancien accord)  = refus
  • Au pire, signer un accord d’un an afin de tester la nouvelle formule, en mode « payer pour voir » = refus

Une de nos revendications était forte, reconnaitre l’engagement des salariés par un poids plus important donné aux critères opérationnels. Pourquoi ?

Car la situation économique de l’entreprise est connue, les prévisions sont dégradées par rapport à la période 2022-2024 et cela impacte directement le potentiel d’intéressement. Explications :

  • En 2025 le potentiel était de 13M€. La seule enveloppe (A) des critères opérationnels a permis de dégager 8M€ d’intéressement, l’enveloppe (B) des critères financiers dégageant 0€.
  • Or, le potentiel global d’intéressement de 2026 est estimé à 7,4M€ au maximum (Enveloppe A + Enveloppe B), et la Direction décide de diminuer la performance de l’enveloppe (A), en donnant autant de poids aux critères opérationnels qu’au critère financier.

En clair, les critères opérationnels auraient pu donner une enveloppe de 5,2M€ mais la Direction l’a réduite à 3,7M€

En étant très optimiste sur le critère financier, considérant que le Résultat Opérationnel (RO) réel 2025 serait à 70% du RO cible, ce qui n’est jamais arrivé ces 3 dernières années, on pourrait espérer le déclenchement d’une partie de l’enveloppe (B).

Mais la crédibilité à donner aux prévisions économiques et à la capacité d’atteindre le seuil de déclenchement du critère financier est faible.

Alors évidemment les négociateurs CFE-CGC ne sont pas satisfaits. Pour la CFE-CGC, que la Direction veuille remettre le financier au premier plan, pourquoi pas. Sauf que :

o   La participation est déjà un accord qui s’appuie uniquement sur le critère financier et elle  donne 0€

o   Depuis 3 ans, si de l’intéressement a été versé de façon croissante*, c’est du fait des critères opérationnels uniquement

o   En 3 ans le critère financier a toujours donné 0€ d’intéressement,

o   Le Résultat Opérationnel réel n’a jamais atteint le Résultat Opérationnel cible (47% en 2022, 36% en 2023 et 15% en 2024 !)

Aussi, les critères opérationnels auraient dû rester prépondérants : ils sont ceux sur lesquels les salariés ont un impact direct et concret.

Tout ceci étant dit, les adhérents CFE-CGC ont été consultés, le choix était assez simple :

  • Soit signer l’accord pour essayer de capter un peu d’intéressement,
  • Soit ne pas signer l’accord car il nous engage pour 3 ans avec de faibles perspectives et les négociations ne se sont pas déroulées correctement.

Les adhérents CFE-CGC ont tranchés : à 88% ils ont voté contre la signature de l’accord d’intéressement

Pour la première fois et à une très large majorité nos adhérents ont rejeté un accord d’intéressement. La CFE-CGC ne signera pas cet accord.

La Direction ne semble toujours pas aborder l’épargne salariale, et notamment l’intéressement, avec l’importance qu’elle a. Ce sujet n’est pas seulement une question d’ €, c’est aussi un axe de motivation, de management et de reconnaissance des salariés.

Avec de bons critères et des perspectives positives cela peut être un véritable outil de management de l’entreprise dont tout le monde bénéficie, entreprise comme salariés.

*cf. tableau de la NL du 05/06

CONCLUSION CFE-CGC

Par la non-signature de ces deux accords, la CFE-CGC adresse, avec le soutien de ses adhérents, un signal fort à la Direction.

La CFE-CGC est la première organisation syndicale d’ArianeGroup, présente sur l’ensemble des sites. Les salariés que nous représentons utilisent rarement les modes d’actions de blocage, privilégiant le dialogue et la confiance dans l’intérêt commun entreprise-salariés.

Or, ces salariés, habituellement silencieux et dont nous portons la voix, commencent à montrer des signes de lassitude et un besoin de considération qu’ils n’ont pas forcément ressenti ces dernières années. Ils envoient un message que la Direction doit écouter.

Pour la CFE-CGC, ce refus de signer 2 accords n’est pas seulement une position technique sur le contenu des accords de participation et d’intéressement. Il s’agit aussi d’un acte destiné à exprimer un ras-le-bol profond face à un dialogue social de façade, qui s’est progressivement délité.

Depuis plusieurs années, nous assistons à une dégradation continue de la qualité des échanges sociaux dans l’entreprise :

  • Des négociations menées au pas de charge, avec des marges de manœuvre réduites voire inexistantes,
  • Des propositions unilatérales, à peine modifiables,
  • Une écoute très sélective, voire absente, des revendications syndicales,
  • Et une utilisation systématique des délais légaux comme levier de pression, au détriment d’un vrai travail collectif.

Refuser de signer, c’est aussi refuser cette manière de faire. C’est affirmer qu’un vrai dialogue social suppose du respect, du temps, et la volonté sincère de construire ensemble.

C’est sur la défense de ces principes fondamentaux que la CFE-CGC continuera d’œuvrer pour la défense des droits des salariés.

 

Puisque la négociation sur l’épargne salariale 2025 s’est soldée par un échec, la CFE-CGC demandera l’ouverture d’une nouvelle négociation dès le début de l’année 2026… avec l’espoir que la Direction aura bien entendu le message.

Intéressement : la réussite se partage

BILAN DU DERNIER ACCORD : PÉRIODE 2022 – 2024

Un seul constat :  l’accord négocié et signé en 2022 par la CFE-CGC, la CFDT et FO a porté ses fruits !

Les chiffres 2024 viennent d’être présentés ; cette année encore les salariés percevront de l’intéressement.

Le montant de l’intéressement AGS s’élève à 1,89 % du salaire annuel brut de l’année 2024 (corrigé du plancher et du plafond).

Le montant théorique de l’intéressement de l’entreprise est déterminé par l’addition de 2 enveloppes, chacune dépendant de critères à atteindre :

     Une enveloppe se déclenche suivant la réalisation d’un objectif économique (RO/CA*) ; celle-ci pèse 30%.

o/ Comme vous le savez, ces 3 dernières années, les résultats économiques n’ont pas été bons et le rapport RO/CA n’a jamais atteint le seuil de déclenchement de cette enveloppe.

     Une enveloppe se déclenche suivant la réalisation d’objectifs opérationnels ; elle est calculée à partir d’objectifs cibles. Cette enveloppe pèse 70%.

o/ S’agissant de cette enveloppe, la CFE-CGC a réussi à neutraliser le seuil de déclenchement. Seuls les critères opérationnels sont pris en compte. Le Résultat Opérationnel pris en compte pour le calcul n’est pas le RO réel mais le RO cible de l’année.

C’est ce principe qui a permis de récompenser l’investissement des salariés et leurs réussites techniques.

Ci-dessous les intéressements perçus pour les exercices 2022, 2023 et 2024.

*Résultat Opérationnel / Chiffre d’Affaire

LA SUITE : PÉRIODE 2025 – 2027 ?

Pour continuer à espérer d’avoir de l’intéressement dans les années futures nous devons réussir à négocier et valider un nouvel accord d’intéressement avant le 30 juin 2025.

Une fois encore, la Direction ne nous facilite pas la tâche, en convoquant la première réunion de négociation le 6 juin…

La CFE-CGC aborde donc cette négociation de façon simple : reproduisions un accord qui a porté ses fruits !

Nous connaissons les enjeux des différentes montées en cadence, de la tenue des OTD, de la qualité des produits livrés à nos clients, de la nécessité d’innover et de s’améliorer, autant de critères qui, s’ils sont remplis, permettront de respecter l’OP et que l’entreprise revienne à une situation économique positive.

Malgré un retour à des bénéfices qui n’est pas annoncé avant 2027, si tous nos objectifs sont atteints… La Direction a toutes les cartes en main pour motiver et encourager les salariés de l’entreprise en proposant un accord d’intéressement qui permette de se projeter positivement vers le futur.

À bon entendeur !

Grâce à l’accord signé par la CFE-CGC vous avez touché de l’intéressement, nous ferons tout pour que cela continue.