Nouvelle Convention de la Métallurgie : le Vrai du Faux !

La CFE-CGC ArianeGroup vous propose cette première « Foire aux Questions » dédiées aux futures classifications.

De nombreuses informations, parfois fausses, circulent. L’occasion de démêler le Vrai du Faux !

Pourquoi la classification évalue-t-elle l’emploi occupé et non le salarié ?

Aucune classification n’évalue les salariés. C’est le principe même d’une classification de définir une hiérarchie des emplois. Tous les salariés occupant un même emploi doivent avoir une classification identique.
La reconnaissance des qualités des salariés se fait avec d’autres outils comme les augmentations de salaire, les primes et autres incitations.
Un salarié compétent, qui se forme, pourra bien entendu se voir proposer des emplois de meilleurs niveaux au fil de sa carrière. Sa classification évoluera alors naturellement.
A contrario, les efforts, les connaissances, les diplômes, etc., ne seraient pas reconnus si tous les salariés devaient progresser que par la seule ancienneté.

Aujourd’hui un diplôme d’ingénieur garantit d’être Cadre : est-ce encore vrai demain ?

Il est faux d’affirmer qu’un diplôme d’ingénieur « garantit » d’être Cadre.
La convention collective des Ingénieurs et Cadres de 1972 stipule qu’elle s’applique en particulier aux « ingénieurs
diplômés selon les termes de la loi et engagés pour remplir immédiatement ou au bout d’un certain temps une fonction d’ingénieur ».
Il faut donc que l’emploi proposé soit immédiatement ou à court terme un emploi d’ingénieur. Si un salarié ingénieur accepte un emploi de technicien, il sera considéré comme Technicien et non comme Cadre.
Ce sera vrai demain comme c’est déjà le cas aujourd’hui.

Comment les diplômes sont-ils pris en compte ?

Le niveau de connaissance exigé par l’emploi est un des critères permettant d’évaluer sa classification dans la nouvelle
grille. Par ailleurs, une offre d’emploi exigeant un niveau de diplôme devra proposer une classification cohérente.
Par exemple, une offre d’emploi exigeant un diplôme Bac+5 devra être au moins de niveau « F11 – Cadres ».
Pour un BAC+2, si son emploi l’exige, il devra être au moins au niveau « C6 ».
La CFE-CGC considère que le diplôme initial est important et que les jeunes biens formés sont une force pour les entreprises. Mais ce diplôme initial ne peut pas être le seul élément fondateur d’une carrière professionnelle. Les savoirs (savoir-faire, savoir-être) s’acquièrent aussi par la formation professionnelle continue et l’expérience. Ainsi, malgré une scolarité moins diplômante, certains peuvent aussi prétendre à des emplois à responsabilité.
Une carrière ne peut être déjà prédéfinie à la sortie de la vie étudiante. Elle se construit au fil de la vie professionnelle, en fonction de ses talents, de ses envies, de son engagement.

Y aura-il toujours des « Cadres » ?

Bien sûr ! Le statut « Cadres » est garanti par des accords nationaux interprofessionnels qui dépassent la seule branche de la Métallurgie. 
La nouvelle classification de notre branche définit le coefficient à partir duquel un poste sera de statut « Cadres » (pour être précis, à partir de la classe F11 de la nouvelle grille qui comprend 18 niveaux).
Demain, comme hier, il existera des dispositions différentes suivant les catégories de personnel. Dans certains cas, les
nouveaux textes aligneront même des clauses applicables aux AMTDA sur celles des Cadres. Par exemple, la CFE-CGC plaide pour que certaines dispositions « Cadres » soient élargies à des personnels AMTDA exerçant des responsabilités particulières, telles que les règles de mise en place d’une délégation de pouvoir.
Dans d’autres cas, les différences demeureront, le coût de l’harmonisation par le haut étant jugé trop important pour
les entreprises.

Comment le déploiement va-t-il se passer dans les entreprises ?

Pour la CFE-CGC, la mise en place de la nouvelle classification exige un vrai projet de transformation de l’entreprise qui ne peut pas réussir sans un dialogue social performant.
La CFE-CGC recommande donc la négociation d’un accord de méthode permettant de convenir des modalités de déploiement. Elle en a convaincu l’UIMM qui préconise désormais cette démarche constructive.
La présence sur le terrain, auprès de salariés, sera une des clefs d’une transformation réussie. Les entreprises doivent avoir la sagesse d’accepter de donner des moyens supplémentaires aux organisations syndicales pour expliquer ce nouveau dispositif aux salariés. De même, la CFE-CGC préconise qu’une véritable Gestion des emplois et des parcours professionnels (GEPP, ex GPEC) se mette en oeuvre parallèlement au déploiement de la classification.

La nouvelle classification induit-elle le risque de subir une baisse de son coefficient ?

Juridiquement rien ne change. Comme aujourd’hui, il sera possible de « proposer » à un salarié un emploi de valeur inférieure à celui qu’il occupe, mais l’entreprise ne pourra pas l’imposer au salarié. Ce dernier devra formellement donner son accord en signant un avenant à son contrat de travail. En cas de refus, ce ne peut être une cause de licenciement. Ces règles de droit commun sont imposées par la loi et ne changent donc pas avec la nouvelle convention collective. La loi permettant déjà cette possibilité, les entreprises ne l’employent que très peu.

Pourquoi prendraient-elles le risque de contentieux, de tensions sociales, de démotivation générale des collaborateurs en appliquant demain ce qu’elles ne font, qu’à la marge, aujourd’hui ?

N’y aura-t-il plus de progression à l’ancienneté ?

Le changement de coefficient devrait déjà se justifier par un changement d’emploi. En pratique, il est assez fréquent que des salariés bénéficient d’une promotion sans changer d’emploi. Ceci est d’autant plus facile que les définitions actuelles des coefficients sont assez imprécises et permettent une large interprétation sur la valeur d’un emploi. Beaucoup de salariés n’ont même pas de fiche d’emploi. En ce sens, les dispositions de la nouvelle classification sont nettement plus rigoureuses et plus claires.

Demain, il ne sera plus possible de changer de coefficient si la fiche descriptive d’emploi n’évolue pas. Car toutes celles et ceux qui ont une même fiche d’emploi doivent, par définition, bénéficier du même coefficient. Des salariés plus jeunes pourront bénéficier du même coefficient que des salariés plus âgés s’ils sont sur le même emploi. Ils pourraient donc progresser plus vite. Mais, bien entendu, la différence d’expérience justifiera toujours une différence de salaire. Les promotions exigeront un changement d’emploi ou un enrichissement formalisé de la fiche d’emploi.

La transparence, par la hiérarchie, sur les critères retenus pour faire évoluer cette fiche, est due au salarié. C’est un changement très significatif qui va obliger les entreprises à réfléchir aux modalités de Gestion des emplois et des parcours professionnels (GEPP). La CFE-CGC encourage ses militants à participer activement à ces réflexions.

Ma classification évolue-t-elle si ma charge de travail évolue ?

La charge de travail n’est pas un critère pour changer de coefficient si les activités sont les mêmes. Mais cela peut conduire à une augmentation du salaire ou à des primes afférentes. En revanche, si l’augmentation de la charge est due à des activités nouvelles, celles-ci doivent être ajoutées dans la fiche descriptive d’emploi. Sur cette base, une nouvelle évaluation de l’emploi doit être faite, pouvant conduire à une promotion.

Quelles sont les définitions des collèges électoraux avec les nouvelles classifications ?

Pas de changement pour les Cadres (salariés occupant des emplois de classe F, G, H ou I). Ils seront au 3e collège. La répartition des salariés AMTDA entre les collèges 1 et 2 doit respecter la loi : les Employés et Ouvriers au 1er collège, les Techniciens et Agents de Maitrise au 2e collège. Dans la classification actuelle, la notion de filières (Ouvriers, Techniciens, Agent de Maitrise, Administratifs) donne une indication, mais pas plus. Suivant les entreprises, il n’est pas rare que des salariés « Ouvriers » mais de coefficient 305 points et au-delà (exemple : les techniciens d’atelier) soient affectés au 2e collège, et que des salariés « Administratifs » des premiers coefficients soient affectés au 1er collège. Il n’y a donc pa s de règle absolue.

Demain, il sera encore plus difficile d’établir une règle car les filières auront disparu  : comme aujourd’hui, des salariés occupant un emploi d’ouvrier pourront avoir des coefficients supérieurs à des salariés occupant un emploi de technicien. Ce sont donc les négociations des PAP (Protololes d’Accord Préélectoraux) qui devront préciser la répartition entre les collèges, en fonction des caractéristiques de chaque entreprise. Toutefois, l’UIMM et les organisations syndicales de la branche ont sollicité la Direction générale du travail (DGT) pour nous donner une indication. Nous attendons la réponse mais nous pensons que la DGT prendra tout son temps pour nous rendre son avis.

Pour les élections du cycle électoral en cours, ce sont toujours les dispositions actuelles qui s’appliquent. Il faudra attendre les élections qui se dérouleront en principe fin 2023 chez ArianeGroup pour élaborer de nouvelles règles dans les PAP.

Et maintenant ?

La Direction, voyant les désaccords des organisations syndicales vis-à-vis de sa méthode, a stoppé la négociation d’un accord de méthode.

Légalement elle peut tout de même dérouler « sa » méthode, toute seule avec les risques que cela comporte.

Nous savons qu’actuellement elle communique aux managers et elle agit dans ses groupes « pilote ». Nous savons également que ce n’est pas si simple car le changement de paradigme est réel.

Le temps lui est compté car au 1er janvier 2024 au plus tard elle devra avoir tout bouclé et, nous les souhaitons, avec pédagogie et sans blocage.

La CFE-CGC est présente pour vous expliquer cette nouvelle classification et elle le sera pour accompagner les salariés qui en feront la demande le moment venu. (A noter : aujourd’hui nul ne peut, à part la Direction, réaliser de cotation d’emploi puisqu’il faut détenir les Fiches descriptives d’Emploi qui sont de sa responsabilité et qui aujourd’hui sont en cours de création. CQFD…)

Kourou : Zéro départ contraint !

Les Donneurs d’Ordres du CSG (CNES et Arianespace/ArianeGroup) se sont entretenus avec les représentants des Organisations Syndicales du CSG à plusieurs reprises entre fin septembre et mi-novembre à propos de l’évolution industrielle de la base entrainant à court et moyen terme la suppression de près de 300 emplois. Voici en résumé où nous en sommes aujourd’hui quant au traitement social qui doit être mis en place afin d’éviter un conflit social majeur : 

EVOLUTION INDUSTRIELLE DU CSG / CONTEXTE

L’arrêt brutal des lancements SOYUZ depuis le CSG, la fin programmée de l’exploitation Ariane5 et le renouvellement des appels d’offre du CNES au CSG entraineront 250 à 300 suppressions de postes au CSG en 2023/2024.

Les Représentant Syndicaux CFECGC de la base spatiale ne cessent depuis plus de 2 ans d’appeler les Donneurs d’Ordre à mettre en place des mesures visant à traiter socialement les suppressions de poste induites par l’évolution industrielle du CSG

LA CFECGC DANS SON ROLE DE LANCEUR D’ALERTE, PRONE LE DIALOGUE SOCIAL ET RESTE FORCE DE PROPOSITIONS

Fin septembre, bilatérale entre la CFECGC, Direction Arianespace et ArianeGroup : l’objectif principal est de faire prendre conscience que l’heure n’est plus à l’évaluation de la situation et qu’il est grand temps de mettre sur la table des mesures concrètes, rapides à mettre en place pour accompagner les départs qui ont déjà commencé dans certaines entreprises. Certes, certaines d’entre elles parmi les 40 implantées sur la base, ont plus de moyens que d’autres pour traiter les suppressions de postes par elles même (entreprises appartenant à un grand groupe industriel, entreprises pouvant activer la soupape d’ajustement des effectifs avec des personnels en situation de détachement), mais d’autres n’auront pas cette même capacité, d’où la nécessité de mettre en place des mesures collectives pour toutes les entreprises du CSG.

Les directions Arianespace et ArianeGroup reconnaissent que l’accompagnement est nécessaire et consulte ses sous-traitants de la base pour affiner, objectiver la situation.

Depuis fin septembre, la CFE-CGC multiplie ses actions de lobbying :

  1. Envoi d’un courrier résumant la situation sociale du CSG au syndicat CFE CGC Aéronautique Espace et Défense et à la Fédération de la métallurgie qui sont en contact étroit avec les Ministères,
  2. Sensibilisation des délégués CFE – CGC Nationaux présents en Guyane début octobre qui ont débriefé le Président de la CFE CGC, François HOMMERIL, quotidiennement en contact avec des membres du gouvernement,
  3. Rencontre des conseillers des 3 Ministres de l’Economie et des Finances, des Armées et de l’Enseignement supérieur et de la recherche en visite au siège du CNES à Paris.

=> Un seul mot d’ordre : il faut mettre en place des mesures d’accompagnement social, avant que la situation ne dégénère.

L’absence de tuilage entre la fin d’A5 et FM1 + Ramp Up A6 fait apparaître une nouvelle problématique : que faire des ressources nécessaires à la montée en cadence d’A6 alors qu’une forte baisse d’activité est aujourd’hui évidente dès lors que la dernière A5 aura été lancée ?…  

La CFC CGC le dit depuis le début, une mesure d’âge serait la plus efficace et la plus simple et rapide à mettre en œuvre, elle pourrait à elle seule, par le jeu de substitutions, régler la problématique de ces suppressions de postes.

Reste aujourd’hui à en définir les contours, les modalités et obtenir son financement !

NOTRE OBJECTIF = AUCUN DEPART CONTRAINT

Il faudra en parallèle réfléchir à la mise en place d’autres mesures pour traiter la baisse d’activité entre la fin du programme A5 et la montée en cadence d’A6…

 

Une fin d’année à enjeux !

Cette fin d’année 2022 sera très structurante pour notre avenir, une multitude de sujets s’enchainent : industriels et sociaux en interne, mais également des choix politiques européens; chacun aura un impact certain sur notre avenir, notre emploi et notre pouvoir d’achat.

La CFE-CGC vous propose un tour d’horizon de ces sujets et leurs enjeux associés.

LA DEFENSE : LE SUJET GRAVE DU MOMENT

Si comme la direction l’a rappelé en CSE Central plusieurs sujets majeurs avancent nominalement, c’est la situation liée à l’orage du 20 juin dernier, ses impacts sur la capacité industrielle du site ESM et les effets collatéraux pour d’autres sites qui posent problème. Nous allons citer la direction :

« Il ne faut pas se voiler la face, les impacts seront importants, il y aura des  perturbations importantes sur les activités DEFENSE, notamment sur les cycles en aval (CANDALE et la BO) »

La situation du site ESM est préoccupante pour la société. Les salariés engagés pour une reprise rapide d’activités rapide travaillent sans relâche.

Pour autant la direction doit évaluer les impacts consolidés (arrêt d’activité, planning, finances…) rapidement et nous communiquer une information détaillée dès que possible.

Il y a également un fort impact pour les salariés mis en activité partielle et qui la subissent, les salariés d’autres sites seront-ils-concernés ? 

Nous avons demandé à ce que la direction mette en œuvre des mesures concrètes pour diminuer les effets de l’Activité Partielle mais elle n’a pas souhaité ouvrir ce sujet. C’est très regrettable, des solutions existaient.

S’agissant des dividendes, il nous a clairement été précisé deux choses en en CSE Central :

  • ni SAFRAN ni AIRBUS n’ont touché de remontées de dividendes ces deux dernières années,
  • si 166M€ (provenant des résultats 2020 et 2019) ont été remontées à ArianeGroup Holding c’est pour ses besoins de gestion, notamment des filiales (comblement de pertes, financement de projets, lettres de couverture…).

La question que pose la CFE-CGC à la Direction est simple : ces 166M€ serviront ils également à ce que la Holding aide AGS à passer le trou d’air généré par ce (nouvel) aléa ?

LE SPATIAL CIVIL

La direction en CSE Central : A6 « se rapproche petit à petit de la configuration vol 1 ».

Les opérations au CSG avancent bien mais des problèmes techniques et des intempéries (encore) ont retardé les essais de l’étage supérieur en Allemagne. Ces essais sont sur le chemin critique et sont en retard.

Pour autant si le programme accuse un certain retard, le soutien de l’ESA au programme, de l’état Français pour la filière spatiale et la présentation par ArianeGroup du projet SUSIE lors de l’IAC*, qui a reçu un accueil très positif, sont des marqueurs qui  peuvent nous permettre de garder un certain optimisme.

L’entreprise dispose d’atouts humains, avec des salariés aux compétences hors norme, de produits de pointe adaptés aux besoins actuels et futurs.

Ainsi si le programme A6 tient ses promesses alors nous espérons que les opportunités dont on nous parle se concrétiseront et que nos emplois seront assurés pour de longues années.

DES CHOIX POLITIQUES STRATEGIQUES

La ministérielle qui se tiendra fin novembre nous donnera des indications très importantes sur les choix faits par les états Européens. Vers où veulent-ils aller ? Une indépendance Européenne d’accès à l’espace réaffirmée ? Des replis patriotiques ? 

Ses choix sont majeurs pour notre avenir.

Pour la CFE-CGC, gageons que l’Europe fera le choix de la raison et réaffirmera l’absolue nécessité d’avoir un seul grand acteur du spatial qui garantira toutes les formes d’accès à l’espace : ArianeGroup.

DES SUJETS SOCIAUX MULTIPLES

INDEX EGALITE PROFESSIONNELLE

Un accord relatif à la fixation d’objectifs de progression dans le cadre de l’index sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes est soumis à la signature.

La société ayant obtenu une note inférieure à 85/100, elle se doit de mettre en place des actions correctives sur les 3 indicateurs qui n’ont pas obtenu la note maximale.

Des actions sont prévues pour corriger deux indicateurs (écart de rémunération entre les femmes et les hommes, +0,10% en faveur des femmes, note 39/40 et écart de taux d’augmentations individuelles entre les femmes et les hommes, écart de 4% en faveur des femmes, note de 10/20) dont les écarts semblent être conjoncturels.

Le dernier indicateur en écart est celui qui mesure le nombre de salariés sous représenté parmi les 10 salariés ayant perçu les plus hautes rémunérations (note de 0/10 car aucune femme dans le top 10).

L’intérêt de cet accord réside notamment dans le fait d’avoir une vision précise et un suivi des actions qui seront mises en œuvre par la direction pour identifier puis promouvoir les femmes à des postes de cadres dirigeants.

FRAIS DE SANTE

L’état de notre système est préoccupant avec des comptes qui présentent un déficit annuel structurel de 8 à 10%.

Plusieurs simulations différentes sont envisagées par le prestataire Humanis

  • Augmentation des cotisations
  • Mix entre augmentation des cotisations et baisse des remboursements (dentaire/optique)
  • Modification structurelle des cotisants et l’introduction de cotisants facultatifs.

Les présentations et négociations sont en cours, il y a encore beaucoup de points qui méritent d’être précisés et discutés avant que des décisions soient actées. La prochaine réunion de négociation est prévue le 12/10.

NOUVELLES CLASSIFICATIONS

6 ans de négociations ont amené à une nouvelle Convention Collective Nationale de la Métallurgie, signée par les syndicats CFDT, CFE-CGC et FO. Elle s’imposera à nous tous au 1er janvier 2024, notamment sur la classification, et il faut maintenant s’accorder sur une méthode de déploiement car c’est un changement notable de paradigme vis à vis de l’existant. Beaucoup de vos élus CFE-CGC ont été formés, savent mettre en pratique le nouveau système de cotation et de classification. Contactez-les, ils répondront à vos questions de compréhension.

HARMONISATION DES STATUTS

En octobre devraient (à nouveau) débuter les négociations concernant l’harmonisation des statuts au sein de la société. La CFE-CGC les abordera avec la même détermination.

TOUT METTRE SUR LA TABLE

 

Ne tirons pas sur l’ambulance !

UNE SITUATION DÉJÀ COMPLEXE

Les résultats annoncés et les prévisions affichées pour les années à venir sont loin des années plus fastes que nous avons pu connaitre par le passé. Les challenges à relever sont nombreux, dont le plus important pour notre avenir : la réussite du vol 1 d’Ariane 6.

La CFE-CGC a toujours fait preuve d’objectivité dans ses analyses allant jusqu’à critiquer certaines orientations certaines orientations (choix techniques, investissements, R&T, programmes…). Pour autant il est aujourd’hui trop tard pour revenir en arrière et nous devons faire avec les conséquences des choix effectués par la Direction.

Notre avenir se joue dans la capacité de l’entreprise et de ses salariés à relever tous les challenges en temps, en heures et – plus important – avec la réussite d’un tir inaugural qui conditionnera nos emplois et notre avenir.

LE CIVIL, UN PILIER SOUS TENSION

Ariane6 est en retard, ce n’est un secret pour personne. Les décalages plannings, hors crise COVID, sont normaux sur des programmes d’une telle ampleur. Tout autant que les problèmes techniques qui sont à résoudre.

La pression mise par les institutions, nos concurrents et celle rajoutée par certains choix stratégiques (tuilage A5/A6 court qui finalement se traduit par aucun tuilage) ne font que tendre la situation.

La direction a clairement affiché que le pilier du spatial civil est « à fort potentiel » mais qu’il est aujourd’hui en tension. Tensions sur le développement A6, les engagements contractuels (One WEB, Kuiper) mais aussi à l’externe avec par exemple la fracture européenne qui a surgi, notamment avec l’Allemagne et son cavalier seul sur les mini-lanceurs.

Les challenges à relever sont donc nombreux. La CFE-CGC rappelle régulièrement auprès de la Direction le niveau élevé d’engagement des salariés.

Les  équipes sont extrêmement engagées pour la réussite de ce programme. Néanmoins la fatigue et l’épuisement qui se font sentir depuis longtemps accentuent les difficultés.

Il est nécessaire de redonner de la ressource et cela passe notamment par de la stabilité, une bonne gestion des compétences, et du renfort pour que le vol inaugural se concrétise en véritable réussite.

LA DEFENSE, UN PILIER FRAGILISÉ ?

La Défense a été présentée comme le pilier solide de la société de la période. Le chiffre d’affaires est en augmentation ce qui permet à l’entreprise d’avoir une base stable et pérenne. 

Malheureusement… les évènements climatiques survenus en Gironde fin juin et qui ont causé de lourds dommages sur le site de Saint-Médard viennent impacter les programmes Défense. 

Si ces évènements impactent instantanément les programmes Défense du site de Saint-Médard, il est fort probable qu’ils génèreront des effets collatéraux à court ou moyen terme sur d’autres sites travaillant pour la Défense comme Candale ou encore Crozon.

Par conséquent il faut s’attendre à ce que le pilier Défense soit fragilisé pour plusieurs mois, impactant malheureusement le chiffre d’affaires de la société.

UN BESOIN DE COHÉSION

Les aléas et coups durs s’enchainent pour différentes raisons (COVID, guerre en Ukraine, Grêle) : la société est managée en mode « CRISE ». Cette situation ne peut pas durer, la CFE-CGC le déplore régulièrement.

Les dossiers sociaux quant à eux, qui s’imposent ou bien trainent en longueur depuis la création de l’entreprise, sont très nombreux à traiter (harmonisation des statuts, frais de santé, nouvelle convention de la Métallurgie, ….

L’entreprise dans son ensemble, industriellement ou socialement, a face à elle une montagne à gravir.

À la CFE-CGC nous affirmons depuis longtemps que si l’entreprise « prend soin » de ses salariés, alors ces mêmes salariés seront à leur tour dans de meilleures conditions et dispositions pour « prendre soin » de leur entreprise.

Plus que jamais la  situation impose à nos dirigeants de tout mettre en œuvre pour conserver des équipes compétentes et motivées, de moyens opérationnels performants, et des outils informatiques efficaces.

Pour la CFE-CGC il est également primordial que l’ensemble du corps social de l’entreprise soit uni et soudé, les difficultés que nous traversons l’imposent.

L’avenir de la société et de nos emplois dépend de notre capacité à réussir nos challenges de façon cohésive ; ne tirons pas sur l’ambulance !

Incendie Gironde / Bretagne : salariés pompiers volontaires

Vos représentants CFE-CGC viennent d’interpeler la direction quant à la possibilité de libérer les salariés pompiers volontaires de nos établissements devant répondre aux appels de leurs casernes et/ou SDIS de rattachement pour renforcer les dispositifs de lutte sur les incendies.
La direction a répondu favorablement à cette demande.

Aussi, si vous êtes pompier volontaire salarié AGS et que vous souhaitez/devez être mis en disponibilité au plus tôt pour répondre à l’appel aux volontaires de votre commandement (SDIS ou caserne de rattachement), interpelez votre hiérarchie / HRBP.
Si vous rencontrez des difficultés, faites le nous savoir.

Merci à vous et prenez soin de vous.

Également une déclaration a été faite pour réclamer à nouveau la mise en place d’une convention entre ArianeGroup et les SDIS des territoires afin de garantir une harmonie entre la vie professionnelle de ces salariés et leur engagement citoyen au service de la communauté.


DÉCLARATION CFE-CGC :

Le département de la Gironde, comme de nombreux autres départements métropolitains, dont le Finistère, fait face depuis plusieurs jours à des incendies d’ampleur catastrophique, nécessitant l’appel à de nombreux volontariats dont les pompiers volontaires salariés d’entreprises du territoire.

Aussi les représentants CFE-CGC ont interpelé hier la direction ArianeGroup quant à la possibilité de libérer les salariés pompiers volontaires de nos établissements devant répondre aux appels de leurs casernes et/ou SDIS de rattachement pour renforcer les dispositifs de lutte sur les incendies en cours.
La direction a répondu favorablement à cette demande et nous l’en remercions.

Toutefois, l’année passée nous avions solliciter de la direction la mise en place d’une convention entre ArianeGroup et les SDIS des territoires afin de garantir une harmonie entre la vie professionnelle de ces salariés et leur engagement citoyen au service de la communauté.
Nous avions alors essuyé un refus.

L’expérience actuelle nous enseigne malheureusement qu’une telle convention démontre toute son utilité !

Aussi les élus et représentants CFE-CGC demandent à la direction de revenir sur sa position et d’accepter la mise en place d’une telle convention, à l’image de nombreuses autres sociétés de nos territoires. »

Stratégie et GPEC ArianeGroup : l’analyse de la CFE-CGC !

ArianeGroup déploie une stratégie qui semble claire mais très risquée et repliée sur les seuls gros programmes

L’utilisation abusive des sous-traitants sur site (aussi appelés ‘Assistants techniques’) impacte la GPEC

La CFE-CGC vous livre son analyse

Les Produits, Equipements & Services (PES) ont quasiment disparu

⇒ La stratégie de l’entreprise ne repose plus que sur la dualité des programmes Civil et Défense.

Nous ne savons rien sur les activités suivantes, dont certaines sont à l’export :

  • R&T Matériaux très énergétiques ?
  • R&T Matériaux énergétiques « verts » ?
  • Exportations de perchlorate ?
  • Nouvelles Activités Hydrogène ?
  •  …

Pourtant, certaines de ces activités ont des impacts positifs sur nos coûts de production tant sur les segments Défense que Civil.

Une addiction affirmée aux grands programmes

⇒ ArianeGroup est devenue encore plus dépendante des décisions de nos grands clients qui définissent les politiques nationale et européenne, que ce soit pour les marchés de la Défense ou Civils.

Nous y voyons le risque majeur d’absence de grand programme. Dans ce cas, notre entreprise n’aurait plus d’activité ! Nous le constatons avec le projet de constellation européenne qui tarde à venir et dépend à 100% de décisions politiques.

L’heureuse opportunité du contrat Kuiper

Si ce contrat est une aubaine pour notre société en permettant de remplir notre carnet de commande et de monter plus rapidement en cadence, il n’a été rendu possible que par une heureuse opportunité. En effet Ariane 6 était initialement conçue pour les lancements de satellites lourds géostationnaires ; il s’avère qu’elle est capable de lancer des constellations et c’est tant mieux.

En revanche Ariane 6 répond à ce besoin nouveau. Si les constellations n’existaient pas, notre produit – qui n’existe toujours que sur catalogue – serait dans une situation commerciale très délicate.

La CFE-CGC en profite pour saluer l’engagement et l’opiniâtreté de nos collègues qui ont su mener à bien la négociation de ce contrat avec un client aussi exigeant qu’Amazon.

Améliorer Ariane 6

La stratégie consiste à proposer des améliorations d’Ariane 6 et, à plus long terme, une nouvelle gamme de lanceurs pour répondre aux demandes des institutions.

Défense et géopolitique

La stratégie est intimement liée à la situation géopolitique mondiale, aux décisions de la France et potentiellement de l’Europe en matière de Défense.

Il est naturel que le client tire le besoin et que nous cherchions à lui répondre en mettant en avant toutes nos compétences et ainsi assurer de la charge de travail.

La CFE-CGC se félicite des retours positifs de notre client et de la confiance qu’il accorde à notre société pour ces sujets majeurs, tant pour la France et que la pérennité de nos activités.

Des réductions d’effectifs décorrélées de la réalité

La CFE-CGC est très claire, si nous avons souhaité jouer notre rôle social d’accompagnement des salariés en signant l’accord de Rupture Conventionnelle Collective (RCC), c’est uniquement pour ne pas ramener les conditions de départ au strict socle légal et dans l’unique but d’offrir une porte de sortie « améliorée » pour les salariés volontaires à un départ de la société. 

Aussi la signature de l’accord RCC ne signifie en aucun cas approbation du plan d’adaptation des effectifs, et nous souhaitons rappeler ici que nous nous sommes prononcés contre le plan de réduction des effectifs porté par le projet Shift 2.

Les réductions d’effectifs semblent viser le seul objectif de réduction de coûts car ne sont pas corrélées avec le travail à réaliser : tandis que la charge de travail prévue à l’OP22 pour 2023 et 2024 est plus importante que celle qui était affichée dans l’OP20, les effectifs prévus sont inférieurs ! Ce décalage est incompréhensible.

Les mini-lanceurs

Ils sont devenus, avec notamment le coup de pouce du Gouvernement, un élément majeur du développement d’ArianeGroup avec MaïaSpace.

Tout ce que nous pouvons en dire aujourd’hui est que l’objectif stratégique de cette structure reste flou.

Quel est le projet MaïaSpace : Start-up ? Cheval de Troie ? Affichage politique ?

Une gestion des effectifs qui fait la part belle aux sous-traitants sur site, au détriment des compétences ArianeGroup

Le pilotage de la société par une Direction qui a les yeux rivés sur la situation financière entraine plusieurs écueils qui pénalisent fortement la GPEC et la formation. En voici un majeur : les Flex, aussi appelés Assistants Techniques ou encore Sous-traitants sur site.

Le tableau ci-dessous se passe de commentaires :

 

Effectifs France

Assistants Techniques

Fin 2018

≈ 6876

≈ 800

Fin 2021

≈ 6060

≈ 800

Nous considérons qu’il existe un problème structurel de gestion des compétences, la société est dans un  cercle vicieux imposant un recours abusif au « Flex », justifié, à tort, par les pics de charge lors des phases de développement programme.

La Direction justifie les Assistants Techniques pour « disposer d’une variable d’ajustement flexible et relativement instantanée pour passer les variations de charge ».

Mais le constat est tout autre : ce sont les salariés ArianeGroup qui servent de variable d’ajustement, pas les Assistants Techniques. Inacceptable !!!

La question des compétences est également posée par nos clients qui pour certains n’apprécient guère la situation : la DGA nous finance pour garantir le maintien de compétences sur certaines spécialités et technologies. On peut s’étonner que les financements dégagés par notre client aient finalement servi à financer des sociétés de prestataires extérieurs plutôt qu’un maintien de compétences internes avec des salariés matriculés.

Nous sommes une entreprise dont les compétences s’acquièrent sur un temps long ! Il faut donc définir une stratégie GPEC de long terme et trop de temps a été perdu.

Pour la CFE-CGC il n’est pas concevable que les effectifs ArianeGroup continuent de diminuer, que nous perdions de la compétence et que cela se fasse au profit des Assistants Techniques. Ainsi, nous pensons que les mesures de GPEC affichées n’auront pas l’effet escompté et restons perplexes quant à leur réelle efficacité. 

Notre conclusion est que trop de facteurs impactent négativement la capacité de l’entreprise à assurer le maintien de compétences et le bon niveau de formation des salariés en lien avec la stratégie présentée :

  • problème structurel de gestion des compétences
  • réductions d’effectifs décorrélées des besoins de terrain
  • peu de fiabilité des prévisions d’effectifs
  • temps disponible insuffisant pour former le personnel
  • perte de compétences déjà réelles …

Il existe un trop grand décalage entre les ambitions affichées et les moyens donnés par la Direction pour les atteindre.

Cette analyse a conduit vos représentants CFE-CGC en CSE Central
à émettre un avis négatif sur la Stratégie, la GPEC et la Formation
qu’ArianeGroup compte mener cette année