Vous avez jusqu’au 31 décembre 2020 pour saisir vos heures de DIF (droit individuel à la formation).
Si vous ne perdez pas vos heures acquises au titre du DIF, vous devez cependant les intégrer au CPF avant le 31 décembre 2020 pour les conserver !
… pas désespérée. C’est ce qui ressort de la dernière réunion du CSE Central au cours de laquelle la stratégie de la société a été présentée, et tous les paramètres (carnet de commandes, chiffre d’affaires, effectifs, investissements, …) passés en revue
Les infos données fin 2018 et à l’origine des -2300 sont confirmées :
carnet de commandes et chiffre d’affaires en dégradation constante
diminution du plan de charge de près de 30% sur 4 ans ; -3 millions d’heures de travail par an
Aucun établissement n’échappe à cette érosion des effectifs internes qui, à l’échelle d’ArianeGroup, atteint -20% sur cette même période.
En cause ? Guerre des prix des lancements Civils orchestrée par les américains d’une part, Diminution du marché des satellites géostationnaires d’autre part.
Heureusement que les activités Défense (50% de notre plan de charge) sont un socle d’activités stable.
La CFE-CGC constate que cette diminution d’effectifs est à mettre en regard d’une pyramide des âges plutôt élevée et de démissions en augmentation. D’ailleurs la Direction a confirmé qu’il n’y aura pas de plan de suppression d’emplois ni de fermeture d’établissement ; au contraire, il faudra recruter environ 600 personnes sur les 3 ans à venir pour passer la charge.
En revanche, la répartition des salariés par métier va sensiblement évoluer, d’où l’augmentation des mobilités internes (avec pour corollaire le maintien des compétences qui, dans certains métiers, est critique).
Tout le monde se réjouit des conclusions de la Ministérielle de Séville. Mais l’augmentation du budget global ne doit pas cacher l’essentiel : nous ne luttons pas à armes égales avec notre principal concurrent (SpaceX) qui vend ses lancements institutionnels au double du prix pour pouvoir brader ses lancements commerciaux, allant jusqu’à capter des clients historiques d’Arianespace. Par ailleurs, le modèle intégré de SpaceX ‘lanceurs-satellites-services’, différent de celui d’ArianeGroup, ne génère de bénéfices que sur les services au sol ; quel le vrai prix d’un lancement SpaceX ?
Les pays Européens sont-ils prêts à payer leurs lancements institutionnels au double du prix actuel pour qu’ArianeGroup puisse capter des lancements commerciaux et ainsi maintenir sa charge ? Nul ne le sait mais, ce dont la CFE-CGC est convaincue, c’est qu’ArianeGroup agit auprès de tous les décideurs institutionnels et politiques pour que nous sortions de cette compétition mortifère. La CFE-CGC agit aussi de son côté auprès des politiques et du gouvernement français que nous rencontrons régulièrement.
Concernant Avio, nous observons un changement salutaire de braquet de la part de la Direction ; elle agit auprès de l’Etat italien en lui expliquant qu’Avio a plus à perdre qu’à gagner s’il voulait faire cavalier seul. Dit autrement, ArianeGroup, après des années à subir, n’hésite plus (preuves à l’appui) à afficher des positions plus dures que celles que nous avons connues ces 20 dernières années dans nos sociétés d’origine et dont nous subissons aujourd’hui les conséquences. Espérons que cette opiniâtreté portera ses fruits.
La Ministérielle de Séville a aussi débouché sur le projet « New deal for launcher », confié à ArianeGroup. Il s’agit de proposer une organisation industrielle plus verticalisée, de réduire encore les interfaces, et de mettre un terme au sempiternel yo-yo du retour géographique. A suivre donc …
Quand certains observateurs prédisent une réduction par 4 des coûts d’accès à l’espace sur la prochaine décennie, il est nécessaire d’avoir une Direction qui se projette au-delà des difficultés du moment pour penser et promouvoir ce qui nous fera vivre plus tard.
Les élus CFE-CGC au CSE Central ont senti une Direction qui semble avoir une stratégie claire et pragmatique, plus ferme vis-à-vis de ses interlocuteurs, et (enfin !) ouverte au marché du NewSpace soutenu par les GAFA (Google ; Amazon ; Facebook ; Apple). C’est ce que nous attendions d’elle !
Produits, Equipements et Services (PES) : nous ne connaissons toujours pas les intentions de la Direction concernant le devenir de ces activités ; il faudra bien qu’elle affiche la couleur dans les prochains mois.
Organisation : le déploiement de la stratégie définie par la Direction Générale nécessite une organisation fluide, réactive et collaborative. La CFE-CGC doute qu’ArianeGroup dispose de ces qualités quand on voit par exemple comment la réorganisation de JOP/JTQS (Achats) a été conçue en mode « chacun pour soi » avec des secteurs concernés qui ne se sont pas coordonnés lors de la conception du projet (silos étanches).
Ce jour se tenait une plénière CSE-E Extraordinaire avec pour ordre du jour, le vote du budget prévisionnel.
La CFE-CGC s’est abstenue sur ce vote et a émis la déclaration suivante :
La présentation d’un budget prévisionnel constitue un acte fort d’orientation et de structuration de la mise en œuvre de la politique de gestion défendue par les nouveaux co-gestionnaires du CSE-E. A ce titre, il convient donc de saluer la présentation rapide de ce budget.
En contrepartie de ce calendrier volontaire, le fait que le bilan 2019 ne soit pas encore acquis, pourrait présenter un risque de fragilisation de certaines hypothèses de ce budget. Si tel était le cas, nous ne doutons pas qu’un réajustement du budget soit proposé à cette assemblée en temps et en heure.
Enfin, le fait que la trésorerie soit assurée par la même équipe syndicale depuis 2016 constitue un élément fort de crédibilisation et de stabilité, dans le sens où la continuité de traitement et de portage des dossiers est pleinement assurée avec un historique complet.
Au-delà de ces considérations générales, les élus et représentants CFE-CGC au CSE-E apportent les remarques suivantes suite à la lecture de ce projet de budget :
En cohérence avec ces remarques, les élus et représentants CFE-CGC au CSE-E donneront un avis d’abstention à l’approbation de ce budget 2020.
Pour finir, dans le cadre de l’audit comptable mené à la demande de l’équipe co-gestionnaire, les élus et représentants CFE-CGC au CSE-E demandent au bureau que les représentants des Organisations Syndicales non gestionnaires puissent assister à la présentation du bilan de cet audit et des recommandations associés faite par l’organisme consulté, ceci afin de permettre l’exercice de la transparence affiché par l’équipe co-gestionnaire.
Le but de ce mémo est de répondre à vos questions.
Que faire ? Comment agir en tant que citoyen et salarié ? Quels sont les gains pour l’entreprise et pour la société ?
Nous sommes tous concernés par ces problématiques, et notamment les plus jeunes d’entre nous, très sensibilisés à ces questions.
Alors que la Direction a présenté une période de 2 semaines au CSE, certains salariés se voient informés d’une période de 3 semaines de fermeture de secteur. JOST a aujourd’hui la volonté d’une fermeture de 3 semaines, soit du 3 au 16 août inclus comme annoncé par la Direction, plus une troisième semaine, du 27 au 31 juillet. Le relais a été demandé aux Responsables d’UP en « invitant » les salariés des secteurs à poser cette semaine supplémentaire.
La Direction a précisé qu’il y aura deux semaines imposées (32 & 33). En ce qui concerne la troisième semaine, la Direction va faire le point avec le management de JOST et reviendra vers le CSE pour lui présenter ses conclusions, qui pourraient être, entre autres, une fermeture de 3 semaines pour tout JOST en fonction des différents besoins.
Commentaires CFE-CGC : où est la cohérence entre les besoins sur le terrain, notamment en production, et le discours de la Direction ? Certains secteurs de ce MAIT auront de la charge en S31 mais pas après S32, et parfois 2 semaines peuvent suffire.
Retour sur l’historique de ces frais ainsi que sur les différentes évolutions, notamment du plan de circulation, et de la récente ouverture de l’entrée par le bâtiment 66.
La Direction indique qu’elle va réfléchir à revoir cette situation de manière moins péremptoire avec un recalcul des distances réelles compte tenu de nouveau plan de circulation entre l’entrée principale et les bâtiments 500 & 66, et octroyer ou non des remboursements kilométriques en fonction de la porte d’entrée utilisée.
Le rapporteur CGT expose les différents points évoqués lors de la réunion du 12/02 dernier. Il est aussi souligné que la GPEC n’a pas été abordée. Réponse de la Direction : « elle le sera en CSE-Central ».
Commentaires CFE-CGC : pour plus d’informations, vous pouvez poser vos questions directement à nos deux élus membres de cette commission : Philippe GRÉCO et Patrick LEBRETON.
Le responsable de JOST5 est venu présenter une information sur la mise en 3*8 de son secteur usinage dédié aux pièces Aerojet ; aujourd’hui cette activité est en 2*8. Tout comme en 2018, la présentation est complète et précise sur le déroulé des 4 semaines demandées. Aujourd’hui il y a un gros retard de fourniture des pièces au client pour plusieurs causes (problèmes matériaux, moyens…), que la sous-traitance à elle seule ne peut pas absorber. Le parcours médical, technique et organisationnel en interne a été réalisé pour les opérateurs volontaires.
Commentaires CFE-CGC : nous sommes par principe opposés au travail de nuit car il va à l’encontre du rythme biologique de chacun. Cependant, il est important de répondre aux attentes de nos clients surtout dans une situation tendue pour la société ; recourir ponctuellement à ce type d’organisation du travail est une réponse possible.
Safran Landing System nous a informés que, en raison notamment de l’immobilisation des avions Boeing 737 MAX depuis mars 2019, il n’y aurait pas de commande pour l’année 2020.
Cette annonce impacte directement le plan de charge JOST1, un point plus détaillé est attendu fin mars 2020.
La négociation du dossier « Qualité de Vie au Travail » est close. Ce projet d’accord est très proche de celui que nous avions signé, hélas seuls, en 2018.
Il comprend les thèmes suivants :
Parmi les avancées obtenues par la CFE-CGC, citons la priorité accordée à l’amélioration des infrastructures des différents établissements, malgré un budget restreint.
Il nous faut maintenant nous positionner quant à la signature ou non de ce projet d’accord ; la CFE-CGC ArianeGroup va consulter l’ensemble de ses adhérents d’ici le 13 mars.
* : ces demandes furent portées par la CFE-CGC seule (ou quasiment seule)
Depuis 2016, nos clients ont émis plusieurs écarts lors des suivis d’opérations concernant la propreté des locaux. Certains de ces écarts sont de gravité 1 (gravité la plus élevée), ils représentent un irritant fort pour nos clients et dégradent notre note annuelle. Depuis l’arrivée du nouveau prestataire (novembre 2018) des écarts sont émis.
Cette situation contribue à des risques de Non Qualité de nos productions, d’hygiène et de santé des salariés, ainsi qu’à une insatisfaction de nos clients.
La CFE-CGC demande que ce sujet soit traité sérieusement par la Direction et le prestataire afin de revenir à une situation satisfaisante aussi bien pour les salariés que pour la qualité des produits que nous livrons.
Il est essentiel de rétablir la confiance de notre client DGA qui est particulièrement focalisé sur le thème de la propreté dans les ateliers.
Les attaques, notamment celles par voie de tracts, dont fait l’objet notre collègue Chargée d’Affaires ArianeGroup sont inacceptables.
Comment se permettre de jeter l’opprobre sur une salariée qui ne fait qu’appliquer, avec professionnalisme et en accord avec son manager, les prescriptions du cahier des charges ?
Nous lui apportons tout notre soutien.
Ce type d’attaque gratuite est un facteur de risques psychosociaux dirigé vers celles et ceux qui font leur travail ! La CFE-CGC ne cautionne pas.
D’autant plus que c’est plutôt du côté du contenu du cahier des charges et du budget nettoyage alloué par ArianeGroup qu’il faut regarder.
La Direction ouvre enfin la négociation de l’harmonisation des structures de rémunérations.
La CFE-CGC anticipait les difficultés qui nous attendent, mais était impatiente d’ouvrir ce dossier, aussi bien attendu que craint des salariés.
Il convient de bien apprécier le terme de « structure », c’est primordial. Nous ne discutons pas des rémunérations au sens « combien au total » mais seulement « ce qui contribue à ma rémunération annuelle », notamment :
Cette négociation est un préalable indispensable à celles qui suivront (temps de travail, congés, primes liées à l’activité, …). Un statut commun est plus que souhaitable, c’est un facteur clef d’intégration et de cohérence.
Au point où nous en sommes de la négociation, nous pouvons envisager des avancées quant à l’harmonisation des différentes primes : à quelques détails près (mais le diable aime s’y cacher !) chaque salarié d’ArianeGroup en bénéficie et il ne reste plus qu’à les harmoniser.
* : retraite supplémentaire :
concerne tous les cadres Safran ;
la Direction cotise sur des comptes individuels liquidés à la retraite ;
la CFE-CGC revendique l’extension de ce dispositif à tout ArianeGroup
Pour les mensuels (salariés non-cadres), les structures des rémunérations ne sont pas foncièrement différentes selon les sociétés d’origine ; il conviendra de travailler à l’harmonisation des différentes primes (dénominations, montants, …) pour réussir à avoir un seul modèle. En revanche, pour ces personnels c’est le sujet du temps de travail qui sera plus délicat à traiter.
Le véritable écueil est bien, en revanche, la part variable de la rémunération des ingénieurs et cadres que la Direction veut généraliser.
Nous touchons là aux concepts mêmes qui différencient nos maisons mères : de façon un peu caricaturée, disons que Safran privilégie le collectif tandis qu’Airbus met l’accent sur l’engagement individuel. L’un comme l’autre a sa propre logique.
Réservée jusqu’à présent aux seuls IIIBS et IIIC Safran**, la part variable concerne tous les cadres Airbus depuis une quinzaine d’années.
** : Safran vient de décider unilatéralement
d’étendre les parts variables
aux ingénieurs & cadres IIIA et IIIB ;
elles viennent s’ajouter à leur rémunération fixe
Que ce soit sur les parts variables ou sur les autres volets du statut social de tous les salariés, la CFE-CGC constate que la Direction impose de telles contraintes budgétaires dans cette négociation que nous sommes dubitatifs sur notre capacité d’aboutir favorablement.
Voilà où nous en sommes au soir des premières discussions. La CFE-CGC vous informera bien évidemment tout au long de cette négociation.
Aujourd’hui nous débutons la négociation du statut social des salariés ArianeGroup, avec le volet « structure des rémunérations ».
A l’issue de cette journée, la CFE-CGC porte la conclusion suivante :
La CFE-CGC partage l’objectif de construire un statut commun et notre volonté est intacte ; mais la Direction ArianeGroup met de telles contraintes budgétaires dans cette négociation que nous sommes dubitatifs sur notre capacité d’aboutir favorablement.
CFDT et FO ont affiché la même conclusion.
Nous espérons que la Direction nous entende en assouplissant sa position.
A suivre …