La négociation de L’Evolution du Dispositif Conventionnel de la Métallurgie (EDCM) devrait se clore au début de cet été
Parmi les thèmes abordés, celui des CLASSIFICATIONS est majeur et impactera TOUS les salariés d’ArianeGroup
LA FUTURE CLASSIFICATION DE L’EDCM
Le sujet des classifications constitue un enjeu structurant car il a des conséquences très directes sur des sujets essentiels pour les salariés : niveaux hiérarchiques, salaires minimaux garantis, carrières, reconnaissance des formations, structure des rémunérations, temps de travail, ….
Une nouvelle convention de la Métallurgie est sur le point de voir le jour, emportant avec elle une nouvelle grille de classification, en rupture avec celles (en vigueur depuis plus de 40 ans) que nous connaissons.
Les principes fondateurs de la nouvelle classification sont :
- Une grille unique permettant de positionner tous les emplois de l’Ouvrier au Directeur,
- Le coefficient sera déterminé en se basant sur la mission réellement assurée,
- Chaque poste de travail devra donc être précisément décrit dans une fiche d’emploi, listant les activités, les responsabilités, les relations de travail, …
- L’évaluation se fera sur la base de 6 critères (complexité, connaissance, autonomie, contribution, encadrement, communication), chacun étant gradué de 1 à 10 ; soit une valorisation individuelle allant de 6 à 60.
Cette nouvelle règle de détermination des classifications sera une véritable révolution !
QUELLE TRANSITION ENTRE ANCIEN/FUTUR SYSTEME ?
Les Ressources Humaines ainsi que les représentants du personnel devront se former à ces nouveaux outils de cotation des postes.
Ce travail pourra débuter dans les entreprises à partir de la conclusion de cette nouvelle convention collective (qui devrait intervenir à l’été 2021) pour une application effective au plus tard le 1er janvier 2024.
La phase de transition se fera sur 30 mois après l’entrée en vigueur du nouveau dispositif conventionnel ; ce délai ne sera pas luxueux car chaque poste de travail va devoir être coté UN PAR UN !
Il en sera de même pour les thèmes « temps de travail » ou encore « rémunération » qui devront eux aussi être applicables au 1er janvier 2024.
ALORS QUE FAIT-ON ?
Face à ce constat, la position de la CFE-CGC est très claire :
Pourquoi s’engager maintenant dans une négociation d’harmonisation des structures des rémunérations et des classifications ArianeGroup qui sera coûteuse en temps, en énergie pour au final… ne jamais être appliquée (ou si peu de temps !) puisqu’ils nous faudra tout renégocier avec notre nouvelle convention collective qui, nous le rappelons, s’imposera à tous ?
Notons que, entre-temps, il faudra aussi probablement avoir mis en conformité les contrats« frais de santé » et « prévoyance » au plus tard fin 2021 avec notre nouvelle convention collective.
La CFE-CGC est favorable à tout ce qui peut conduire à un statut commun à tous les salariés ArianeGroup. Mais de façon rationnelle : pas n’importe comment ni à n’importe quel prix.
- Qui peut dire que la non harmonisation de nos structures de rémunérations,classifications et temps de travail explique les difficultés qu’ArianeGroup traverse ? Est-ce la cause du report d’Ariane 6, de l’APLD, des réductions d’effectifs ?, de nos difficultés économiques ? … Non, bien évidemment !
- La CFE-CGC met la question suivante en débat : ne pouvons-nous pas négocier en une seule fois cette transition depuis nos différentes situations actuelles (classifications, structures de rémunérations, temps de travail) vers notre nouvelle convention collective ?
- La CFE-CGC considère que ce nouveau report, consécutif à la mise en place de notre nouvelle convention collective, est nécessaire car de bon sens
- Y-a-t-il urgence à négocier cette harmonisation tandis que le « chantier » de négociation EDCM s’imposera à nous d’ici quelques mois ? Pour la CFE-CGC : NON.
Depuis la création de la société les salariés d’ArianeGroup ont déjà subi beaucoup de modifications de leur cadre de travail, et une nouvelle réorganisation arrive …
A la CFE-CGC nous pensons qu’il est nécessaire de temporiser.
Nous avons d’énormes challenges à relever, faisons des économies de temps, d’énergie, d’argent ; préservons les salariés d’un énième changement. Une révolution de notre convention collective est en approche, c’est bien suffisant dans le contexte actuel de notre société.